Il va bientôt pleuvoir une sacrée averse, mais pas la peine de sortir votre parapluie. Apparemment, le Pentagone a perdu le contrôle de l’un de ses satellites-espions, un machin gros comme un autobus, et lourd d’une dizaine de tonnes… L’engin, qui reste sourd aux appels de ses patrons, devrait entrer dans l’atmosphère d’ici un mois, où il brûlera avant de d’expédier ses débris sur Terre ou dans l’océan.
L’engin ne serait pas un vieux clou en fin de vie. Selon le New York Times, il aurait été lancé il y a à peine un an, mais n’aurait jamais vraiment pu être mis en service en raison d’une panne de communication. A force, il a entamé sa descente, faute d’être régulièrement rehissé sur son orbite de travail.
Par chance, l’engin contient un carburant conventionnel, de l’hydrazine. Un produit toxique mais qui devrait massivement brûler dans l’atmosphère. Du moins on l’espère! Car contrairement à la station MIR, et à la plupart des satellites, dont la rentrée est contrôlée, l’engin ira là où bon lui semble. Fort heureusement, la Terre est une planète presque vide, statistiquement parlant. Finalement, le plus grand risque, pour les Etats-Unis, est que des fragments ne tombent dans des pays pas très copains avec la Maison-Blanche. Car entre les mains de spécialistes de l’interrogatoire matériel, ils pourraient bien “parler” et dévoiler quelques secrets sur le savoir-faire du Pentagone en matière d’espionnage par satellite!
Image: une installation militaire en Irak en 1991, vue par un satellite-espion américain © DR