La politique au défi de la science climatique

A noter cette semaine une passionnante initiative de Dan Kammen, le rédacteur en chef de la revue Environmental Research Letters. Il a mis en ligne le débat —en anglais— qui a conclut la conférence climatique de Copenhague, en mars dernier. La discussion a rassemblé, entre autres, Dan Kammen, le britannique Nicholas Stern et le premier ministre danois Anders Rasmussen. Et montré combien le dialogue est difficile, puisque les chercheurs doivent raisonner en termes de probabilités, et combien les politiques ont besoin de réponses. Quand un chercheur explique qu’il «ne pourrait pas dire honnêtement qu’une hausse de la température de la planète de deux degrés soit sans risque», le Premier ministre danois comprend, qu’une «hausse de deux degrés présente des risques».Ce qui n’est pas la même chose.

A propos, on n’entend pas beaucoup parler d’énergie et de climat dans cette campagne européenne… Pas plus que d’Europe. Sauf bien sûr chez les candidats d’Europe-Ecologie, puisque c’est l’un de leurs fonds de commerce. Mais il restent bien inaudible sans caisse de résonance: la plupart des autres chefs de file ne pensent qu’à la Présidentielle de 2012…