Tiens, tiens… L’enquête d’utilité publique pour la construction d’un second réacteur EPR en France, à Penly, a été reportée sine die. Elle devait se tenir du 1er juin au 15 juillet, mais les membres de la Commission locale d’information (CLI) des centrales de Paluel et Penly ont appris son report le 31 mai, veille de la date d’ouverture. Ils auraient mieux fait de lire le blog de mon confrère Vincent Beaufils, de Challenges, qui expliquait le 4 mai que l’enquête ne semblait «plus être du tout d’actualité». Le même jour, le PDG de Total (partenaire du projet) avait expliqué à Challenges que la réflexion sur l’EPR de Penly était «apparemment stoppée». Propos immédiatement démenti par Eric Besson, ministre de l’industrie.
Là où ça devient drôle, c’est que le motif officiel du report de l’enquête publique serait, selon le président de la CLI (cité par l’Usine Nouvelle) «qu’il n’est pas d’usage de lancer une enquête publique pendant l’été». Ils sont drôlement forts à la Préfecture de la Seine-Maritime (et à n’en pas douter, au cabinet d’Eric Besson, au ministère de l’Industrie). Découvrir le 31 mai que l’été démarre le 21 juin, c’est un exploit!
Et moi qui croyais que c’était Raffarin qui avait déjà donné son feu vert à ce deuxième EPR.
Sinon, est-ce que quelqu’un sait ce qu’ITER est devenu après sa débâcle financière?
Le chantier a démarré, même si l’UE n’a toujours pas trouvé la rallonge budgétaire dont le principe a été accepté. L’Allemagne continuera à soutenir le projet en dépit de sa décision de sortir du nucléaire, mais il y a une mauvaise nouvelle: des infrastructures destinées à tester des composants au Japon ont été endommagées ou détruites lors du séisme de mars dernier: de nouveaux retards sont à prévoir. J’avais mentionné ça sur Twitter le 31 mai, après la parution d’un papier de Nature (http://www.nature.com/news/2011/110531/full/474015b.html). Les médias français n’ont pas évoqué le sujet.
Sur Raffarin: à l’époque il penchait en faveur de Penly pour le premier EPR, mais c’est Flamanville qui avait été choisie.
Si je résume « en boutadant » (vous m’autoriserez la bravitude de ma mastérisation de la langue plus tout-à-fait française):
* le gaz enflamme les robinets et colorie les cheveux en orange
* le charbon bouche les bronches, et est réservé aux Chinois
* le pétrole est déjà épuisé, mais il faut pas le dire
* EPR1 n’est pas prêt à être prêt
* EPR2 n’est pas prêt à voir le jour
* ITER, c’est du béton, mais que du béton
* les surgénérateurs n’existent que dans les rêves des surpuissants
Donc il va falloir faire avec ce qu’on a déjà. Voire un peu moins, car l’occupant de l’Elysée veut revendre à l’Allemagne l’énergie qu’on sait à peine produire pour nous.
Donc on va rentrer dans le rang, et subir les pannes de courant comme tout le monde. Bon hiver à tous, mais je vous conseille de faire un stock de pulls.
L’avantage, c’est que quand le courant est coupé, la facture baisse 😉
Vous, je ne sais pas, mais chez moi une grande partie de la facture reste, même sans consommation (abonnement, TVA, taxes,…)
Pour le téléphone mobile je suis resté en prépayé pour cette raison.
C’est plutôt bien vu. Un point d’information, les Russes ont deux surgénérateurs de la taille de Phénix (qui a je vous rappelle fonctionné pendant un peu plus de 30 ans sans difficultés importantes,. Ceux des Russes marchent plutôt bien depuis longtemps, pour autant qu’on sache tout, et discutent dit-on avec les Chinois pour en construire avec eux en Chine. Mais ce ne sont peut-être que des racontars!
Mais pourquoi l’éolien et le solaire ne sont pas dans votre liste? Vous ne cherchez vraiment pas à être populaire!
La contribution de l’éolien et du solaire restera insignifiante sur l’échelle de temps envisagée (d’ici 2020).
De mémoire, ni Phénix ni les machines Russes ne servaient à la génération de courant électrique, donc ne comptent pas pour plus que des prototypes, tout comme on a des prototype d’Iter depuis 50 ans.
Je ne cherche pas à être populaire. Je constate qu’on dépense peu d’énergie 🙂 à modifier la demande toujours croissante d’énergie (autant sa valeur absolue que sa variation dans le temps), et qu’on est à bout de réponse. S’ensuivra une rupture nécessaire.
Je ne crois pas, au moins en ce qui concerne Phénix, qui me semble-t-il a été couplé au réseau. En tous cas Superphénix l’a été.
Pendant que j’y suis, cela vous intéressera peut-être de voir cette conférence de H.Métivier sur les faibles doses et d’essayer de placer Fukushima sur le diagramme de l’intensité des effets biologiques ( diapo 8 je crois).
http://ex.sauvonsleclimat.org/new/spip/IMG/pdf/metivier_CAEN_140308.pdf …
Cela intéressera peut être aussi Robert, qui sait?
Ce ne sont pas les faibles doses qui m’inquiètent. C’est plutôt que Superphénix a été arrêté en 1997, et qu’aujourd’hui encore on ne sait toujours pas comment arrêter ce monstre. Il faut prier qu’il n’y a pas de panne mécanique sérieuse pour les 100 000 ans à venir
Fukushima II a été inondé au moment du tsunami, et Tepco ne sait pas comment se débarasser des 3000 tonnes d’eau de mer radioactive qui corrodent lentement la centrale.
Les réacteurs 1 à 3 ont tous fondu et percé leurs enceintes dans les heures qui ont suivie le tsunami (la nouvelle a mis plus de temps à être admise), et Tepco ne sait pas comment reprendre la main. Vu la concentration du iode radioactif, des réactions nucléaires ont eu lieu longtemps après l’arrêt des centrales (ce qui n’était pas vraiment prévu au programme).
Le problème du nucléaire est le même que le problème bancaire: le risque d’un problème est très très faible, mais les conséquences sont très très lourdes.
Donc je préfère ne pas continuer dans cette direction, au moins aussi longtemps qu’on n’arrive pas à maîtriser ce que l’on fait (et c’est vrai autant pour les banques que pour le nucléaire, les deux étant mortels).
Je n’ai pas (plus) d’alternative réaliste à proposer. J’attends donc le retour du Moyen Age.
BMD
Il est quand même très étonnant que vous ne sachiez placer votre argumentation que sur l eplan santé ou vie et mort. Le danger du nucléaire n’est pas que là Tchernobyl et Fukushima en sont la preuve. si à Thernobyl vu la configuratioin du pays la zone contaminée ne représente qu’un handicap « mineur » il n’en est pas de même au Japon où la perte de chaque mètre carré a des conséquences très graves. Regardez maintenant le coté purement financier, si on vous obligeait à financer le démantèlement des centrales opteriez vous toujours pour le nucléaire ? Pourtant ce démantèlement il faudra bien le payer et aussi le remplacement éventuel des centrales devenant trop vieilles. Vous ne parlez pas non plus de notre dépendance vis-à-vis de la fourniture d’uranium (pas de mines en France).
C’est à peu près çà. Un point d’information cependant: il existe 3 surgénérateurs qui ont fonctionné depuis pas mal de temps sans difficultés particulières: Phénix en France pendant 30 ans et deux surgénérateurs en Russie depuis pas mal d’années également. Il se dit que les Russes et les Chinois prévoient d’en construire en Chine. Allez savoir!
De toutes façons, pas d’inquiétudes: avec l’éolien et le solaire, on ne saura plus quoi faire de l’électricité.
« De toutes façons, pas d’inquiétudes: avec l’éolien et le solaire, on ne saura plus quoi faire de l’électricité. »
C’est marrant je n’ai jamais entendu un militant de l’éolien ou du solaire ne pas accompagner son discours de la notion de « réduction de la demande/du besoin en énergie ». A contrario j’ai souvent entendu les pro-fossiles soutenir que les stocks sont quasi infinis ou au moins que nous sommes tranquilles pour plusieurs siècles.
Toxymoron, autant pour moi, il s’agit de la diapo 4 ( diagramme dose reçue/débit de dose).
Accompagner son discours, oui. çà fait partie des slogans habituels, destinés à faire croire que l’on peut aisémént se passer des fossiles mais je doute qu’il y ait chez la plupart beaucoup de réflexion sur les problèmes que çà pose à la société.
En ce qui concerne l’éolien et le solaire, étant donné qu’ils sont intermittents, ils ne peuvent faire qu’une proportion de l’énergie disponible, améliorable certes avec les progrès technologiques, mais jusqu’où, à quel coût, et en combien de temps? Réduire la consommation d’énergie s’accompagne donc pour l’instant d’une diminution presque proportionnelle de la production d’éolien et de solaire;
« destinés à faire croire que l’on peut aisémént se passer des fossiles »
Encore une fois c’est faux. Ceux qui proclament haut et fort que ça peut être facile ne doivent pas être bien nombreux. Moi j’en connais pas.
« Réduire la consommation d’énergie s’accompagne donc pour l’instant d’une diminution presque proportionnelle de la production d’éolien et de solaire »
Pas compris.
Je vous explique à nouveau: les fluctuations considérables de puissance de l’éolien et du solaire ( leur intermittence) ont comme conséquence que pour adapter la producion d’électricité à la consommation, ils ne peuvent être utilisés seuls. Il faut donc leur adjoindre des sources fossiles ( ou de l’hydro quand on en a beaucoup) dans des proportions très importantes. L’ordre de grandeur actuel en France est que l’on ne peut guère dépasser 30 % de la production d’électricité avec l’ensemble éolien plus solaire. Une baisse de la demande ne change rien au problème; on peut améliorer la situation en remplaçant tout le nucléaire et tout le charbon par du gaz, mais surtout si l’on sait stocker d’énormes quantités d’électricité sous un très petit volume, ce qui est un problème de physique non résolu et peut-être insoluble.
Baisser la production ne changeant pas les proportions, elle s’accompagne donc d’une baisse de l’éolien et du solaire dans l’approvisionnement.Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi vos amis veulent augmenter la production des éoliennes et du solaire, puisque cela revient à augmenter la production, qu’ils veulent paraît-il diminuer? C’est soit une absence de logique, ou peut-être simplement de la naïveté et une méconnaissance des faits ?
Pour mémoire :
http://www.kombikraftwerk.de/index.php?id=46
(et cliquer sur animation starten…)
Ce qui est mis en face l’un de l’autre c’est en Allemagne la production d’éolienne existante, d’installation existante, d’installation de méthanisation existante et de stockage existant par rapport à la demande de consommation existante… Quand on fait ça on voit qu’il est possible de répondre à la consommation de base du réseau avec 70% de production variable…
J’ai expliqué çà de très nombreuses reprises. Chercher par exemple un profil de production d’éolien, vous en trouverez sur le site de RTE. Vous constaterez que ce profil est très irrégulier, avec de fortes et rapides variations de puissance. c’ets l’intermittence. Ce profil ne correspond en rien au profil de la demande. Il faut donc quand il n’y a pas assez de puissance, faute de vent, compléter avec une autre source d’électricité. En France, il faut en moyenne annuelle environ 80 % d’autre chose, de préférence du gaz que l’on peut faire varier rapidement pour s’adapter aux fluctuations; Si vous faites baisser la demande, vous serez obligé de conserver en gros la même proportion. L’éolien devra donc baisser. Cela vient du fait que l’on ne sait pas stocker les très grandes quantités d’électricité produites sous de très petits volumes, et donc les répartir ensuite en fonction de la demande.c’est un problème de physique non résolu, et peut-^tre insoluble. Pour le solaire, c’est encore moins intéressant: 10 % de la production.
Je suis vraiment surpris que vous ne compreniez pas çà. Où est votre blocage?
« L’ordre de grandeur actuel en France est que l’on ne peut guère dépasser 30 % de la production d’électricité avec l’ensemble éolien plus solaire. »
C’est quoi la proportion éolien + solaire aujourd’hui en France ? 1%, 2% ? On est donc loin des 30% non ? Donc pas de diminution.
« Ce profil ne correspond en rien au profil de la demande »
Donc votre théorie se casse la gueule si on change « le profil de la demande ».
Et arrêtez donc de me prendre de haut et de me parler comme à un demeuré pacque ça va vite m’énerver.
Nimch, vous prenez la mouche bien facilement me semble-t-il, et ce n’est pas la première fois, quand vous êtes contredit.
Actuellement, développer la production d’éolien et de solaire signifie augmenter la production d’électricité de deux façons: d’une part la production des installations éoliennes et solaires, d’autre part celle des centrales qui leur sont nécessaires pour régulariser leur production, essentiellement des centrales à gaz, qui, vous l’aurez peut-être observé, se multiplient en Europe depuis un certain temps. Vous pouvez bien sûr, si vous ne voulez pas augmenter la production totale, diminuer la part du nucléaire pour laisser la place au couple éolien( solaire) + gaz. Mais vous augmenterez considérablement l’utilisation du gaz.
Changez le profil de consommation, un peu sans doute, mais pour l’essentiel, comment ferez-vous pour le faire coïncider avec le profil de production de l’éolien, qui est au hasard, ou même du solaire. Faudra-t-il consommer selon les caprices de la météo?
« Nimch, vous prenez la mouche bien facilement me semble-t-il, et ce n’est pas la première fois, quand vous êtes contredit. »
Je ne suis pas contredit. Je vous indique que je n’ai pas compris votre commentaire (ce qui peut arriver même à une personne normalement constituée) et vous me répondez comme à un débile (« absence de logique », « peut-être simplement de la naïveté », « Je suis vraiment surpris que vous ne compreniez pas çà. Où est votre blocage? »). Normal de prendre la mouche et c’était bien le but de votre ton méprisant.
« Faudra-t-il consommer selon les caprices de la météo? »
Et pourquoi pas. Consommer, consommer, consommer…. Croissance, croissance, croissance…. Pfff !
Je vous rappelle que partout dans le monde (et pas que dans les pays en développment, y compris en France) il existe des villages qui sont alimenté par une part d’énergie solaire ou éolienne qui peut aller jusqu’à 60 à 70%… Et parmis les infrastructures qui sont alimentés en majorité ou en totalité par des énergies renouvelables vous avez des installations critiques qui ne supportent pas d’interruption comme des hopitaux, des stations polaires dans l’Antartique, des bases militaires…
En gros vous êtes en train de me dire que la réalité est fausse et que c’est votre imagination qui est vraie ? J’apprécie Philippe K Dick comme tout à chacun mais il y a des limites…
BMD, un type m’a dit que le pétrole cher ne pourrait jamais arrivé car il ne correspondrait pas « au profile de la demande » qui veut que tout le monde trouve ça bien sympa de faire des bornes jusqu’à plus soif. Vous en pensez quoi ? Le pétrole s’en fout et finira par s’épuiser ou alors gentil comme il est il va se mettre à transpirer spontanément des troncs d’arbre pour ne pas bousculer le « profile de la demande » ?
Nimch, je ne sais pas qui est ce type, mais ce n’est certainement pas moi. Le pétrole trouvera un jour ou l’autre ses limites géologiques, et actuellement, la contrainte géologique est en train de prendre le dessus sur les contraintes technicoéconomiques. Par conséquent, la demande va devoir s’adapter. Quant aux prix, ils vont probablement jouer de plus en plus au yoyo, les augmentations de prix entraînant des récessions faissant baisser la demande puis les prix, cette baisse de prix relançant l’économie et ainsi de suite. Mais en moyenne, la tendance sera probablement haussière.
La part que vont prendre la Chine et l’Inde des quantités ddisponibles sur le marché international vont réduire à la portion congrue les quantités disponibles pour l’Europe sur ce marché.
Mais les fluctuations de l’offre n’ont ici rien à voir avec les fluctuations météo. Il est possible de s’adapter, ne serait-ce par exemple dans un premier temps en conduisant moins vite. A propos les écolos comptent-ils faire la campagne présidentielle sur ce thème?
« Par conséquent, la demande va devoir s’adapter. »
C’est tout ce que je voulais lire.
« Il est possible de s’adapter, ne serait-ce par exemple dans un premier temps en conduisant moins vite. »
Pansement sur une jambe de bois. Ou en conduisant moins, non ? C’est à dire en organisant la société pour avoir moins besoin de se déplacer. Tout le contraire de ce qu’on fait quoi.
« A propos les écolos comptent-ils faire la campagne présidentielle sur ce thème? »
Super ! Conduisez moins vite les gars vous aller nous sauver les miches… Quelle ambition ! C’est un peu trop avant-gardiste peut-être, non ?
Dernière chose, un oubli : si vous pouviez arrêtez de parler de mes amis écolos avec votre ton méprisant ça m’arrangerait. Je n’ai pas d’amis en politique, des gens ou groupe de gens ont des idées que je peux trouver plus ou moins bonnes et je vote pour ceux qui me paraissent avoir le plus de bonnes idées. En fonction de ma compréhension du monde ça évolue. Des idées écolo il y en a chez EELV ou au Front De Gauche par exemple ou ailleurs. Est-ce que je parle de vos amis de l’UMP juste parce que vous êtes pro nuke ?
Mais il faut avoir fait Sciences Po et ENA pour avoir une cervelle qui pense avec une aussi redoutable efficacité. Nos admirables gestionnaires, nos mirobolants experts, nos sublimes politiques du Sarkozystan se sont enfin rendu compte que juillet était en été. Etonnez vous qu’après cette découverte qui est équivalente à celle du fil à couper le beurre notre « élite » soit épuisée. Plus rien ne m’étonne de la part de ces tristes guignols.
erreur, mal positionné tout à l’heure.
Pas la peine de chercher « des faux motifs officiels ». Besson avait déjà évoqué, dés le 4 Mai, des « modifications ou incertitudes sur le calendrier en préparation ».
A lire la dépêche de l’Usine Nouvelle, cette décision est appréciée par beaucoup, y compris des tenants de la construction de Penly 3 (notamment l’entreprise et le syndicat CGT).
Commencer une enquête publique le 1er Juin, jour où démarre la période de « stress test », était délicat.
3 mois après Fukushima, les débats auraient eu une toute autre tournure que ceux du débat public de mars à Juillet 2010.
Comment justifier de ne pas attendre les conclusions des « stress test », dont certains concernent les autres tranches de Penly ?
En plus, tactiquement, cela enlève, à court terme, une « tribune » aux opposants et peut éviter d’avoir à prendre le décret d’autorisation de création, initialement prévue en Mars 2012, en pleine campagne présidentielle….
Nimch: 1-J’ai parlé des écolos, pas de vos amis écolos- 2- Je ne méprise pas les écolos, et je souscris au projet écologique, mais débarassé de ses fantasmes et de ses incohérences. Je dénonce ces fantasmes, comme les fantasmes de ceux qui croient à la disonibilité éternelle des ressources. 3- 10 % de diminution de la vitesse moyenne sur les routes, c’est 20 % de consommation de carburants en moins, soit 14 % de consommation pétrolière en moins De plus, il n’y a pour cela aucun investissement à faire, la balance commerciale s’améliore et il y a moins de morts sur les routes ! Mais vous faites de l’ironie à ce sujet! Et ce n’est pas exclusif d’une diminution des distances parcourues! Avant de faire de l’avant-gardisme, peut-être pourrait-on faire ce qui peut être fait immédiatement et sans dépense. Mais voilà, ce thème fait perdre des voix aux élections!
BMD 9 juin 2011 à 21:22 : « Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi vos amis veulent augmenter la production des éoliennes et du solaire, puisque cela revient à augmenter la production, qu’ils veulent paraît-il diminuer? »
BMD 10 juin 2011 à 12:28 : « A propos les écolos comptent-ils faire la campagne présidentielle sur ce thème? »
L’un dans l’autre ça donne « vos amis écolos ».
« Je ne méprise pas les écolos, et je souscris au projet écologique, mais débarassé de ses fantasmes et de ses incohérences. Je dénonce ces fantasmes, comme les fantasmes de ceux qui croient à la disonibilité éternelle des ressources. »
Le problème est que vous tapez toujours sur les mêmes donc on a pas tellement envie de vous croire.
Donc vous tapez sans arrêt sur les écologistes qui n’ont que des idées que vous jugez moisies pacque vous êtes un grand scientifique tout ça (du genre les éoliennes ne peuvent pas fonctionner sans centrale gaz alors que les éoliennes existaient bien avant) et votre super proposition c’est de rouler moins vite pour économiser quelques goutes de pétrole ! Clap clap clap. Je suis bluffé. Présentez vous sans dec, je vote pour vous, rouler moins ne me fait pas peur (en même temps je dois faire 50km par semaine grand max).
Question : est-ce que la grosse centaine de scientifiques du GIEC qui vient de pondre un rapport décrivant qu’il est possible d’avoir en 2050 80% de l’énergie finale à partir de renouvelables en investissant 1% du PIB mondial (si je ne me trompe pas) sont aussi de gros nullos pleins de fantasmes comme les écolos ? Et à votre avis, décrivent-ils la première étape comme étant de demander aux automobilistes de lever le pied ?
Nimch, où ai-je dit que les éoliennes ne pouvaient pas fonctionner? J’ai dit qu’il fallait leur adjoindre des centrales à gaz à raison de 20 % d’électricité éolienne et de 80 % d’électricité au gaz.
Quant au rapport du GIEC, vous ne l’avez pas lu, et vous n’avez même pas lu le résumé pour décideurs. Il décrit 164 scénarios et les contraintes qui vont avec. Le plus pessimiste décrit une contribution des ENR de 15%, le plus optimiste de 77%. Ce dernier suppose des capacités énormes de stockage qu’ il estime qu’il est peut-être possible d’obtenir avec le progrès technologique.La moyenne des scénarios est à 27%.
Dans les médias, et pour vous, cela devient: le GIEC prédit que les ENR pourront produire 80 % de notre énergie en 2050.
C’est précisément ce genre d’attitude que je dénonce: ne retenir que ce qui est en accord avec ses opinions, sans analyser à fond les dossiers, et sans accepter la contradiction.
Vous souffrez un peu de la même maladie.
« J’ai dit qu’il fallait leur adjoindre des centrales à gaz à raison de 20 % d’électricité éolienne et de 80 % d’électricité au gaz »
Cela fait des années qu’on vous explique que ce n’est pas vrai, ni en théorie, ni en pratique, mais à chaque relance on a de nouveau droit à cette opinion maintes fois dénoncée.
Cela rend vos autres arguments nettement moins convaincants.
Toxymoron, je me place dans un mix éolien gaz, je ne peux pas consacrer 10 pages à la question! Mais rien ne vous empêche d’expliquer ici en quelques lignes comment on peut faire mieux et surtout de combien!
Le scénario présentant une contribution de 77% ne suppose pas des capacités énormes de stockage puisque les travaux pris en compte par le GIEC ne se basent que sur les technologies existantes actuellement.
Au passage le rapport ne sort publiquement que le 14 juin et ça m’étonnerait beaucoup que vous fassiez parti des personnes qui en ont eu la primeur…
« Nimch, où ai-je dit que les éoliennes ne pouvaient pas fonctionner? »
Bien là vous venez de le redire. Si si je vous montre : « J’ai dit qu’il fallait leur adjoindre des centrales à gaz à raison de 20 % d’électricité éolienne et de 80 % d’électricité au gaz. ».
Donc vous dites bien que les éoliennes ne peuvent pas fonctionner sans gaz. Donc ne peuvent pas fonctionner tout court car une des hypothèses est justement de se passer du gaz. Y’a un p’tit malin qui a dû arracher les pages des manuels d’Histoire qui parlaient des centrales gaz du M-A et de l’Antiquité… Et comme le rappelle Tilleul les patelins qui fonctionnent à 60-70% avec du solaire ou de l’éolien doivent se trouver dans un monde parallèle en dehors de la vraie science.
Quand vous dîtes que je ne retiens que ce qui est en accord avec mes opinions ça me fait franchement rigoler car quelques années en arrière je n’avais absolument pas cette opinion et c’est justement le constat de la situation merdique dans laquelle on se trouve qui a fait changer mes opinions.
A propos DDq, à quand un texte de votre part pour amorcer une discussion sur la bactérie allemande tueuse?
Encore un coup des Grünen ?
Tilleul, je n’ai pas la primeur du texte, qui sort effectivement le 14 Juin, mais j’ai déjà eu pas mal d’informations via des membres du GIEC. Nous verrons bien à la lecture si ce scénario ne fait aucune hypothèse sur le développement des technologies du stockage!! cela dit, j’ai toujours prétendu que c’était le point clef pour le développement de l’électricité renouvelable. Si ce verrou saute, alleluiah. Mais cela suppose une révolution en physique!
Les évolutions qu’on attend c’est sur le cout du stockage… maintenant au niveau de la technique y a pas grand chose qui va changer puisque tout ce qu’on met en place on le connait depuis le XIXe…
Pour couper court à « ’ai dit qu’il fallait leur adjoindre des centrales à gaz à raison de 20 % d’électricité éolienne et de 80 % d’électricité au gaz. »
Le réseau électrique fonctionne avec un équilibre (précaire) entre offre et demande (d’énergie). La demande est estimée d’avance, et une production adéquate est mise en place. La « production » est l’ensemble des sources (hydro, gaz, importation, nucléaire..) disponibles.
A tout instant il y a des écarts entre la production instantanée et la demande instantanée. Ces écarts sont prévus et gérés par des variations infimes de tension ou de phase, ou l’activation/arrêt d’autres unités de production.
Si le parc des renouvelables est petit (de mémoire, autour de 6GW pour la France), la production de ces sources est négligeable, et est gérée comme un écart entre la demande et l’offre d’énergie.
Si le parc devient conséquent, la production devient prévisible, et elle est alors intégrée dans le calcul dans la fourniture.
Dans aucun cas faut-il « adjoindre des centrales au gaz ». Dans tous les cas faut-il prévoir une capacité de production suffisante.
J’espère que cela passe cette fois-ci.
Mais Toxymoron, je suis parfaitement d’accord avec vous! Où voyez-vous une contradiction? Je dis qu’il faut équilibrer la production d’éolien et de solaire avec la production d’autres types de centrales, c’est précisément ce que vous dites!
Que l’on s’accomode actuellement facilement de la production éolienne et PV parce qu’elle est faible n’empêche pas que la production mise en jeu par les autres centrales pour l’équilibrer soit bien supérieure à celle de l’éolien et du solaire;
Mais la composition de notre parc de centrales, sauf à reporter les problèmes sur nos voisins par le jeu de l’import-export, ne sera pas compatible avec une forte augmentation de l’éolien et du solaire. . Prétendez-vous qu’avec notre parc de centrales actuel, et sans import-export, il serait possible de faire face à 30 % d’éolien et de solaire sur le réseau? Si tel est votre avis, décrivez moi donc comment vous vous y prenez.
L’Espagne, qui est à peu près isolée électriquement, a considérablement accru son parc de centrales à gaz pour faire face à la croissance de l’éolien! Le Danemark exporte la moitié de sa production dans les pays Scandinave et importe de l’électricté hydraulique!
Je vous rappelle que notre parc de centrales part à la casse dans peu de temps il est donc inutile de raisonner avec le parc actuel…
Et votre commentaire sur l’Espagne est faux, tout comme votre commentaire sur le Danemark…
http://www.windpower.org/download/541/DanishWindPower_Export_and_Cost.pdf
Sinon vous pouvez m’expliquer comment vous faites pour augmenter le parc nucléaire alors que personne ne peut financer de centrales ?
Je veux bien qu’une corrélation avec un coefficient de 0,62, ce ne soit pas terrible, mais prétendre que çà ne vaut pas mieux que 0,39, ce n’est pas non plus terrible comme argument. Ce rapport me fait l’effet d’avoir été rédigé par des gens sur la défensive, qui sont à court d’arguments et qui noient le poisson comme vous avez l’habitude de le faire.Qu’il y ait un besoin d’exporter, outre l’éolien, une partie de l’électricité produite par les CHP, çà me paraît normal, puisque la production des CHP est soumise indirectement aux caprices de la météo, comme l’est directement la production de l’éolien.
Quant à l’Espagne, si vous ne voyez pas sur les courbes de la production électrique le développement concomitant de l’éolien et du gaz, changez de lunettes. Quel est le coefficient de corrélation selon vous?
Je remarque que vous ne m’avez pas répondu sur le financement des centrales nucléaires…
@ Nimch, Robert,Toxymoron,
Voilà de quoi alimenter votre réflexion sur l’éolien. Et tâchez donc de vous procurez le rapport de Poyri pour l’Europe!
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/energies-environnement/221134786/eolien-lecons-britanniques
BMD
Allez le dire aux japonais…
http://www.nature.com/news/2011/110518/full/473263a.html
En quoi cet article est-il en contradiction avec l’article que je cite? C’est la réaction habituelle : avec les bons, les énergies renouvelables et les économies d’énergie, le monde sera sauvé des méchants, le nucléaire et les fossiles. c’est la nouvelle religion laïque!
En fait, comme partout , le développement des ENR se heurtera aux obstacles dont certains sont décrits dans l’article que je cite, auxquels vous pourriez quand même prêter un peu d’attention, plutôt que de tout rejeter en bloc..
En attendant la révolution technologique qui pour l’instant ne se dessine toujours pas, l’abandon du nucléaire se traduira forcément dans l’immédiat par le développement des fossiles dans la production de l’électricité . Le gaz sera moins pire que le charbon, et sera de plus en plus privilégié. Dans 20 ans, ce sera rebelote ddes problèmes posés par le pétrole! Un pays comme l’Allemagne, qui a encore de bonnes réserves de lignite, utilisera le lignite.
Dans tout cela la lutte contre l’effet de serre est déjà passée à la trappe. Et les dégâts sanitaires, dont on ne se préoccupait guère, n’en parlons même pas.
L’article des Echos ne vaut pas un clou. Sortir des hypothèses idiotes (des « straw men » disent les Anglais) et ensuite démontrer qu’elles sont fausses est chose facile.
Et l’article ne fournit aucun argument comme quoi la production éolienne serait moins « bonne » qu’un autre moyen de production.
Cet article ne sert qu’à conforter les préjugés et à priori des anti-éoliens.
Que pensez-vous de la déclaration de Mestrallet comme quoi il faut 1000 MW de centrale à gaz à cycle combiné pour 1000 MW d’éolien.
C’est du même ordre d’ineptie que le Conseil d’Analyse Economique, tête à penser de Matignon, qui dit dans un même article que la durée de vie d’une éolienne est de 20 ans, et ensuite calcule sa rentabilité sur 10 ans.
Toxymoron, Démontrer qu’un argument est idiot vaut toujours mieux que se contenter de déclarer qu’il l’est. Et c’est beaucoup plus positif.
1. « Les turbines éoliennes produisent en moyenne à hauteur de 30% de leur capacité »
Le productible d’un parc est estimé à partir des mesures in situ, et pas à partir d’un chiffre tombé du ciel (et la moyenne que j’ai en souvenir est de 25%, pas 30%).
2. « Le vent souffle toujours quelque part »
Que ce soit vrai ou faux n’a strictement aucun impact sur l’étude de faisabilité pour un parc donné à un endroit donné.
3. « Les périodes de vent très bas sont peu fréquentes »
Que ce soit vrai ou faux n’a strictement aucun impact sur l’étude de faisabilité pour un parc donné à un endroit donné. C’est la distribution de probabilité de la force du vent qui détermine son productible annuel.
4. « La probabilité qu’une production éolienne très faible coïncide avec des pics de demande électrique est faible »
A part l’auteur de l’article, personne d’autre n’a proféré d’ânerie pareille.
5. « Les centrales hydrauliques rechargeables par pompage peuvent combler le manque de production durant des périodes prolongées de vent faible »
Il n’y a que le secteur nucléaire qui défend les systèmes hydrauliques rechargeables.
Et ainsi de suite.
Toxymoron, allons donc!
1-En France, on-shore, le productible moyen est autour dde 20 à 21 % de l’équivalent pleine puissance( voir RTE). Dans un document à l’attention du public pour défendre la création d’une ZDE dans la région, je lis 3000 heures par an, soit 34%. Le mieux est que cette région est peu ventée, et que la bonne réponse est sans doute autour de 15%
2 le fait que le vent souffle toujours quelque part est l’argument toujours entendu quand on critique l’intermittence de l’éolien: s’il n’y a pas de vent à un endroit, d’autres éliennes prendront le relais là où il y a du vent. Mais il est maintenant démontré que c’est faux, y compris à l’échelle européenne
3 le productible annuel est une chose, la manière dont il est produit au cours du temps en est une autre. Si vous voulez prendre un train électrique, serez-vous empêché dde le prendre quand il n’y a pas de vent?
4-Si il y a aussi moi et bien d’autres. Il est en effet très peu probable qu’il y ait une corrélation entre les variations de la production éolienne et les variations de la demande
Vous êtes tellement de mauvaise foi que vous en perdez toute crédibilité.
Personne ne met en doute la construction d’une centrale nucléaire parce qu’elle ne fonctionne que 17 jours sur 20.
On construit une centrale à partir d’une prévision (annuelle) d’un nombre de MWh (pour un coût estimé). A partir de la prévision de la demande et la disponibilité de tous les parcs, on met en place la production pour une journée donnée.
L’état des choses: http://gregor.us/solar/global-energy-use-by-source-in-2010/
Toxymoron, J’ai vraiment du mal à percevoir le rapport entre le contenu de cet article et celui de l’article que je vous ai soumis? Expliquez-moi.
Au passage, cet article confirme que le fait majeur des dernières années est l’envolée de la consommation de charbon!
Tout à fait. Pétrole et charbon sont les rois de notre déchéance, et les renouvelables ont la portion congrue. C’est juste une illustration (et j’espère permet à certains de découvrir l’auteur; tous ses articles sont fort intéressants).
Le rapport de Pöyri explique qu’avec l’éolien les centrales polluantes voient leur rentabilité diminuer parce qu’elles seront appelés moins souvent et qu’elle fourniront moins d’énergie vu qu’il y aura des moments où les prix de l’électricité sur le marché seront en dessous de leur production, et qu’en conséquence les prix sur le marché d’électricité ne dépendront plus de quand est-ce qu’on a besoin de courant mais de quand est-ce qu’on a une abondance de courant (même structure que le marché électrique français à cause du nucléaire et des cycles jour/nuit, été/hiver).
C’est effectivement le cas en Espagne où les investissements dans les centrales gaz ont perdu énormément d’intérêt puisque elles fonctionnent beaucoup moins souvent depuis que l’Espagne a développé l’éolien, c’est également le cas au Danemark où les centrales à cogénération gaz et charbon qui alimentent les réseaux de chaleur sont remplacés par des centrales solaire thermiques et des pompes à chaleur sur stockage de chaleur asservi à la production éolienne…
C’est quoi la nouvelle dans le fait que les renouvelables impliquent d’avoir un marché électrique qui fait baisser la rentabilité dans les investissements des centrales fossiles ? Ca fait 30 ans qu’on le sait et c’est pour çà que les compagnies électriques ont repoussé au maximum l’arrivée des renouvelables jusqu’à ce que leurs investissements fossiles sont rentabilisés…
Ce qui est une bonne chose pour le coût de production de l’électricité et donc pour notre pouvoir d’achat…
Le coût de production et donc le prix de vente de l’électricité ne semble pas être une préoccupation des inconditionnels des ENR.
Tilleul, dans le jésuitisme, vous faites comme d’habitude très très fort: comme vous ne pourrez pas vous passer de fossiles pour équilibrer l’éolien, il y aura obligatoirement des centrales fossiles. le rapport Pöyri montre qu’avec la montée en puissance de l’éolien, elle devront produire dans des conditions de rentabilité de plus en plus mauvaises. L’ajustement se fera par une grosse augmentation des prix de l’électricité.Il s’agit là des coûts collatéraux de l’éolien, qui ne sont jamais ajoutés dans les discours officiels. En passant, je signale qu’il y aura également croissance de la pollution au kWh produit par les fossiles, du fait de leur mauvais rendement. Le rapport Pöyri fait également justice du fantasme habituel, selon lequel il y a toujours suffisamment de vent quelque part en Europe. Ce n’est pas vrai pour le Royaume-Uni ( cf le texte que je cite), ce n’est pas vrai pour la France ( voir données RTE), maintenant on sait que ce n’est pas vrai pour l’Europe;
Il y a des moments où le prix sera élevé et d’autre où il sera très bas voire nul… et comme les gens ne sont pas bêtes et consomment l’énergie quand elle est disponible (ex : tarif jour nuit), on s’y retrouve toujours financièrement.
Bon sinon vous faites comment pour financer les centrales nucléaires françaises qui sont censés remplacer celles qui partent à la casse ?
Les tarifs sont élevés quand ils consomment beaucoup, nuls quand ils consomment peu. J’ai apris avec amusement qu’il faudra bientôt dans certains pays payer les propriétaires d’éoliennes pour ne pas produire quand leur production déstabiliserait les réseaux. Et l’on parle du lobby du nucléaire. Cce ont vraiment des enfants à côté de ceux des ENR!
Quand à financer les nouvelles centrales nucléaires, on trouve bien de l’argent pour financer des fermes d’éoliennes offshore ayant la puissance d’une centrale nucléaire et qui coûtent tout autant, tout en fournissant 3 à 4 fois moins d’électricité à un tarif 3 à 4 fois plus cher. Ceci expliquant peut-être cela: les subventions sont tellement juteuses que tout le monde y va, pendant que le consommmateur y laisse sa culotte.
Pff on peut dire que vous ne connaissez vraiment rien à la gestion du réseau électrique, en pratique ça fait des lustres qu’il existe des centrales électriques qu’on paie pour qu’ils rendent disponibles une baisse de la production à tout moment pour équilibrer le réseau s’il y a des surproduction qui risquerait de ne plus permettre de garantir la stabilité de la fréquence. Pourquoi est-ce que vous voudriez interdire aux éoliennes de rendre ce type de service ? Parce que ça heurterait là aussi la compétitivité de vos industrie fossiles favorites ?
Sur le financement, déjà il n’y a pas de subventions dans l’éolien offshore, il y a un tarif garanti (ou alors vous allez me dire que la sécurité sociale est une subvention…). Et même si on considère ça comme une subvention, l’éolien touche et a touché toujours moins que le nucléaire, le gaz, le pétrole ou le charbon et par plusieurs ordres de grandeur… Par contre il y a effectivement subvention du nucléaire (dernièrement 300 millions d’euros cash d’augmentation de participation de l’état au capital d’Areva, les fonds de R&D, le syphonnage de l’argent des collectivités locales dédiés à la maintenance du réseau de distribution vers les activités de production…)… et pourtant on ne trouve pas d’investisseurs privés qui veulent prendre le risque d’investir dans une centrale nucléaire dont on ne sait toujours pas comment maitriser les couts de construction et comment éviter d’avoir un accident majeur tous les 10 ans… Même Toshiba qui avait fait du nucléaire le pilier de sa croissance vient d’abandonner sa stratégie au profit du renouvelable parce que la « renaissance nucléaire » qui devait avoir lieu ses 10 dernières années a été un fiasco aussi retentissant que le chantier de l’EPR en Finlande…
Et ça vous le savez très bien en plus… Il y a quelques temps il y avait un mémo qui avait filtré d’une boite de lobbying qui recommandait à l’industrie fossile de « gagner du temps » par rapport au réchauffement climatique en faisant la promotion des technologies qui n’existaient pas (séquestration du carbone, nucléaire de 4e génération…) de façon à éviter que le législateur fasse la promotion des technologies qui existent. Par rapport à ce type de comportement je commence vraiment à me poser des questions sur votre attitude…
Certes, mais il faudra de plus en plus le faire au fur et à mesure que l’on introduira de l’électricité aléatoire sur le réseau! Prétendre qu’un tarif garanti n’est pas une subvention, vous ne manquez pas de souffle. Et avec l’éolien offshore, çà va être le bouquet! Quant à votre façon de calculer les subventions, on a vu çà avec le pétrole: essayer de faire croire que les subventions par électoralisme en Iran et au Venezuela sont payées par le contribuable farnçais, il fallait le faire. Après un coup comme çà, il faut s’attendre à tout.
La séquestration du carbone est déjà pratiquée depuis plus de 10 ans par les pétroliers. Les électriciens allemands n’en veulent pas parce que çà coûte cher et qu’on gaspille sdu charbon, alors oui, ils attendent. Et çà va durer longtemps, car ils savent que les Allemands parlent beaucoup de l’effet de serre et d’environnement mais qu’au fond ils s’en foutent . Et ils sont déjà en train de faire tourner à fond leur centrales à charbon pour compenser l’arrêt de leurs centrales nucléaires! Kohle über alles et morituri te salutant.
Vous n’avez toujours pas donné votre solution pour convaincre les investisseurs de financer les centrales nucléaires…
Toxymoron, je continue:
5-les centrales à turbinage-pompage peuvent en théorie compenser l’intermittence de l’éolien, mais, pour simplement compenser une très faible productivité des 33 GW d’éolien qu’il est prévu d’installer au Royaume-Uni pendant 5 jours, il faudrait équiper ainsi la plus grande partie des lochs Ecossais et Gallois, comme l’a démontré par exemple David Mac Kay, conseiller du Gouvernement Britannique! A l’échelle Européenne, il faudrait reconvertir toutes les vallées Alpines en lacs de barrage, à supposer qu’il y ait assez d’eau pour les remplir. Alors en Europe on utilise effectivement ce qui existe pour réguler les productions existantes, nucléaire compris, qui n’ont pas les mêmes énormes exigences que l’éolien!
Jecomprends que vous aimiez les renouvelables, mais croyez-moi, vous en sesez un meilleur défenseur en étudiant réellement les dossiers, et en ne vous contentant pas d’à peu près
Comme je l’ai dit, il n’y a que les nucléophiles qui aiment le turbinage-pompage.
wind-report.pdf (2Mo)
Toxymoron, tenez lisez çà . Encore des imbéciles qui n’ont rien compris aux exceptionnelles vertus de l’éolien.
Vous pouvez également lire çà. Il s’agit là de toute une collection d’imbéciles pour la plupart spécialistes de physique des énergies. On a bien raison de dire que science sans conscience n’est que ruine de l’âme et que plus on aen sait plus on est idiot.
http://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdf_files/plaquette%20rvise%20avril%2009.pdf
Ils proposent un EPR au plus vite, et plus de STEP; cela confirme donc ce que j’ai dit.
Ils proposent du fret ferroviaire et des voitures électriques; cela confirme donc il s’agit d’une collection d’imbéciles.
On a raison tous les deux.
Toxymoron, je vous parle des éoliennes. restez donc sur le sujet. Et plutôt que de me parler de mauvaise foi, expliquez plutôt en quoi je me trompe. Ce sera plus positif pour les blogueurs. Je vous rappelle que les éoliennes sont pratiquement partout couplées au réseau. Il faut donc considérer le mix électrique qui circule sur les réseaux. Une ferme isolée présentera vis à vis de ses » clients » des inconvénient encore plus grands, sauf si lui adjoignez au plan local d’autres types de centrales, commandables celles-là, pour suppléer les variations de puissance de l’éolien, ou des batteries pour stocker l’électricité.
Je vous rappelle que les éoliennes offshore seront groupées en fermes qui seront couplées au réseau. En Allemagne du Nord, leur courant sera acheminé jusqu’en Bavière par d’énormes lignes à haute tension contre lesquelles la révolte commence à gronder.Même ARTE a fait une émission là-dessus.
Le problème que vous n’avez toujours pas compris, ou que vous faites semblant de ne pas comprendre, c’est que vous ne pouvez pas faire un programme de production pour une éolienne, parce que c’est la météo qui l’impose, pas vous.tout ce que vous pouvez faire, c’est arrêter l’éolienne ss’il y a trop de vent ou si vous être sur le point de déglinguer le réseau. Vous pouvez cependant le prévoir d’un jour sur l’autre avec une bonne approximation. Cela vous permet de programmer les centrales de secours, c’est mieux que rien.
Je suppose que vous avez déjà vu des profils de production d’éolien, quand même! Maintenant il en traîne partout. Si vous ne l’avez pas fait, c’est grave, car alors vous vivez dans le rêve!
Tilleul, j’attends toujours votre réponse sur la mortalité provoquée par le nucléaire. A propos, savez-vous que le président de l »UNSCEAR a prétendu qu’il n’y aurait pas de conséquences sanitaires graves pour la population à Fukushima.
http://japan-world.info/archives/tag/unscear
Quelle déception! Bien sûr, il sera traité de menteur, ce qui n’est certes pas le cas de tous les prédicateurs dont les propos sont diffusés abondamment par tous les moyens d’information possibles. Avez-vous remarqué que la déclaration de ce monsieur n’a fait l’objet que d’entrefilets dans la presse?
Et que Ddq, si sourcilleux quand il s’agit d’objectivité, n’a toujours pas cru bon de proposer un débat à ce sujet?
@ BMD, Tilleul, Toxymoron:
qu’est ce que vous tartinez… vous parlez pas a la maison? Mais bon continuez, c’est super interessant.
J’ai qqs idees que j’aimerais soumettre a votre sagacite:
1/ Ne pensez vous pas que le mix francais est une situation sans commune mesure, totalement deconnectee du reste de la demande mondiale en energie? Ce que je veux dire, c’est que la France sert de demonstrateur techno pour AREVA et de tresor de guerre (via un marche captif) pour aller conquerir le reste du monde, comme le fait Hitachi et Toshiba au Japon, KHNP en Coree…
2/ ne pensez vous pas que l’opposition renouvelable-nucleaire est artificielle (montee en epingle par les medias)? Je vois pour ma part du renouvelable pour les campagnes, tel que decrit par toxymoron ou tilleul (adossee a une solution de stockage/gaz), et du nucleaire pour les populations denses urbaines, particulierement en Asie, Inde et Chine.
3/ ne pensez vous pas qu’on ne parle pas assez du « elephant in the room », c est a dire le fossile qui va beneficier du ralentissement du nucleaire? On parle du lobby nucleaire, mais a ce que sache, personne n’a fait de guerres pour l’uranium comme pour le petrole, AREVA n’a pas 10 milliards de profits APRES taxes par an comme les majors petrolieres…
Merci pour vos commentaires constructifs
Difficile à répondre.
Pour 1. la situation en France est particulière, suite aux décisions du passé: on a choisi le nucléaire, la Rafale, le TGV et un réseau téléphonique ultra-moderne (suite au 22 à Asnières, que les plus jeunes ici n’ont pas pu connaître). Ni le nucléaire, ni la Rafale ni le TGV sont devenus très populaires ailleurs. Pour le nucléaire, c’était un choix qu’on peut défendre ou détester, mais qui n’était ‘déconnecté’ du monde.
Pour le 2., je crois que la situation est plus complexe. le renouvelable ne sait pas satisfaire la demande (même à la campagne on a besoin d’eau chaude pour se laver 🙂 En Chine, c’est plus l’industrie que la population qui est énergivore etc. Mais l’opposition est tout à fait artificielle. Il faut opposer une offre d’énergie à une demande d’énergie, et voir quelle offre correspond « le mieux » (encore faut-il réussir à définir « le mieux », dont la plupart des lecteurs/commentateurs ne semblent pas être d’accord).
Pour le 3., il faut limiter le ‘fossile’ au charbon, lignite etc..
Je préfère poser la question dans d’autres termes: quelle est la quantité d’énergie dont notre société a besoin, et quel est le coût (en termes financiers, de pollution, ou de mortalité) qu’on est prêt à accepter. Les Bretons (pour ne parler que d’eux) ne veulent ni du nucléaire, ni des éoliennes, ni des centrales à gaz, ni des lignes à haute tension, mais ni de coupures d’électricité non plus. Cela risque de ne pas durer éternellement…
« même à la campagne on a besoin d’eau chaude pour se laver »
Ça me fait penser à la bd de Reiser, « L’écologie » (recueil de dessins des années 70), que je suis en train de lire : un bac de flotte, une couche d’un truc noir à la surface et une vitre par dessus le matin en partant au taf et le soir on a une baignoire d’eau chaude ! Il était à donf sur le sujet, chose que je ne savais pas, et rencontrait souvent des scientifiques (photovoltaïque, éolienne, mur Trombe, pesticides, etc). A lire ! C’est étonnant tellement c’est actuel !
J’ai ce truc noir depuis 2003, mais je ne vois pas la relation avec la campagne. Cela me fait ~60% de mon eau chaude et m’économise 2700 kWh/an (et plus les prix s’envolent, plus j’économise).
« tellement c’est actuel »
Vous vous réalisez la non-distance qu’on a parcouru en 40 ans? Les abrutis (pardon les députés américains) viennent de voter une loi comme quoi la bousculade climatique n’existe pas.
« mais je ne vois pas la relation avec la campagne »
En fait, ça avait surtout un rapport avec l’eau chaude mais vous parliez de campagne. Nan c’est surtout que pour prendre son bain dehors, j’imagine que c’est plus facile à la cambrousse. Allez mettre un bac de flotte en bas d’un immeuble…
« Vous vous réalisez la non-distance qu’on a parcouru en 40 ans? »
Effectivement. Il y a 40 ans je n’étais pas né, ceci qui explique cela. Du coup, maintenant que j’ai réalisé, j’attends le Moyen-Age, comme vous. Je ne suis pas pressé. Pour paraphraser : les abrutis, ça ose tout, c’est même à ça…
« vous parlez pas a la maison? »
J’en parle à la maison et autour (même si le message de Matt ne m’était pas adressé et que je ne suis pas aussi calé sur le sujet) mais les gens préfèrent parler chiffons. Je caricature mais pas trop. Ça me tue, tellement les chiffons je m’en fout !
Matt
1- la situation française résulte de l’absence de sources importantes d’énergie sur son sol, problème déjà posé au 19ème siècle. L’Angleterre et l’Allemagne, ses grands concurrents en Europe,et les Etats-Unis avaient du charbon en abondance.L’Allemagne en a toujours. A partir de 1970 l’Angleterre a eu beaucoup de pétrole et de gaz. Les US ont d’énormes réserves de charbon. La Corée du Sud et le Japon, sans ressources également, se sont aussi tournés vers le nucléaire, mais plus tard.
2- l’opposition nucléaire-renouvelables est bien sûr artificielle et idéologique. Il est évident qu’il faut développer les renouvelables, mais en fonction de leurs possibilités réelles, de la réduction de l’effet de serre qu’elles amènent réellement, et pas à n’importe quel coût.
3- la fixation sur le nucléaire empêche effectivement de voir l’éléphant. Il me paraît douteux que l’on puisse à la fois encaisser le choc économique très proche provoqué par la raréfaction en cours du pétrole et celui provoqué par une sortie du nucléaire.