«On veut bien de votre argent, mais pas de la Banque mondiale ou du FMI». C’est à peu de chose près le message adressé par le gouvernement du Bengladesh à Gordon Brown. Londres avait en effet proposé de verser 60 millions de livres (69 millions d’euros) au Bengladesh pour l’aider à lutter contre les effets du réchauffement climatique. Une somme qui aurait transité par la Banque Mondiale, avaient proposé les anglais. Un détour qui n’est pas du goût du Bengladesh. «Si cet argent nous arrive par l’intermédiaire de la Banque mondiale ou du FMI, il sera assorti de conditions défavorables à notre pays», a expliqué un porte-parole du gouvernement, cité ce matin par le Guardian. Echaudé par des années de contraintes posées par les deux organismes internationaux, le Bengladesh demande à ce que cela soient les Nations-Unies qui versent l’obole britannique. Au passage, des organisations écologistes ont fait remarquer que d’autres versements prévus par Londres sont des prêts qui viendront alourdir la dette du Bengladesh. Décidément, les maigres mesures adoptées à Copenhague sont bien mal parties.
2010-02-15