Le toit végétalisé, une solution pour préserver les réseaux d’eaux usées pendant les orages? C’est la conclusion d’une enquête de la Columbia University (New York) conduit sur un toit instrumenté, qui montre que ces surfaces «vertes» à plus d’un titre (1) captent jusqu’à 30% des précipitations annuelles. Chaque mètre carré de toiture végétalisée capterait ainsi chaque année une quarantaine de litres d’eau, qui sont autant de moins d’apports dans le réseau d’égoûts de New York, un problème récurrent notamment pendant les orages estivaux. Mieux, ces toits seraient 22 fois plus efficaces que prévu en termes économiques (prix au litre d’eau évité dans les réseaux), notamment par l’effet retard induit dans les déversement des surplus non captés.
(1) Les toits végétalisés améliorent l’isolation thermique (réduction des besoins de chauffage et de climatisation) et réduisent l’effet d’îlot de chaleur qui rend la température parfois insupportable dans les villes en été.
Il faut savoir que l’élément principal de dimensionnement des réseaux est le pic lié à un orage de récurrence décennale (qui a une chance sur 10 de se produire tous les ans). Ce pic est accentué par les écoulements rapides comme les bordure béton des caniveaux. Actuellement, en France, de nombreux conseil généraux (ils sont responsables des réseaux d’eau pluviale) cherchent des solutions alternatives comme les bordures pavées, les accotements en herbe … afin de réduire le pic.