n ministre qui demande à ses ouailles de s’abstenir de consommer du caviar, ça n’existe pas, ça n’existe pas. Et bien si! Le vice-premier ministre russe Ivanov, poulain de Poutine, souvent présenté comme son futur successeur, a même reconnu qu’il pourrait se passer du précieux mets pendant quelques années. «J’y survivrai» a expliqué Sergeï Ivanov, qui apparemment en est un gros consommateur. A Moscou, le kilo de caviar beluga se négocie à mille euros. A Londres, cinq fois plus, selon Reuters.
L’administration russe de l’agriculture presse Poutine de monopoliser l’exportation de caviar et de créer un système de licences pour contrôler les ventes dans le pays. Près de 90% des belugas de la mer Caspienne ont disparu en seulement vingt ans. Pour l’instant, à part visiter des fermes d’élevages du poisson, Poutine n’a pas bougé d’un iota. L’abstinence présumée d’Ivanov suffira-t-elle à donner l’exemple à la classe dirigeante? A connaître quelques fanas d’esturgeon, il n’y a hélas que le portefeuille qui permettra de réguler la consommation.