Puisqu’on vous dit qu’il pleut! Le Nord du Brésil est sous l’eau depuis le début d’avril. Une quarantaine de personnes seraient mortes dans les inondations, et plus de trois cent mille personnes ont été déplacées pour échapper aux crues. Depuis quelques jours, la baisse des eaux a permis à plusieurs dizaines de milliers d’entre elles de rentrer à la maison.
Cette pluie, elle se voit comme le nez au milieu de la figure sur cette carte publiée par la Nasa hier. Elle montre, vu du satellite TRMM chargé de mesurer les précipitations tropicales, l’excédent quotidien de pluviométrie par rapport à la moyenne 1998-2008 (vert, bleu et bleu clair) entre les 12 avril et 12 mai de cette année. On voit nettement l’effet de la barrière météorologique équatoriale: juste au nord de l’équateur, c’est en revanche la sécheresse, tout particulièrement dans l’est de la Guyane française.
Le Président brésilien Lula accuse le réchauffement climatique d’être à l’origine des déboires de son pays. Mais il va un peu vite en besogne. Selon la Nasa, ce pourrait être un effet de l’Oscillation nord-Atlantique (NAO), un phénomène cyclique au nord de l’équateur. Il aurait verrouillé les nuages de la Zone intertropicale de convergence (le fameux Pot-au-noir) au sud de l’équateur, au lieu de les laisser remonter plus au nord, concentrant les pluies sur le nord du Brésil. L’influence de la surchauffe planétaire sur cette Oscillation nord-Atlantique reste encore indéterminée.
Pour en savoir plus: Le site de la Mission de mesure des pluies tropicales (TRMM) de la Nasa.
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