Ah, que la vie est compliquée. Les récents et violents affrontements au sein du réseau Sortir du nucléaire ne vont pas arranger les affaires des opposants à l’atome dans notre beau pays. Dernier avatar en date, la publication de documents similaires par les deux factions de SDN, sur deux sites internet différents.
Sur «Observatoire du nucléaire», on peut lire une mention «Depuis mars 2010». Ce site qui sent encore la peinture fraîche publie, avec la mention «scoop», des documents présentés comme «explosifs» sur la sécurité du réacteur EPR, dont le premier avatar est en construction en Finlande, le second en France à Flamanville, et un troisième est en projet à Penly, près de Dieppe.
Je ne me prononcerai pas sur le contenu de ces documents, je n’en ai pas le temps et vous dirai très vite pourquoi. Mais je ne peux que m’interroger sur la publication de documents similaires sur le site de Sortir du nucléaire à quelques heures d’intervalle. Surtout après avoir reçu une série de mails ces derniers jours, racontant les deux points de vue d’un conflit opposant —si j’ai bien compris— le directeur de SDN, Philippe Brousse, et ses salariés, au porte-parole et néanmoins salarié Stéphane Lhomme.
Ce que je comprends de l’affaire, c’est qu’un conflit —pas très clair— oppose Stéphane Lhomme, soutenu par des historiques comme Didier Anger, à son patron qui aurait tenté de le licencier. Qu’ils sont fâchés, et que tous deux possèdent des documents «exclusifs» sur le réacteur EPR tirés d’une source interne à EDF. Mais après tout, c’est leur affaire. Juste une question: se sont-ils partagés ces documents à l’amiable?
Tout ça pour vous dire que les excès publics de SDN ces dernières années étaient —de mon point de vue— aussi néfastes que ceux des défenseurs de l’atome déguisés sous l’opportun vocable de «Sauver le Climat». Et j’ai toujours limité mes relations avec SDN au strict minimum. Le dernier rapport que j’ai eu avec Stéphane Lhomme m’avait valu une engueulade —téléphonique— il y a quelques années à propos d’un papier que j’avais signé dans Libé, tout comme j’avais été critiqué par un porte-parole d’Areva pour le même article, c’est dire… Mais je ne me suis jamais remis d’entendre un jour Stéphane Lhomme me vanter le «courage civique» des abrutis qui avaient fait croire aux riverains de la gare de Bordeaux, par un faux courrier à en-tête d’EDF, qu’un accident sur un wagon de déchets risquait de les avoir contaminés (1).
Je n’aime pas l’atome, vous le savez, et je ne crois pas une seconde à son efficacité dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais de grâce, vous les militants antinucléaires, mettez de l’ordre dans votre cambuse. Parce que notre démocratie a besoin d’une opposition crédible aux projets de la nucléocratie sarkozienne. Le solaire massif en Lorraine est absurde, je l’ai écrit il y a peu. Mais le retour à l’atome est tout aussi aberrant!
(1) Je n’ai pourtant jamais compris que des wagons de matières nucléaires puissent ainsi rester des jours durant, sans surveillance, mais je dois être parano.
Que vous n’aimiez pas « l’atome » est votre droit. Que vous ne vouliez pas croire « une seconde à son efficacité dans la lutte contre le réchauffement climatique » est une erreur. L’électronucléaire est un des plus faibles producteur de CO2 au prorata de la quantité d’électricité fournit, et vous le savez bien mais vous êtes dans le déni par dogmatisme anti-nucléaire.
Si vous n’aimez pas le « fossile » (gaz et charbon) et pas non plus le « solaire massif » en Lorraine, il faudra effectivement faire beaucoup d’économie d’électricité pour passer d’une consommation annuelle actuelle en France de 420 Twh (production = 550 Twh mais pertes + auto-consommation des moyens de productions + ventes à l’étranger) à moins de 150 Twh…. en 2020.
En effet :
Hydraulique = 70 Twh les bonnes années (bons sites saturés et construction de barrages problématique, ne pourra guère faire davantage en 2020).
Eolien = 20 Gw en 2020 soit 40 Twh / an.
8 Twh en 2009. 4 Gw installé pour prés de 4 milliards d’€…
Biomasse: Max 10 Twh / an en 2020.
4,5 Twh en 2009.
Solaire = 5,4 Gw en 2020 soit 5,4 Twh / an.
0,14 Twh en 2009.
Total = 125,4 Twh en 2020.
De plus, à cette époque on suppose résolu le stockage de la production erratique de l’éolien pour pouvoir consommer de l’électricité quand on en a besoin et non uniquement quand il y a du vent.
Si j’estime que ma famille et les français ont le droit à l’énergie et surtout à l’électricité en 2020, on fait comment ?
Ce que vous donnez c’est la feuille de route à laquelle la France s’est engagée pour répondre à la directive européenne sur les énergies renouvelables… C’est à dire qu’il s’agit du MINIMUM à réaliser pour ne pas être poursuivi devant la cour de justice européenne pour non respect de la loi…
Et à 20GW on est entre 15 et 40% de pénétration éolienne donc pas de stockage nécessaire, il faudra juste renforcer ou créer 5 à 8 ligne de 400 kV…
Par contre ce que vous n’avez pas compris c’est que le nucléaire n’est pas un choix… c’est une interrogation. Les renouvelables on est certain que ça marche et qu’il est possible de les faire de façon massive : il suffit d’y mettre le prix. En gros ce qui va se passer c’est que dans les pays développés la décennie 2010 va décider de ce qu’on va construire en 2020 et donc du futur de notre énergie jusqu’en 2050.
De ce point de vue si le nucléaire est incapable de prouver dans les 10 ans qui arrivent qu’il peut être une énergie capable d’être développer par des investissements privés il n’y aura quasiment plus de nucléaire et il faudra baisser la consommation d’énergie d’autant. Même chose pour la séquestration du carbone si ce n’est pas prouvé exister dans les 10 prochaines années on ne l’attendra pas pour définir nos orientations énergétiques…
Mon opinion étant que comme ni le nucléaire compétitif, ni la séquestration du carbon ne sont prêt d’arriver sur le marché avant 2030, autant commencer dès maintenant à se préparer à se passer d’eux…
Au passage les Français comme la totalité des personnes sur cette terre se contrefoutent d’avoir un niveau de consommation d’énergie : ce qu’ils veulent c’est de la lumière, de la réfrigération, la sensation de chaleur… Qu’un de ces services nécessitent 100 kWh, 10 kWh ou même aucun ça ne leur pose aucun problème…
Faut-il être bête pour n’y avoir pas pensé avant !
Lumière, réfrigération, sensation de chaleur le tout à 0 kWh.
Vous êtes de plus en plus impayable.
Ou bien vous enfoncez rudement une porte ouverte.
Hum…
Prenez un centre commercial conçu comme une cage à poule aveugle, mettez des éclairages de partout pour qu’on ait l’impression que les légumes soient frais, rendez vous compte qu’il fait très chaud en été : mettez une clim, rendez vous compte qu’il fait très froid dehors : mettez un rideau de chaleur à l’accueil…
Prenez le même centre commercial mais à la place rajouter des ouvertures pour l’éclairage naturelle, de l’isolation et de l’inertie thermique et un sas à l’entrée… Même services mais zéro kWh dépensée…
De l’art de passer de demi vérités à des fausses bonnes idées. Tilleul vous êtes sans nul conteste une icone de la méthode Coué.
Cette facilité de balancer des chiffres sans queue ni tête et d’en faire des conclusions sans appel est votre force…. (ou farce je ne sais plus)
Je n’arrive pas à croire que vous pensez ce que vous écrivez. C’est une juxtaposition de nonsens. Un chat a deux oreilles, un lapin aussi, donc un chat est un lapin. Ce que vous venez d’écrire est du même niveau.
Les éoliennes n’ont pas besoin de stockage tant que vous avez au moins l’équivalent en puissance avec des centrales réactives (de préférence à gaz et / ou charbon) disponibles et pouvant compenser rapidement les variations du vent, sinon le réseau s’effondrera régulièrement.
Si vous n’avez pas ce soutien (back-up) de puissance « fossile » alors il faut beaucoup de grands barrages (comme en Norvège ou en Suisse) pour jongler avec les caprices des éoliennes. ce n’est pas donné à tout le monde, même pas à la France qui a pourtant un beau parc hydraulique (25 Gw sur environ 120 Gw disponibles).
Ni les ingénieurs EDF ni le conseil stratégique de Matignon ne partagent votre avis sur le besoin de back-up.
Après tout, il n’y a pas non plus de back-up pour les barrages (les jours où l’eau manque, en fin d’été) ni pour les gros diésels (lorsqu’il y a grève) nipour les centrales nucléaires (lorsqu’elles sont à l’arrêt pour cause de maintenance).
Et aller hop après la Tisane, l’Oxymore.
Les manques d’eau de fin d’été, les grèves et les nettoyages de centrales nucléaires….. tableau magnifique apocalyptique
Mais quelle est la comparaison avec l’absence TOTALE de vent sur le territoire et l’effet back up (dangereux et ruineux pour le matériel et les infrastructures) d’une ressource éolienne défaillante ?
L’absence totale de vent sur le territoire ça voudrait dire que la terre a arrêté de tourner autour du soleil… dans ces conditions on aura des choses plus urgentes à s’occuper que de comment on fait marcher nos grille pains…
Et à part faire de la science à la Géotrouvetout, peut on avoir un raisonnement techniquement fondé à la plupart de vos élucubrations.
Soyons complets.
L’ERDF sait d’avance quels sont les besoin en énergie (ils tiennent déjà compte dans leurs calculs de la nébulosité attendue).
L’ERDF sait d’avance quelles sont les sources disponibles pour générer l’énergie nécessaire (nucléaire, vent, eau, marée, …) et planifie sa production en conséquence. Tout comme la nébulosité aide à déterminer les besoins en chauffage, la quantité de vent attendue aide à planifier le potentiel éolien.
Entre ces planifications et la demande/production ‘réelle’ il y a un petit écart, toujours, récupérable par une petite chute/hausse de tension, ou un léger déphasage entre tension et courant, le temps de démarrer/arrêter une unité.
1er assement incorrect: ERDF ne PEUT prévoir les besoins d’énergie. Sauf à faire du GIEC et prévoir les températures pour les 100 prochaines années.
Le problème n’est JAMAIS la masse d’énergie mais sa variabilité au quotidien/saisons. Le fonctionnement énergétique comme celui de la France ne peut se permettre AUCUNE coupure pour erreur d’appréciation de pics (hôpitaux, entreprises, communications,….)
« La quantité de vent attendue …. » c’est comme les températures, vous pouvez monter TOUTES les prévisions possibles les plus justes elles ne vous donneront JAMAIS les pointes extrêmes (vent fort/vent faible où l’éolien est inutilisable)) où toute votre belle mécanique pseudo technique partira ….au premier coup de vent.
2ème assement incorrect (mais bon c’est tellement farfelu qu’il est préférable d’en sourire) : les centrales charbon, hydro, nucléaires, les barrages (marées ou rivières) ont un temps de coupure/démarrage extrêmement lourd et coûteux (plus perte d’énergie).
De plus vos extrapolations lunaires ne seraient déja valable que sous l’hypothèse TRES FAIBLE que vos chères ENR soient également réparties sur le territoires (genre chaque ménage de France à son PV et sa petite éolienne sur le toit)…. de la science fiction quoi …….
Ils font la prévision des besoins la veille pour le lendemain, et ils font cela depuis des lustres.
Pourquoi est-ce qu’ils demandent aux Niçois ou bretons d’éteindre les lumières ou de préparer les repas un peu plus tôt/tard? Parce qu’ils savent quand on a besoin de combien d’énergie.
La mise en charge d’une centrale d’appoint se calcule en minutes, et il reste aussi l’option d’importer de l’énergie toute faite.
PS Qu’est-ce qu’un assement?
Assesment (pardon) = affirmation
Pour le reste charabia hors de toute réalité
« importer de l’energie toute faite « . Ah bon ? A qui et faite comment …… ?vos raisonnement ne tiennent pas et cela ne se voit que trop.
Encore faut-il que ces moyens de productions existent et soit disponibles en temps et en heure! Ils ne sortent pas du néant par l’opération du Saint-Esprit!
Un site intéressant à consulter est RED ELECTRICA DE ESPANA, qui donne des informations sous forme de graphique avec un pas de temps très faible sur la contribution des différents moyens de production à la demande Espagnole ( on attend toujours l’équivalent chez RTE). On y voit entre autres très clairement que lorsque l’éolien produit peu, le gaz prend le relais. Entre d’autre termes, les centrales à gaz espagnoles servent essentiellement de back-up aux éoliennes.Le résultat est bien évidemment une importante consommation de gaz, car l’éolien en moyenne annuelle produit peu.Que se passera-t-il quand il n’y aura plus de gaz? On a bien le temps d’y penser n’est-ce pas?
J-M Jancovici ( http://www.manicore.com) vient d’utiliser ce site pour compléter ses commentaires sur les possibilités de l’éolien.
BMD: si l’éolien produit peu, le back-up de l’éolien c’est peu… Je sais que ce n’est pas votre propos, mais l’occasion était trop belle 😉
pour donner des ordres de grandeurs, en Espagne l’éolien c’est environ 12 % de la production annuelle d’électricité , et la production des centrales à gaz 45 %. Donc le fait que l’éolien ce soit peu, implique malgré tout que le back-up, c’est beaucoup!Il faut environ 4 de gaz pour 1 d’éolien.
A GML
Pensez vous que l’extraction et le transport du minérai d’uranium se fait sans pétrole. Sans parler du démontage des centrales. Le nucléaire est un fils du pétrole avec la particularité d’être extrémement dangereux.
Je ne pense pas, je suis sûr que l’électronucléaire « émet », tout compris (extraction, transport, fonctionnement, gestion des déchets, démontage,…), environ 6 g de CO2 par kwh produit.
Le gaz émet de 400 à 600 g de CO2 par kwh (suivant la filière), le pétrole 900 g et le charbon environ 1000 g.
Le nucléaire n’est pas le fils du pétrole (ni du gaz, ni du charbon) car les réserves d’uranium actuelles et « pressenties » permettront de durer prés de 100 ans avec la filière actuelle (GEN 3) et que les stocks d’uranium appauvri sur le sol de la France aujourd’hui pourrait permettre 5000 ans de fonctionnement avec la GEN 4 (surgénération).
Le nucléaire est extrémement dangereux si on ne prend pas les précautions nécessaires, personne ne le nie.
Cependant, le nucléaire est la source d’énergie de masse qui a fait le moins de morts dans le monde, extraction dans les mines compris.
Pour mémoire, la montagne aussi est dangereuse et les seules Alpes françaises font environ 160 morts par an.
Une valeur d’émission pour le nucléaire est considérée comme nulle si elle ne mentionne pas la teneur du gisement d’uranium qui a servi à la calculer…
Elle est considérée comme nulle par vous et ceux qui ne veulent pas voir la réalité, sinon elle est d’environ 6g de CO2 par kwh produit, quelle que soit la teneur en uranium du gisement d’origine.
Il y a une chose qu’il ne faut jamais oublier quand on compare le nucléaire et les hydrocarbures comme sources d’énergie électrique : l’énergie nucléaire est UN MILLION de fois plus concentrée que l’énergie chimique des hydrocarbures (en ordre de grandeur). Autrement dit, on obtient la même quantité d’énergie avec un kilogramme de matière fissile qu’avec 1000 tonnes de pétrole, de gaz ou de charbon. C’est pour cela que le nucléaire est aussi peu émissif par unité d’énergie électrique obtenue (mais « faiblement émissif » ne signifie absolument pas « zéro émission », loin s’en faut).
Note : GML, il me semblait qu’en France, les émissions de CO2 de l’électricité nucléaire se situaient plutôt autour de 40 ou 45 g / kWh tout compris. Ce qui reste considérablement plus faible que n’importe quel hydrocarbure (10 à 30 fois), et, si ma mémoire est bonne, est environ 2 à 3 fois plus élevé que de l’éolien pur (c’est-à-dire sans compter le système de production alternatif pour compenser la variabilité naturelle de la production éolienne).
Sauf que pour avoir un kg de matière fissile il faut extraire 1000 tonnes de roche de la terre, c’est pour ça que le nucléaire devient massivement émetteur dès le moment que les gisements les plus concentrés ont été épuisés.
NON, bruler 1000 T de pétrole n’est pas comparable à l’extraction de 1000 T de roches en terme d’émission de CO2.
Encore une fois, tout compris, la filière nucléaire au complet depuis l’amont le plus lointain jusqu’à l’aval produit 6 g de CO2 au Kwh quel que soit le gisement. On peut cependant considérer avec beaucoup de mauvaise foi que c’est un rejet « massif ».
preuves ? aucune…
Il faut extraire 1000 tonnes de roches pour obtenir 1 kg d’uranium ? Vous racontez vraiment n’importe quoi, Tilleul.
Les gisements d’uranium considérés comme intéressants contiennent de 1 à 100 kg d’uranium par tonne de roche. Autrement dit, avec des minerais 1 000 à 100 000 fois plus concentrés que ce que vous prétendez.
1 kg d’uranium pour 1000 tonnes de roches, ce n’est même pas ce qu’on trouve dans n’importe quelle terre, y compris celle qui se trouve sous nos villes ! (pour rappel, l’uranium se trouve naturellement dans la croûte terrestre à une concentration moyenne de l’ordre de 3 g / tonne)
Dernier grand n’importe-quoi de votre réaction précédente : même pour extraire 1000 tonnes de roches, il faut beaucoup moins d’énergie que ce que restituerait la combustion de 1000 tonnes de pétrole (encore heureux, d’ailleurs ! Sinon, on ne construirait plus beaucoup de tunnels aujourd’hui !)
Sauf que ce que vous avez obtenu c’est 1 kg d’uranium pas 1 kg d’U235…
L’U235 il est présent à hauteur de 0,7% soit 7 g pour 1 kg…
Tilleul, sauf que ce qu’on extrait, c’est de l’uranium naturel, et que c’est la teneur en uranium naturel qui gouverne la dépense énergétique dur à l’extraction, non celle de l’uranium naturel en uranium 235. Votre réponse est par conséquent absurde. Pourquoi vous faut-il tricher sans arrêt?
Tilleul : Avant de partir tout azimuth pour dire n’importe quoi sur le nucléaire, mettez un peu d’ordre dans vos dénigrements systématiques plutôt que de vous enferer.
L’enrichissement de l’uranium se fait à partir d’électricité produite par des réacteurs nucléaires et ne consomme quasiment pas de pétrole.
De mieux en mieux : Tilleul invente les centrales nucléaires qui fonctionnent avec de l’uranium 235 pur, maintenant…
Sauf que l’uranium utilisé pour les centrales électriques est enrichi en U-235, non pas à 100 %, mais entre 3 et 5 % (comparés aux 0,7 % de l’uranium naturel).
Et ne faites pas comme si vous l’ignoriez : personne ne vous croirait.
Regardez votre message du départ…
« on obtient la même quantité d’énergie avec un kilogramme de matière fissile qu’avec 1000 tonnes de pétrole »
Et ben 1000 tonnes de charbon c’est l’équivalent d’un kg U235… PAS D’UN KG D’URANIUM…
Pour avoir votre kg d’U235 il faut 150 kg d’Uranium et pour avoir 150 kg d’uranium il faut extraire entre quelques centaines àquelques milliers de tonnes de minerai
C’est pas ma faut si vous reprenez des arguements commerciaux sans jamais avoir pris la peine de les mettre en perspective…
C’est 1000 T de pétrole, sinon c’est 3000 T de charbon… c’est quand même pas mal, non ?
Pour avoir 1 kg d’uranium il faut concentré de l’ordre de 100 kg à 1000 kg… Donc au final on est à quelques dizaines à centaines de tonnes… Seulement ce gisement il est pas non plus à la surface…
Regardez tous les problèmes qui se posent à cigar lake…C’est comme le charbon où il faut décapiter les montagne…
Il suffit d’avoir vécu dans des pays miniers pour connaitre ses évidences mais comme l’industrie nucléaire a tellement mis dans le crane des gens que l’uranium apparait magiquement dans les centrales en France au lieu d’être extrait de la terre à l’étranger, c’est une évidence que personne n’a plus le réflexe d’avoir…
Au temps pour moi, vous avez raison : la matière fissile, c’est l’U-235. Preuve qu’à force de lire des bêtises plus grosses que soi et de vouloir y répondre, on finit par se précipiter et dire soi-même des bêtises plus grosses que soi.
Mais ça n’invalide pas vraiment mon propos : même en prenant en compte le seul U-235, vous vous êtes quand même trompé d’un facteur 10 à 1000 en ordre de grandeur, Tilleul. Et au passage, vous avez soigneusement éludé mon objection sur le coût énergétique de l’extraction d’une tonne de roches, que vous aviez à tort comparé au fait de brûler une tonne d’hydrocarbures…
Entièrement d’accord…
Hollydays : OUI, 40 à 45g de CO2 / kwh c’est la « charge » en CO2 de la production électrique en France la nuit entre (environ) 11h du soir et 5h du matin.
En effet, le nucléaire pourrait fournir seul la demande durant cette période mais les centrales à gaz et à charbon (entre 400 g et 1000 g CO2/ Kwh) qui assurent la reprise rapide de la demande à partir de 6h ne peuvent pas être éteinte la nuit. Il faut les garder « au chaud », en production minimum, prêtes à redémarrer et ce sont elles qui « plombent » le bilan CO2 la nuit. Sinon, le kwh nucléaire est à 6 g CO2 /kwh.
Hollidays : Une référence parmi d’autres sur les 6 g de Co2 par Kwh de l’électronucléaire :
http://www.sfen.org/fr/societe/developpement/edf.htm
Vous trouverez plein de sites (généralement a tendance anti-nucléaire) parlant de 40 à 66 g voire 180 g de CO2 par kwh « nucléaire » mais ils font souvent l’amalgame avec la production « réelle » en France qui comprend les autres moyens (gaz et charbon) en fonction des heures de consommation.
Il n’en demeure pas moins que la vrai production de CO2 du kwh électrique d’origine nucléaire depuis l’amont (la mine) jusqu’au bout de l’aval, c’est… 6g.
C’est pas une référence ça, c’est un article du blog de la société française d’énergie nucléaire… Je vous ai donné une étude plus bas par exemple, ça prend un peu plus qu’un tableau… Rien que le fait de dire « 6g » au lieu de donner une plage d’incertitude et un nombre d’hypothèses structurantes suffit à la disqualifier… La science c’est autre chose que les arguments de vendeurs de barils de lessives…
Ceci dit pour les références vous fatiguer pas il y a déjà eu des analyses sur les principales études et la conclusion c’est qu’elles ne permettent de rien conclure du fait du secret qui entoure l’industrie (ce qui peut se comprendre vu qu’il s’agit de la même industrie à l’origine d’engin eplosif capable de rayer l’humanité de la carte mais quand même…).
Ceux qui ont pas envie de lire autant peuvent prendre le résumé de nature sur la question de l’absence de toute étude complètes, aggraver par le fait qu’il n’existe pas de normes internationales permettant de répertiorer l’impact des opérations en amont du nucléaire (contrairement à ce qui se passe pour les fossiles au passage). Est-ce que casser le thermomètre permet d’affirmer que quelqu’un ne fait pas de température ?
http://www.nature.com/climate/2008/0810/full/climate.2008.99.html
ref sur l’indigence des ACV nucléaires (qu’elles soient réalisés par des pro ou des anti vu qu’il n’en existe aucune de réaliser par des neutres…)
http://www.spp.nus.edu.sg/docs/fac/benjamin-sovacool/Published%20Papers/Sovacool-Nuclear-GHG.pdf
Bien d’accord, le pétrole est l’énergie qui a permis de rendre accessible et rentable tant d’autres ressources et énergies. Pas étonnant que la fin de la croissance de l’offre ou la fin de son abondance corresponde aussi aux Limites à la Croissance, un sujet au combien tabou vu ce qu’il implique. Le pétrole a littéralement subsidié tout ce que l’on connaît car le pétrole est la seule énergie qui allie transportabilité et intensité énergétique, c’est l’énergie de la deuxième phase de la révolution industrielle, c’est l’énergie qui a permis la mondialisation des échanges.
Le délire libre marché, l’anti-catastrophisme primaire, le techno-optimiste par principe, ou même l’écologie bobo, nient les limites à la croissance et empêchent une prise de conscience à l’échelle de la société qui permettrait d’apporter des réponses intelligentes. Ils nous envoient droit dans le mur car ils n’acceptent pas que certaines limites puissent contraindre l’homme, et de ce fait, ils ne nous promettent rien d’autre que la guerre des ressources. Ceux qui vénèrent le marché prétendent que le chacun pour soi va permettre de répondre à ce problème. Quelle méprise ! Croient-ils vraiment que la main invisible sera là pour le bien général alors qu’il n’y aura plus que des restes à se partager ?
Avec la fin de l’abondance pétrolière, l’inflation qui se profile à l’horizon et les rendements décroissants qui s’installent, toujours plus de ressources et d’industries vont devenir non-rentables. Les grands de ce monde le savent mais s’interdisent de la crier sur la place publique de peur d’un effet panique. Très constructif !!!
NB. J’aurais voté contre le nucléaire hier, et maintenant je voterais pour son prolongement.
Salut Denis, je voulais juste te dire qu’aujourd’hui à 16h58, il y a un soleil éclatant à TOUL
Je suis le blogueur un peu blagueur et comme je ne comprends pas tout ce que vous dites entre vous, je me borne à suivre vos débats avec un œil amusé, mais j’aime bien
allez à bientôt
amicalement
DDQ, votre problème, c’est que, un peu comme les gens de SDN, mais avec apparemment plus d’intelligence, vous vous êtes coincé vous même par un credo s’appuyant sur des « vérités révélées » que vous n’avez jamais remises en question, ce qui se comprend chez les ayatollahs de SDN, mais est étrange de la part d’un journaliste qui s’affiche scientifique. Chez SDN, on refusera aussi bien sûr toujours de reconnaître, parce que c’est liquider leur fond de commerce, que le nucléaire est la source d’énergie qui a fait jusqu’à présent le moins de dégâts, éolien excepté (mais ce n’est même pas sûr: j’ai vu quelque part qu’il y avait pas mal de morts sur les chantiers, étant donné les conditions acrobatiques de travail). Peut être le reconnaissez -vous in petto, car bien des chiffres ont été donnés sur votre site, qui devraient commencer à vous faire réfléchir. D’autre part, vous aurez sans doute remarqué comme moi que les antinucléaires sont absolument incapables de donner la moindre évaluation raisonnée de la mortalité provoquée par les réacteurs occidentaux, et se défilent systématiquement quand on leur demande de justifier par des chiffres vérifiables et non proclamés sur Internet leurs affirmations, ce qui est un aveu de la faiblesse de leurs positions. Mais, comme cela a été dit par un écologiste Anglais, il est quasiment impossible à un écologiste de reconnaître devant d’autres écologistes que le nucléaire est loin d’être aussi dangereux qu’ils le croient et que c’est une énergie d’avenir, car c’est aussi dur que d’avouer à sa famille que l’on est homosexuel! Les plus libres d’esprit ont déjà sauté le pas. Espérons qu’ils sauront un jour prendre les coincés par la main et les sortir du ghetto intellectuel où ils se sont mis.
Quand aux émissions de CO2 de la filière nucléaire, l’argument de Tilleul fait partie de la panoplie du prêt à porter des arguments de café du commerce que l’on fait passer pour des vérités en les ressassant indéfiniment. Il est bien évident que si un jour les teneurs en uranium des gisements deviennent extrêmement faibles, il faudra de plus en plus d’énergie pour extraire une quantité d’uranium si d’ici-là les méthodes d’extraction n’ont pas changé.C’est d’ailleurs vrai de toute expoitation minière. Et par conséquent, si l’énergie est fournie par des combustibles fossiles, la production de CO2 par quantité d’uranium extraite croîtra. Mais il s’agit là d’un futur hypothétique, et non du présent et d’une estimation qui ne tient aucun compte des progrès possibles en traitement des minerais, ni du fait que les surgénérateurs fonctionneront avec de l’uranium déjà extrait!. Mais le raffinement de la chose est d’évaluer, comme l’ont fait Storm et Smith, les quantités de CO2 qui pourraient être hypothétiquement produites dans ce futur hypothétique et de les introduire dans une table des différents évaluations des quantités de CO2 faites par différents auteurs, de faire la moyenne de tout çà, et de la livrer en pâture aux pigeons verts sur Internet. çà rappelle les procédures de titrisation des subprimes américaines!
Tout le monde n’utilise pas Storm et Smith pour tromper le citoyen. Une méthode plus courante est de faire des évaluations sur différents situations dans le monde, puis d’en faire la moyenne. C’est rapide, cà a les apparences de l’honnêteté, mais ce n’est pas de l’honnêteté. En effet, une moyenne n’a ici guère de sens. Il faudrait déjà qu’elle soit pondérée en fonction des quantités produites par chacune des filières examinées, ce qui n’est jamais fait. Ensuite, les causes des différences doivent être analysées: Un pays qui comme les Etats-Unis utilise des techniques de diffusion gazeuse et surtout de l’électricité très carbonée pour l’enrichissement de l’uranium a naturellement des émissions au-dessus de la moyenne. En France, les émissions sont en dessous de la moyenne, car l’électricité utilisée est décarbonée. Elles seront encore plus faibles quand on passera à l’ultracentrifugation , ce qui est en cours. En Allemagne, qui utilise l’ultracentrifugation mais où l’électricité est très carbonnée, les émissions sont plus fortes qu’en France
. Tout ceci pour dire que les chiffres pour la France sont certainement beaucoup plus proches de ceux cités par GML que de la » moyenne » mondiale.Remarquons de plus que même avec cette moyenne mondiale, construite avec malhonnêteté comme je l’ai expliqué, il reste impossible de faire de la filière nucléaire un émetteur notable de CO2. C’est vraiment rageant, tous ces efforts faits pour n’arriver à rien. Que trouvez d’autre ?
Je vous ai déjà dit maintes et maintes fois que je ne prenez mes sources que chez les pro-nucléaires…
http://www.isa.org.usyd.edu.au/publications/documents/ISA_Nuclear_Report.pdf
p112 vous avez l’étude de sensitivité, ce qui compte le plus c’est la qualité du minerai le point le plus important… Les gros gisement d’uranium sur 20 ans on les connait tous et on sait d’ailleurs qu’ils ne sont pas suffisant pour supporter une renaissance du nucléaire…L’uranium ça sert à faire des bombes capable de détruire l’humanité alors l’idée qu’il puisse y avoir des gisements de hautes teneurs en uranium qu’on aurait loupé ce serait quand même étrange (ou alors on va démolir l’antarctique)… mais bon il n’y a pire aveugle que celui que celui qui ne veut pas voir (ou plutôt qui a trop d’orgueil pour reconnaitre que les « écolobobos » qu’il exècre puisse avoir raison face à lui…)
Je n’exècre pas les écolobobos, j’en fréquente, et certains me paraissent avoir de bonnes idées. Ce que j’exècre, ce sont ceux qui répandent des idées fausses en connaissance de cause.
Cela dit la somme des voix d’ Europe Ecologie qu’admire tant DDq et de celles du Modem paraît constante. Peut-on en tirer des conclusions sur le profil de leurs électeurs?
Quant à prétendre que l’on connaît tous les gros gisements d’uranium, vous rigolez! L’exploration s’est arrêtée pendant 20 ans, elle vient de reprendre.Et il y a plein de bonnes nouvelles.
Hum… Désolé mais les gens qui pratiquent la désinformation de masse c’est surtout les pronucléaires qui continuent à défendre l’idée d’une énergie illimitée, pas chère, sans déchet, sans pollution, sans exploitation, sans prolifération, exportable partout dans le monde et avec un fort potentiel de croissance à court terme !
La situation en France elle est là…
Regardez un peu les débats qu’il y a à l’assemblée nationale pour voir à quel point les députés sont totalement intoxiqués par l’idéologie nucléocrate (idéologie qui a même été dénoncé par Anne Lauvergeon quand elle a reçu une opposition incroyablement violente au moment où elle a voulu diversifier les activités d’Areva vers l’éolien !).
http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-eco/09-10/c0910046.asp
C’est confondant de candeur ces politiques qui découvrent que le nucléaire ne compte pour pas grand chose dans le futur de l’énergie mondiale, on dirait des gamins a qui on annonce que le père noël n’existe pas !
Verbatim
député 1 : « un graphique montre que, à cette date, l’énergie nucléaire ne contribuera que pour 6 % à l’ensemble des économies d’énergie au plan mondial. Dans ces conditions, je ne vois pas comment, si ce n’est par une rupture technologique, il sera possible de répondre à la demande énergétique, même d’un niveau modéré. »
député 2 : « Deuxièmement, je partage l’étonnement de M. Poignant sur la place que vous accordez au nucléaire dans les sources d’énergie à venir, notamment au regard de certains projets qui se développent dans les pays émergents. »
député 3 : « En premier lieu, je partage l’étonnement de MM. Poignant et Lenoir sur la place que vous accordez au nucléaire et je pense qu’un éclairage de votre part serait intéressant. »
député 4 : « il semble que la source d’énergie la mieux tolérée aujourd’hui soit l’énergie nucléaire. Peut-être aura-t-elle davantage d’importance dans les années à venir. »
député 5 : » Je ne reviendrai pas sur les remarques qui ont été faites à propos de l’énergie nucléaire, auxquelles je m’associe complètement. »
Expert qui casse le rêve des tout petits :
« En premier lieu, je précise que l’IFP ne travaille pas spécifiquement sur le thème du nucléaire. Toutefois, j’ai eu l’occasion d’approfondir ce sujet au cours de mes précédentes fonctions au sein de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Je me suis d’ailleurs appuyé dans mon propos sur des documents de l’AIE et de l’Union européenne. Il faut avoir conscience qu’en France, on a une vision du nucléaire extrêmement particulière, qui s’explique par le fait que 80 % de notre électricité provient de cette ressource. Il n’est pas d’autre pays au monde qui atteigne ce chiffre et qui ait été capable de construire en aussi peu de temps autant de centrales nucléaires. Par ailleurs, les projections internationales dans ce domaine prennent en compte certes la construction de nouvelles centrales, qui se comptent sur les doigts des deux mains, mais aussi la fermeture d’autres centrales.
À cet égard, restera-t-il en Allemagne en 2030 une seule centrale en activité ? Pour l’instant, l’Allemagne mène une politique de sortie du nucléaire. Mon sentiment est que cela va changer et que l’Allemagne va suivre l’exemple pragmatique de la Suède, qui a fermé une seule centrale depuis 1979 malgré un scrutin référendaire ayant décidé la sortie du nucléaire. Il n’est d’ailleurs plus tabou aujourd’hui de parler de la construction d’une nouvelle centrale en Suède. Par ailleurs, on voit les difficultés considérables qui freinent la relance du nucléaire aux États-Unis. Des investissements très importants sont mis en œuvre, mais la déréglementation les rend plus risqués.
Il faut également avoir à l’esprit le fait que le nucléaire ne peut se développer qu’en présence d’une infrastructure garantissant la sécurité des installations. Dès lors, le regain du nucléaire ne peut être envisagé à court terme que dans des pays déjà nucléaires tels que les membres de l’OCDE, la Russie et la Chine.
L’ensemble de ces facteurs explique qu’à l’échéance de 2030, dans le scénario alternatif de l’AIE, la contribution du nucléaire à la réduction des gaz à effet de serre est somme toute relativement faible. »
Alors elle est de quel côté la désinformation massive des pouvoirs publics ?
Allons Tilleul, ne mélangez pas tout comme d’habitude. Le nucléaire représente 6 % de l’énergie primaire à l’échelle mondiale, mais 15 % à l’échelle européenne et 40 % en France. Le monde est donc très varié.
La pression en faveur du nucléaire s’accroît, et va s’amplifier quand les difficultés d’approvisionnement en pétrole vont recommencer à se manifester. Le nucléaire permettra en France d’alimenter des voitures électriques permettant de se passer de pétrole et ne produisant pas de CO2. Le choix que nous avons fait du nucléaire, dû surtout à l’absence chez-nous de combustibles fossiles, va se révéler en définitive être une très bonne affaire!
Le texte que vous citez est probablement d’Olivier Appert. Que dit-il de si extraordinaire?
Lettre des administrateurs « révoqués » illégalement lors de l’AG de février 2010
Aux groupes et militants du Réseau « Sortir du nucléaire »
10 mars 2010
A ce jour, plusieurs milliers de messages ont déjà été reçus par reseau.democratie@free.fr Ils témoignent de votre volonté de rétablir la démocratie dans le Réseau Sortir du nucléaire. Nous sommes naturellement dans l’impossibilité de répondre individuellement à chacune et chacun d’entre vous.
Comme vous, nous restons attachés au fonctionnement non pyramidal, non centralisé et en conséquence à la circulation d’une information contradictoire qui doit pouvoir se faire de façon horizontale et pas seulement du « haut » vers le « bas ». Chaque association membre du Réseau devrait pouvoir avoir accès aux adresses et communiquer directement vers les autres groupes sans demander l’autorisation du centre administratif.
Mais la ”crise” franchit malheureusement un nouveau seuil et nous devons porter à votre connaissance les faits suivants. La feuille de route donnée au CA provisoire par l’AG des 6-7 février 2010 mentionne que ”l’ensemble du personnel salarié du Réseau sera conservé pour la totalité du mandat du CA provisoire dans le respect du code du travail et des ressources financières”, mais :
– Dès le 7 février, juste après l’A.G, sur demande express du Directeur administratif Philippe Brousse, ce nouveau CA, dans un esprit de… « conciliation, d’apaisement, et de non violence », a sommé Stéphane Lhomme de présenter des excuses écrites au Directeur administratif et au Directeur financier du Réseau, avec une date butoir (le 19 février ). Stéphane Lhomme ne s’est bien sûr pas plié à ces exigences suréalistes.
– Alors qu’il était en congés de paternité jusqu’au 8 mars, Stéphane Lhomme a été mis à pieds par le directeur Philippe Brousse à partir du 1er mars. Il ne sera
vraisemblablement pas payé fin mars et risque d’être licencié sous peu.
– Dernière péripétie : sa ligne teléphonique et son accès internet, qui étaient certes payés par le Réseau (puisqu’il était porte-parole) mais qui étaient bien à son nom, ont été résiliés depuis le siège du Réseau, le privant de ce fait de son accès personnel à son domicile. Il s’agit d’une intolérable intrusion dans sa vie privée.
Nous appelons les militants antinucléaires à la solidarité avec Stéphane qui, en tant que porte-parole du Réseau, a joué un rôle essentiel d’informateur (ce qui lui a valu notamment garde à vue et perquisition.)
C’est pourquoi nous vous demandons d’envoyer au CA du Réseau le message ci-dessous.
“Je demande l’arrêt immédiat de la procédure de mise à pied et de licenciement engagée contre Stéphane LHOMME et le rétablissement de toute urgence d’un fonctionnement démocratique au Réseau Sortir du nucléaire”
En tous cas, le lien que je suggérais entre ce nouvel « Observatoire du nucléaire » et Stéphane Lhomme est confirmé: ils ont le même portable comme contact. Signe que le porte-parole n’est pas parti les mains vides: des documents et le fichier de contacts email de SDN.
Juste rappeler qu’on n’extrait pas l’uranium en soufflant dessus, mais avec force pelleteuses, camions ou trains, qui consomment pas mal d’énergie fossile. L’eau est également une des composantes de l’extraction raffinage. Rappelez vous il y a 40 ans, les ordinateurs occupaient un immeuble et consommaient des Mw. Personne ne se doutait qu’il serait possible d’en acheter au coin de la rue et de s’en servir sur les genoux. Imaginez un instant, soyons fou, un accident nucléaire dans notre douce France. Imaginons, soyons fou (bis) que le gouvernement nous en informe en temps utile et que tout se passe pas trop mal : accident jugulé, pas de conséquences environnementales. Bon. On fait quoi avec le nucléaire ? On arrête ? Bah non ! Avec 80 % de jus d’origine nuke, on ne peut pas s’en passer, même avec le trouille au ventre. Et il ne faudra pas compter sur les renouvelalbles à ce moment. C’est maintenant qu’il faut les développer pour pouvoir les utiliser à ce moment là. Cherchez CODIRPA sur le net et vous verez à quoi on nous prépare. Juste pour voir, au cas où…
Votre imagination vous fait peur. La réalité, c’est des dizaines de milliers de mort par an (pour la France) pour des raisons maîtrisables: survitesse, tabac, alcool, particules, et cela ne semble pas vous gêner plus que cela.
C’est cette contradiction (peut être pas chez vous) qui me chagrine le plus: le grand écart entre la perception d’un danger (inexistant) lié au nucléaire et l’ignorance volontaire d’un danger réel lié à notre vie quotidienne.
Je ne confonds pas avec les savants fous en Russie qui font exploser leur centrale, ou les savants fous de tous les pays qui abusent de cette technologie à des fins militaires.
Mais le pire, c’est que même SDN admet qu’on ne peut pas faire sans. Le reste est de l’illusion.
Alain, c’est évident qu’on n’extrait pas l’uranium en soufflant dessus, mais il en est de même du charbon,ainsi que du pétrole et du gaz. Le paramètre pertinent est la consommation d’énergie fossile et d’eau rapportée au kWh produit par la filière. Et là les consommations de la filière uranium sont spectaculairement inférieures à celles du charbon, quoi qu’essaye de nous faire croire Tilleul . Et il en est de même du nombre de morts par kWh!
Le cas que vous présentez a eu lieu est celui de la centrale de Three Mile Island en Pensylvanie. Les dégâts matériels à l’intérieur ont été considérables, mais il n’y a eu aucune conséquence environnementale, sauf disent les mauvaises langues les accidents de voiture provoqués par la peur.Vous remarquerez que les autres centrales nucléaires n’ont pas été fermées pour autant aux US et que le programme nucléaire est en cours de relance aux Etats-Unis. Il l’est d’ailleurs dans de nombreux pays. 56 réacteurs sont en construction selon Les Echos (dont deux en Ukraine), et selon le directeur de l’AIEA cité par le Monde, 60 pays veulent maintenant développer le nucléaire, dont 20 en » primoaccédants »!
Quant aux renouvelables pour remplacer le nucléaire, je ne demande vraiment pas mieux, et il faut faire le maximum dans ce domaine. Mais leur intermittence les condamne pour l’instant à ne pouvoir fournir de l’électricité sur un réseau qu’en complémentarité avec du fossile ( encore qu’il semble de plus en plus possible de le faire en complémentarité avec du nucléaire). Eliminer le nucléaire dans notre pays, c’est pour l’instant travailler avec un mix ENR/fossiles et en l’état augmenter les émissions de CO2 et le nombre de morts par kWh produit, comme cela se pratique en Allemagne et au Danemark entre autres. Est-ce-cela que vous voulez. Ou craignez plus un accident très hypothérique que des morts certaines, mais au jour le jour, dont les médias ne parlent jamais, parce que cela n’excite personne.
Je ne sais pas quel est l’état des discussions sur ces sujets hors de France, mais il me paraît évident que le nucléaire revient dans le jeu par nécessité, car les ENR n’arrivent toujours pas à faire le poids. En Europe, les statistiques d’Eurostat montre qu’elles ne compensent pas le déclin des productions fossiles européennes! Que pensez-vous que nous ferons quand la production de fossiles amorcera son déclin dans le monde, pétrole, puis gaz, puis charbon, et que nous dépendrons exclusivement d’importations à prix élevé?
Quant à la trouille au ventre, c’est essentiellement un phénomène d’intoxication créé par des associations adhoc, et entretenu par les médias. Dans le temps, on entretenait la peur du diable pour tenir des populations autrement peu policées, et les Gaulois vivaient dans la crainte que le ciel ne leur tombe sur la tête! Comme je l’ai dit à de nombreuses reprises, cette peur n’est pas justifiée par les faits, mais la peur crée des émotions, pas les faits!
Alain, j’ai regardé votre site CODIPRA. On rencontre ici le malentendu classique. Un antinuléaire tire de la mise en place de ce dispositif, destiné a diminuer le plus possible les conséquences sur la santé publique d’un accident nucléaire grave un argument pour dire: vous voyez bien, le gouvernement sait qu’il va y avoir un accident grave et met donc en place un dispositif de protection. Mais l’homme raisonnable sait qu’il est préférable de parer à toute éventualité, et en particulier à l’affolement que dans l’état d’hystérie antinucléaire actuelle, soigneusement entretenue par des associations adhoc, un accident ou même la rumeur d’un accident peut provoquer.
Les dégâts provoqués par la peur du nucléaire ont été jusqu’à présent beaucoup plus considérables que le nucléaire lui-même. Les victimes de Tchernobyl sont dues beaucoup plus à la mauvaise organisation des secours et à la peur distillée dans les populations riveraines qu’à l’accident lui-même. De nombreux avortements injustifiés (plusieurs dizaines de milliers) ont eu lieu en Europe Occidentale. Les associations adhoc ont une énorme responsabilité dans cette histoire, mais ne la reconnaîtront jamais.
Il faut aussi tenir compte du fait que les associations adhoc n’hésiteront pas à attiser la panique, et peut-être même à la provoquer en diffusant de fausses informations.Et que la presse n’hésitera jamais, au nom du devoir d’information, mais en fait au nom de leur tirage, à leur faciliter la tâche. N’y a -il déjà pas eu une sombre histoire où de fausses informations, appuyées par des documents falsifiés ont circulé, affirmant qu’un train chargé de matières nucléaires était stationné en gare de Bordeaux? Quelqu’un peut-il me raffraichir la mémoire à ce sujet?
BMD, ce stationnement temporaire de wagons transportant des déchets de la centrale du Blayais s’est produit à plusieurs reprise dans la gare de triage de Bordeaux. En mai 2004 si ma mémoire est bonne, des fous furieux avaient déposé une fausse lettre à en-tête d’EDF dans les boites aux lettres des riverains de la gare, les invitant à se rendre à une consultation médicale chez EDF après une soi-disant fuite de déchets. Une plainte avait été déposée, et la police soupçonnait à l’époque SDN, mais l’enquête n’a rien donné.
Merci pour ces précisions.
Dans les associations adhoc, on peut craindre en effet l’équivalent des fous de Dieu dans les autres religions. C’est pourquoi les médias devraient se rendre compte de leur responsabilité quand elle diffusent de fausses informations , et faire enfin de la pédagogie au lieu d’exciter les foules. On peut toujours rêver.
Bonjour,
Une petite réflexion (en Anglais) sur la non-utilité de nouvelles centrales nucléaires, par quelqu’un qui y connaît plus que moi.
http://energyeconomyonline.com/GPPI_Nuclear_Conference.html
J’ai beau ne pas être un expert du domaine, il y a plusieurs arguments qui me semblent louches, voire carrément spécieux, dans ce papier :
– «Construire 100 centrales nucléaires aux Etats-Unis coûteraient plus de 1000 milliards de dollars».
C’est curieux : la France, petit pays à côté des Etats-Unis, en a construit entre 40 et 50 en 15-20 ans, et vu le budget de l’Etat français, si ça avait coûté 400 à 500 milliards de dollars de 2010, les Français l’auraient senti un peu plus passer que cela…
En fait, ici, il y a clairement une confusion entre le coût de la première centrale et le coût marginal de la centrale supplémentaire (ce dernier est très loin d’être nul, mais il reste très inférieur au premier lorsqu’on en est à construire la 10ème ou la 20ème centrale standardisée, comme ça a été le cas en France).
– «poursuivre le développement de l’énergie nucléaire aggraverait le changement climatique – parce qu’adopter cette source d’énergie comme stratégie de prévention du changement de climat ne fonctionnerait tout simplement pas».
Argument à mon avis tendancieux (bien que pas totalement spécieux) : le charbon et le gaz posent exactement le même problème, à une échelle encore plus grande. En fait, ici, le problème, ce n’est pas l’énergie nucléaire ; le problème, c’est la croissance perpétuelle de la consommation d’énergie par la société. Et en particulier, la croissance de la consommation d’électricité (rappelons que la consommation d’électricité dite spécifique a été en gros multipliée par 4 en France entre 1975 et 2005.)
Autrement dit, ce que ce point soulève en fait, c’est que la baisse significative de la consommation d’énergie est quelque chose de bien plus important que le développement de l’énergie nucléaire (ce à quoi, pour ma part, j’adhère). Ce qui ne veut pas dire que l’énergie nucléaire ne peut pas aider la société à réaliser cette transition énergétique (ce que semble vouloir dire cet argument).
– «l’industrie du nucléaire fait déjà face à une pénurie critique d’ingénieurs pour maintenir le parc actuel de centrales nucléaires et les faire fonctionner en toute sécurité»
Et ? Les compagnies pétrolières font aussi face à une pénurie de géologues prêts à travailler dans le domaine des hydrocarbures, alors même que leurs investissements de prospection explosent depuis près d’une dizaine d’années. Pour autant, on n’envisage même pas que cela puisse être un problème. Quand la filière nucléaire manquera vraiment d’ingénieurs, elle les formera elle-même et elle y mettra le prix (à charge aux autorités publiques d’imposer les contraintes de sécurité et d’en vérifier le respect ; de sorte que l’industrie du nucléaire ne puisse pas mégoter sur le nombre d’ingénieurs à former). Et si cette industrie n’y arrive pas, cela voudra dire que l’ensemble de l’économie manquera cruellement d’ingénieurs, et alors la situation sera tellement grave pour qu’on n’en sera plus vraiment à se poser ce genre de questions.
– «L’énergie nucléaire est juste une autre forme d’énergie importée.»
Comme toutes les sources d’énergie de masse, sauf peut-être le charbon, mais seulement pour quelques années encore (par exemple, malgré ses réserves immenses, la Chine devrait devenir importatrice nette de charbon bien avant 2020.) Et c’est même vrai pour le renouvelable : une bonne partie de l’électricité éolienne consommée en Scandinavie est importée de Danemark, et l’essentiel de l’électricité renouvelable danoise lorsqu’elle manque de vent (c’est-à-dire l’essentiel du temps) est importée de… Scandinavie (hydroélectricité) ! Et si on s’amuse un jour (façon de parler) à faire du photovoltaïque de masse, la production ne pourra se faire que sur le continent africain pour être importée en Europe.
Problème : si on refuse les exportations/importations d’énergie, et qu’on s’oblige à toujours produire localement son énergie, alors les capacités de production totales devront sans doute être multipliées par 5 ou 10, renouvelable ou non… (puisqu’on ne pourra plus compenser les hausses de consommation ici par des baisses là)
– «L’énergie nucléaire n’a que peu, voire pas d’avantages pour réduire la dépendance au pétrole et les besoins de ressources militaires qui lui sont dédiées.»
Autant la première partie de cette phrase est totalement vraie (le nucléaire évite de brûler du charbon, pas du pétrole ou du gaz), autant la seconde est assez hasardeuse : on ne le saura que lorsque l’on sera en situation de pénurie mondiale de pétrole (certains pays acceptant de s’adapter à la nouvelle donne, d’autres faisant la guerre pour s’assurer de leur approvisionnement en pétrole.) Or nous ne sommes pas encore dans cette situation. Et d’ici-là, affirmer une telle chose (ou son contraire), ça n’est rien d’autre que du doigt mouillé (ou de la méthode Coué) !
– «l’énergie nucléaire crée des menaces de sécurité militaire complètement nouvelles et qui lui sont propres» (il s’agit de terrorisme)
Outre le fait qu’ici, l’auteur fait allègrement la confusion entre l’énergie nucléaire tout court et la filière nucléaire actuelle reposant sur la fission de l’uranium 238 (on en a déjà parlé dans un précédent billet d’Effets de terre : http://effetsdeterre.fr/2010/02/17/une-vague-dondes-dans-le-nucleaire/comment-page-1/#comment-13052 ), c’est une vieille antienne pour faire bien peur aux gentils occidentaux (et ça marche !)
Mais pour l’instant, au niveau institutionnel, tous les pays qui ont la bombe l’ont développé avant de développer la filière civile (donc le raisonnement la centrale mène à la bombe est systématiquement pris à l’envers). Il y a bien un contre-exemple… mais il n’existe pas encore : c’est l’Iran, qui n’a jamais caché, avant même d’avoir sa 1ère centrale nucléaire, qu’elle voulait aussi la bombe (à l’époque du Shah.)
Quant à la prolifération vers un milieu terroriste (indépendant, et non soutenu par un Etat), on est plus dans le domaine du fantasme qu’autre chose : il est infiniment plus facile pour un petit groupe de terroristes de faire une bombe sale chimique (un labo de petit chimiste, ça coûte quelques centaines de dollars) avec exactement le même effet (y compris sur le plan psychologique). Pourquoi s’embêter avec une technologie qui coûterait au moins des dizaines de millions de dollars ? A ce prix-là, acheter de stocks d’armes à feu et de mines est, de très très loin, beaucoup plus rentable… (que croyez-vous, ceux qui financent les terroristes ont aussi des exigences de retour sur investissement !)
– «L’énergie nucléaire n’a aucun sens sur le plan économique […] Ce n’est pas la seule manière de faire des kWh.»
Ah ben oui, avec le charbon aussi, on peut en faire tout plein. Mais à quel prix (pollutions locales, CO2) ? Et avec combien de victimes par TWh (exposition au radon, aux métaux lourds que les cendres contiennent, voire, lorsque le charbon est extrait du sous-sol, combien de morts par coups de grisou ou effondrements de galeries ?)
Bref, si je suis le premier à dire que le nucléaire, ce n’est pas la panacée et la solution à tout, et à dire qu’il ne doit surtout pas être une excuse pour refuser de réduire significativement sa consommation d’énergie totale, pour autant, c’est un outil très utile dont nous priver serait très dommageable (y compris en nombre de vies humaines, à terme).
Ca à l’odeur d’un discours qui essaie d’être objectif, ça a le gout d’un discours qui essaie d’être objectif mais c’est pas du tout un discours qui est objectif… En France le curseur est tellement à fond du coté d’une religion visant à faire croire que le nucléaire est une utopie sous forme d’électron que n’importe quel discours un peu neutre sur la question est accusé d’extrémisme…
Est-ce que vous avez au moins lu les rapports de l’industrie nucléaire (je vous parle de l’industrie, les mecs qui font couler le béton, pas les retraités du CEA qui ont un siège à l’assemblée nationale et qui continuent à vivre dans le rêve qui paie leur pension…).
Vous avez l’étude du MIT qui est considéré aux Etats Unis comme LA référence sur l’état du nucléaire et qui a motivé la mise en place du plan d’urgence de réanimation de Steven Chu avec la mise en place de prêt garanti et d’un plan majeur de recherche sur les déchets et la prolifération qui étaient la seule chance pour l’industrie nucléaire de survivre (et je dis bien de survivre… le développement ce sera dans 10 ans si les chantiers peuvent prouver qu’ils peuvent être réaliser sans retard ni dépassement de cout).
Et le keystone report qui confirme les conclusions de ce centre d’entrainement à l’escalade de tour de refroidissement pour militant décroissant de greenpeace qu’est le département d’ingénierie nucléaire du Massachusett Institute of Technology..
http://web.mit.edu/nuclearpower/
http://www.ne.doe.gov/pdfFiles/rpt_KeystoneReportNuclearPowerJointFactFinding_2007.pdf
Ils disent tous exactement la même chose à savoir:
le nucléaire c’est cher (à ce propos la France a plutôt mis 50 ans pour construire 19 centrales composés de 50 réacteurs)
c’est dangereux
ça provoque un risque majeur de prolifération
c’est très lent à mettre en oeuvre, trop lent pour être utile dans un plan de relance, trop lent pour être utile dans un plan d’urgence climatique
c’est une industrie en crise qui a perdu tous ses sous-traitants et a un problème majeur de retraite à gérer : par rapport aux autres énergies le nucléaire est plus risqué et proliférant donc quand ils ont quelqu’un ils le gardent
c’est un investissement très risqué que aucun financement privé ne veut prendre à son compte
Ca c’est pas des délires de débat participatif entre punk à chien défoncés à la Leffe dans un camp No Border : c’est un constat d’une superpuissance mondiale qui a un prix nobel de physique pour l’aider dans la définition de sa politique énergétique…
Après vous pouvez dire que il y a des recherches dans les labos qui vont permettre de répondre à ces problèmes dans les prochaines années pourquoi pas ce serait honnête et on pourrait discuter … Mais dire que ça n’existe pas c’est déjà commencer par nier la réalité ce qui est jamais bon pour l’équilibre mental… Ca passe peut être en France mais pas à l’étranger…
Ils disent tous la même chose, mais oublient systématiquement de finir leur phrase. çà s’appelle du mensonge par omission ( dû à une idéologie qui l’emporte sur l’objectivité):
-Le nucléaire, c’est cher…mais c’est ce qu’il y a de moins cher. C’est moins cher que le solaire, c’est moins cher que l’éolien, et c’est moins cher que des centrales à charbon équipées de CCS.
-Le nucléaire, c’est dangereux…mais à peu près autant que l’éolien, et beaucoup moins que les combustibles fossiles et en particulier que le charbon.
-Le nucléaire militaire, çà provoque un risque majeur de prolifération….enfin,peut-être, mais çà n’a fait aucun dégât après 1945 tandis qu’il n’en est pas de même pour les kalachnikoff qui eux prolifèrent sans aucun doute et dont personne ne se préoccupe de contrôler les pays qui les fabriquent
-C’est très lent à mettre en oeuvre…mais pas plus que les éoliennes ( 0,5 % de laa production d’électricité) et çà aurait pu être bien plus rapide si l’on ne lui avait fait constamment des procès en sorcellerie.
Etc…etc…
:
Avez-vous réellement lu cet article? L’auteur dit qu’il expose son point de vue. Ce n’est donc absolument pas un résumé de la conférence, mais une tentative de l’auteur pour faire passer son point de vue pour les conclusions de la conférence! Et ce Monsieur n’est même pas capable de faire la différence entre une centrale nucléaire et un réacteur nucléaire!
Tilleul, on constate avec ce texte qu’il n’y a pas que vous à faire de la théologie antinucléaire! Mais les arguments théologiques ne servent pas à grand chose. De toute façon, ceux qui les gobent goberaient n’importe quoi pourvu qu’ils y trouvent une confirmation de ce qu’ils pensent a priori. Alors, ce n’est pas la peine de leur servir des choses compliquées comme vous le faites.
Tilleul : « Ca c’est pas des délires de débat participatif entre punk à chien défoncés à la Leffe dans un camp No Border : c’est un constat d’une superpuissance mondiale qui a un prix nobel de physique pour l’aider dans la définition de sa politique énergétique… »
——————————
Argument d’autorité à 2 balles ! Déjà, quand on voit que l’un des participants de l’étude MIT prétendument « LA référence sur l’état du nucléaire » s’appelle John Holdren, un activiste malthusien anti-nucléaire, serial-catastropheur et climato-hystérique dont la liste des prédictions foireuses (notamment sur l’hiver nucléaire et la surpopulation, avec son compère Ehrlich) est aussi longue qu’un dimanche sans pain, on a tout de suite la preuve que vous racontez n’importe quoi.
Ensuite, le rapport Keystone, qui implique pleins de professionnels du nucléaire qui savent de quoi ils parlent, ne fait absolument pas les mêmes conclusions que celui du MIT, c’est vous qui pratiquez une amalgame abjecte avec votre rhétorique classique de l’argument d’autorité, parce que vos vrais arguments contre le nucléaire sont nuls.
Et puis le clou du spectacle, c’est « le nucléaire, c’est dangereux ». Pffouaaa, même pas peur le Tilleul ! Bah le gaz aussi c’est dangereux, et bien plus : rien que l’explosion de la centrale du Connecticut le mois dernier qui n’a même pas produit un seul kWh, c’est des milliers, que dis-je, des millions de fois plus de morts que tous les morts causés par le nucléaire civil aux USA depuis que ça existe (qui se monte à ZERO). Les éoliennes aussi, c’est dangereux, des dizaines de morts par accident lors de la construction. L’électricité hydraulique aussi, c’est dangereux, des milliers de morts suite aux ruptures des barrages. Bref, la vie, c’est dangereux, ça entraîne systématiquement la mort. Et puis l’eau mouille et le feu brûle, etc…