écidément, il en sort de partout sur les pratiques des négationnistes du climat. Cette fois, c’est le LA Times qui sort l’histoire, à la suite de travaux du GAP, une ONG qui traque les errements de l’Etat américain: Paul Wolfowitz, quand il était à la tête de la Banque mondiale (avant de s’en faire virer), s’amusait à appliquer les principes climatiques de son fidèle ami George Bush. En 2006, raconte le LA Times, des experts préparaient un rapport à la Banque Mondiale, qui était en principe titré: «Changement climatique, énergie et développement durable». Le document avait été validé par les vice-présidents de la Banque Mondiale. Puis, Wolfowitz est entré dans le jeu pour demander de reformuler son contenu sous un angle «énergie propre» plutôt que «changement climatique». Et le document s’est vu rebaptiser «Energie propre et développement. Vers un mécanisme d’investissement».
N’oublions pas au passage que la Banque Mondiale s’était vu conseiller fin 2003 par l’Extractive Industries Review, un panel d’experts internationaux sollicité par la BM elle-même, de cesser rapidement de financer des projets de production d’hydrocarbures (charbon, pétrole, gaz) mais qu’elle avait choisi de passer outre.
Quand au GAP, il continue sa chasse insatiable au négationnisme climatique. Il y a un mois, l’organisation démontrait comment l’Autorité de l’aviation civile américaine (FAA) avait oublié la question de l’effet de serre dans ses travaux prospectifs sur l’aviation aux Etats-Unis…