Pour rebondir sur ce que dit Skeptik, il est effectivement très difficile de savoir combien on évite, et combien on suscite, de gaz à effet de serre, quand on remplace une construction-passoire par une habitation à hautes performances. Sans doute, sur le très long terme (plusieurs dizaines d’années), constaterait-on un bénéfice à agir de la sorte.
Il est probablement vrai (même si je n’ai pas les moyens de faire le calcul) qu’un panneau solaire installé sur un petit bateau produira au total moins d’énergie qu’il n’en a fallu pour le fabriquer. Et pour une raison très simple: ces panneaux sont très peu sollicités, sauf à naviguer tous les jours en tirant du courant, ce qui est plutôt rare… Il faudrait donc faire le calcul sur un panneau qui est utilisé tous les jours… Et comparer avec l’énergie dépensée pour produire autrement le jus: tirer une ligne électrique, installer un groupe électrogène etc. Bien évidemment, la meilleure façon de ne pas produire de CO2 est de ne pas consommer d’énergie… Vive les négawatts!
Tout ceci me rappelle un papier scientifique paru il y a quelques années sur le CO2 rejeté par le barrage qui alimente le centre spatial de Kourou. Eh Eh… Un barrage en zone chaude émet beaucoup de CO2 pendant plusieurs décennies! Car toute la végétation luxuriante qui finit sous les eaux se décompose en rejetant du CO2 et, plus grave, du méthane, un gaz vingt fois plus réchauffant que le CO2… Pas si évident qu’un barrage en zone tropicale soit un moyen de lutter contre l’effet de serre au cours des prochaines décennies.
Pour les barrages, c’est effectivement un problème. J’ai récemment cité une étude portant exactement là-dessus dans ce petit post ici: http://nautilus.typepad.com/nautilusblog/2005/03/effet_de_serre_.html . Il y a un lien vers le document dans mon post, si cela vous intéresse.
Tout cela est bien difficile à calculer car le truc c’est qu’on veut ne rien perdre.
A mon sens c’est le système lui-même qui doit être repensé : passer de la diminution des gaspillages puis via la diminution de la consommation jusqu’à une forme de décroissance (le mot qui fait peur). Rouler moins, chauffer moins, etc…
plutôt que simplement rouler mieux, chauffer mieux.
Comme si un optimum théorique pouvait avoir un sens face aux problèmes de pollutions qui nous attendent.
L’éducation à la diète devrait être centrale. Elle est à l’opposé des propagandes publicitaires (et à mon sens le mot est faible). Très clairement il faudra passer de la société de consommation à la société de l’indispensable diogénien occidental (une sorte de post-développement).
Il y a de fortes chances que personne ne voudra cet inconfort et que l’horreur qu’avait prédit Jules Verne dans « Paris au XXème siècle » se réalise dans un enfer sartrien créé par les autres.
Bonjour chez vous.
Donc, la solution est : avant de mettre en eau la retenue créée par un barrage, on coupe tous les arbres qui sinon seraient noyés, et avec on construit des maisons écologiques pour les populations déplacées et des barques pour promener les touristes sur le lac. Ça crée des emplois de bûcherons et de charpentiers ensuite reconvertis en guides qui pourront expliquer: « Ici vivait une belle vallée. »
C’est pas plus con que de démolir des tas de maisons, non?
Le problème avec tout cela c’est que ce ne sont que des représentations dans nos cerveaux….
Le CO2 dégagé par tout système est consommé par le monde végétal (plantes) qui le transforme en carbone et le stocke (séquestration), en rejetant de l’oxygène que le monde animal consomme pour vivre et se développer, ou par le monde minéral (roches) qui le transforme en carbonates.
La sequestration se déroule sous nos yeux avec la croissance des arbres qui atteignent leur maturité (donc la sequestration devient moins importante) en 25-50 ans selon les espèces… La carbonatation se déroule aussi sous nos yeux de manière lente mais mesurable.
Au cours du temps géologique, ces deux phénomènes ont donné les énormes gisements de charbon et ceux, moins importants parce que plus rares, de pétrole; et la carbonation a donné les énormes gisements sédimentaires qui se trouvent partout dans le monde. Il y a aussi utilisation du CO2 par les végétaux marins. Evidemment, le temps géologique c’est des millions d’années, pas les 200000 ans d’homo sapiens et encore moins les 200 ans d’homo industrialo-economicus…..
Le problème c’est qu’aujourd’hui on commence seulement à s’interroger sur ces transformations sur le plan quantitatif. On y verra plus clair dans quelque temps.
Cela me fait penser qu’il faut énormement d’énergie pour produire un steack de 150 gr qui rapporte finalement assez peu de calories à l’homme.
On ne va pas remettre ça avec le végétarisme !
Nous sommes omnivores, ça veut dire qu’on a besoin de tout, et en particulier de protéines animales. Evidemment manger de la viande deux fois par jours, c’est trop, surtout pour des sédentaires, mais de là à s’en passer complètement, c’est peut-être plus risqué pour la santé de l’homme que de baisser le chauffage ou laisser la voiture au garage !
A toi passant,
médite cette aporie:
« le progrès menace le progrès ».
Puis détricote au vu de la réalite le sens que tu donnes à ce fameux progressisme dont tous les partis se parent.
Agir en son nom est louable,
mais définit-le d’abord si tu es un homme!
Débats oiseux
Et pourquoi pas, pour le prochain référendum sur l’Europe, le sexe des anges? A pile ou face? Encore plus drôle…