«Mind the gap». Dans le métro de Londres, on entend souvent une voix enregistrée qui alerte les passagers qu’il leur faut prêter attention à la marche en descendant d’une rame. Mais à lire ce papier consacré au métro par le Daily Mail, Transport for London, l’opérateur du métro, pourrait y ajouter un «Mind the map» (1). Ce papier, qu’on pourrait sans doute transposer à Paris, explique combien la schématisation des plans de métro trompe les voyageurs qui, sans le savoir, empruntent souvent des trajets plus longs. Car sur un plan, les stations sont positionnées en fonction de la lisibilité, et non de leur emplacement réel. Selon Zhan Guo, un chercheur de la New York University, le plan de métro londonien serait le plus distordu au monde. 30% des voyageurs se feraient piéger.
(1) Attention au plan.
C’est curieux. On a très longtemps critiqué la RATP parce que son plan de métro faisait fouillis du fait de sa volonté de respecter le plus fidèlement possible la position géographique réelle des différentes stations du réseau. Il a fallu attendre la fin des années 1980, si je me souviens bien, pour que la RATP accepte de redessiner ses cartes et de les « styliser » un peu (et faire disparaître la plupart des petits virages des lignes), comme ce qu’ont toujours fait la grande majorité des réseaux de métro étrangers. Maintenant, la critique semble être exactement inverse.