Pardonnez le faux jeu de mot, puisqu’il s’appuie sur une mauvaise traduction du mot anglais «silicon» qui signifie «silicium». Tout ça pour vous raconter que des chercheurs irlandais se sont mis en tête d’installer des puces sur la nageoire dorsale de morues, pour suivre leurs évolutions en Mer d’Irlande. Pas moins de six mille cinq cent poissons ont ainsi été «tagués», dont près de trois mille au cours d’une campagne de douze jours réalisée en collaboration avec les pêcheurs. Une partie d’entre eux portent un enregistreur qui relève la température et la pression toutes les quatre minutes.
Bref, il faudra faire attention à ces précieuses morues, pour éviter d’ingérer un peu de silicium et surtout la mini-batterie qui alimente les capteurs. Par chance, le dispositif est externe, et les risques d’ingestion sont quasi nuls, sauf pour les prédateurs de morue, bien évidemment.
Que sait-on de la morue? D’un spécimen recapturé récemment, on sait qu’elle fréquente des eaux fraîches (8-12°C) et vit au printemps autour de 80m de profondeur. Ensuite, d’août à janvier, elle plonge trente mètres plus bas, avant de regrimper le printemps suivant. On devrait en savoir plus l’an prochain. En attendant, si jamais vous avez attrapé une morue équipée de ces deux excroissances (photo), prévenez les chercheurs irlandais.