Ah le Jet lag. Il met plus d’un globe-trotter KO. Il s’appliquerait même aux parasites, selon des chercheurs britanniques. Ils constatent que Plasmodium chabaudi, le parasite du paludisme des rongeurs, a quelques soucis de santé quand il se retrouve sur un organisme dont l’horloge biologique n’est pas synchronisée avec la sienne.
Pour découvrir ça, nos brillants savants ont inoculé le parasite à deux groupes de souris: l’un s’activait le jour, l’autre, la nuit. Et dans ce dernier cas, le parasite s’est montré moitié moins actif à coloniser l’organisme des rongeurs. Ce n’est pas la première fois que le cycle circadien du plasmodium est mise en évidence, loin de là. On savait en effet que l’exposition à un environnement lumineux artificiel modifie l’heure du pic d’activité biologique du parasite. Le cycle d’activité dure 48h ou 72h, et les accès de fièvre chez les malades sont si bien synchronisés sur ces intervalles qu’on les mesure pour le diagnostic du paludisme.
La mauvaise nouvelle, dans tout ça, c’est qu’on voit mal comment tout cela pourrait permettre d’améliorer la prise en charge des malades. Même si la BBC explique que cette découverte pourrait aider à la mise au point de traitements. Mais c’est sans doute une phrase toute faite comme les médias en sont friands pour «vendre» des travaux scientifiques. Il y a plus de trente ans que les chercheurs travaillent sur les rythmes circadiens du parasite du palu… Et les malades meurent toujours par millions. En approfondissant le sujet, j’ai retrouvé sur l’excellent Blog around the clock la mention de travaux parus en 2006 laissent entendre que les personnes jet-lagguées sont plus susceptibles d’être contaminées. Parce que leur capacité de détection de la piqûre de moustique est déphasée par rapport à l’activité des insectes… Allez y comprendre quelque chose.
Source: Proceedings of the Royal Society B du 5 janvier 2011
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