Tristan da Cuhna, vous connaissez? Ce caillou sous pavillon britannique depuis 1814 est logé par 37°5′ Sud, 12°15′ Ouest, au beau milieu de l’Atlantique Sud. Figurez-vous que l’île possède —malgré ses moins de trois cents habitants— son journal sur internet, le Tristan Times. Et même deux, puisque le Tristan DC diffuse aussi des informations, qui se bornent pour l’essentiel à mentionner les mouvements des navires, les visites d’officiels britanniques et les émissions de timbres.
La nouvelle de la semaine, donc, c’est le retour à bonne fortune des pêcheurs de homards de Tristan da Cunha, après plusieurs années de disette. Le court article publié il y a quelques jours précise que si les prises quotidiennes n’ont pas retrouvé celles des bonnes années, le nombre de jours favorables à la pêche —c’est gratiné la météo là-bas— a grimpé au point que la saison, et notamment le mois de novembre, ont été excellents. Même si 43% du total admissible de captures (TAC) attribué aux pêcheurs de l’îlot n’a pas encore été récolté, ce qui est une bonne nouvelle cette fois pour les crustacés. Le précédent article, d’avril dernier, expliquait que la pêcherie de homard de l’île cherche à obtenir le label MSC, qui garantit —enfin on l’espère— une pêche durable. Avouez que c’est quand même mieux que les nouvelles qui nous parvenaient en décembre 2007, qui lançaient un appel à l’aide, l’île étant sous le coup d’une méchante grippe à complications respiratoires, et le stock de médicaments vide.
J’en vois qui sourient au fond de la classe. Quoi, vous vous en moquez de ces sujets britanniques qui se les gèlent dans le Grand Sud? Moi pas. Surtout depuis mon adolescence, depuis que j’ai lu leur épopée, romancée par Bazin. Des gens qui vivent comme ça, sur un caillou loin de tout, ça force le respect.
Il y en a bien qui vivent en Sibèrie ou dans le Cantal…
Intéressante vie des ces îliens qui sont revenus vivre sur ce caillou après un exode forcé au royaume unie après la dernière frayeur volcanique…! Je ne crois pas que le pêche la bas soit plus durable qu’ailleurs, c’est la seule ressource de l’île ! et c’est kiki établi les kotas !
C’est vrai pour le Cantal, on ne sait pas si les volcans d’Auvergne vont un jour sortir de la léthargie, parce que la-bas à Tristan il y a comme un gros monstre bien méchant qui fait des siennes de temps en temps, cela dit c’est moins peuplé que la Réunion ou Naples !