Petit pari entre amis

Oye
Maintenant que l’Ami de la nature s’est retiré de la course à l’Elysée, quid de l’environnement dans la campagne? Son pacte et les belles signatures des « vrais » candidats en poche, Nicolas Hulot a donc choisi de ne pas dissoudre ce qui reste d’écologie politique en France. Grand bien lui fasse. Mais que restera-t-il de ce juste élan dans les semaines et les mois qui viennent. Un feu de paille? « Possible », diront certains, « que nenni » diront les porte-parole, « probable », diront les grincheux. Comme vous devez vous en douter, je fais partie de ceux-là. Et parierai bien ma chemise dans l’affaire, si je n’en avais besoin. Avec le vœu secret qu’on me renverra un jour ce billet à la figure, je ne déteste pas me tromper.

Un commentaire

  1. Denis,
    On peut être grincheux, même critique. On en reste pas moins concernés par certains problèmes, et motivés pour les résoudre. Je comprends le scepticisme de certains devant la vraie-fausse candidature d’Hulot (je ne suis pas de cette opinion), je n’en reste pas moins abasourdi devant la violence de certaines réactions ici ou là face à Hulot. Avec des discours toujours obtus et sans fin sur l’air de « de quoi il se mêle, ce kéké même pas écolo qui nous fait la leçon depuis sa tour TF1 ». Nous sommes spécialistes en France du « qui c’est celui-là » (vous vous souvenez ? la chanson de Vassiliu), toujours jaloux, toujours méfiant, toujours grincheux, toujours négatif, toujours, toujours… Je ne suis pas naïf sur certains alliés économiques de Hulot, mais je vous ferai les mêmes remarques qu’à quelques détracteurs avec qui j’ai pu parler :
    – Hulot est bien concerné par les problèmes d’écologie : avant de rouspéter, lire ses ouvrages, son site internet et bien sûr le contenu de son pacte écologique.
    – Il est très bien entouré, par de vrais spécialistes (pas des bouffons du type Allègre, tiens, d’ailleurs, aucune auto-critique des journalistes sur la sur-médiatisation de ce clown… Bizarre non ?).
    – il aurait pu depuis longtemps capitaliser sur le succès d’Ushuaia, dans son coin, peinard. Il a choisi, et je pense que c’est profondément sincère, d’éveiller son monde sur les problèmes d’environnement. Et cela mérite au minimum le respect et l’écoute.

    Maintenant, le plus urgent est de prolonger cette action. Selon moi, il me parait déjà clair qu’il faut voter Verts aux prochaines élections (comme le faisait remarquer un excellent post précédent de Al Katami), continuer de parler autour de nous de ces problèmes environnementaux (combien de personnes autour de moi encore étourdies et annihilées par les bisbilles stupides entre Séko et Sargo…) et agir au quotidien.
    Mais agir au quotidien ne suffit pas, il faut aussi changer de mode de société. C’est là la principale lacune du programme Hulot : ne pas afficher clairement qu’un mode de vie capitalistique basé sur la compétition, et non la coopération, nous mène droit dans le mur (lire à ce sujet les excellents Antimanuel d’économie de Berbard Maris). Et là, il faut chercher beaucoup plus loin ! D’où l’émergence nécessaire et urgente d’une véritable écologie politique.

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