Faut-il se réjouir de la prouesse technologique qui accompagne le lancement officiel du dernier-né de chez Boeing, le 787? Selon les dires du constructeur, l’engin consomme 20% de moins que ses concurrents, et émettrait donc 20% de gaz carbonique en moins. Des chiffres qui semblent raisonnables compte-tenu des progrès des moteurs et de l’adoption massive de la fibre de carbone, plus légère que l’aluminium.
La bataille industrielle entre Airbus et Boeing bat son plein, chacun suivant une stratégie bien précise. Chez l’avionneur européen, on mise sur le gigantisme, avec un A380 qui pourra accueillir plus de huit cents passagers, suivant la version. Chez Boeing, le 787 est nettement plus petit, et on vante l’économie d’entretien et la faible consommation. Deux beaux engins qui amèneront la consommation de carburant à une efficacité jamais atteinte dans le secteur aéronautique.
Bien sûr, à chaque fois que le 787 remplacera un avion vieillissant, l’économie de carbone (le dioxyde réchauffant, pas la fibre…) sera réelle. Mais ces jets high-tech ne se contenteront pas d’envoyer à la casse les vieux appareils: plus l’avion est économique, plus les billets sont «low-cost» et plus le secteur aéronautique se développe. Une fois encore, tout le progrès technique sera rapidement effacé par l’appétit des consommateurs. C’est déjà le cas pour les automobiles, on l’a vu récemment pour les écrans de télévision, et ce sera encore vrai pour le transport aérien. Et ceci durera tant que le kérosène restera vierge de toute taxe.
C’est quoi la solution du coup? Empecher les gens de voyager? Ca durera tant qu’il y a du pétrole au moins. Après…
Re-moi!
Ca durera au dela du petrole, on sait faire!
Cela dit, ce qui me gene est ailleurs: le cout energetique n’est pas la seule consommation des moteurs… La fibre de carbone n’est pas a cout energetique zero, et ceci s’applique a tous les composants high techs.
A+
Sebastien