Fidèle à sa tradition, Greenpeace a remis une couche de pression sur les géants de l’Internet et de l’informatique. Dans un rapport publié la semaine dernière, l’ONG réitère son appel à un changement radical dans les sources d’énergie utilisées pour produire l’électricité des «fermes informatiques» de Facebook, Twitter, Google, mais aussi Apple, Microsoft ou IBM. Car le désormais célèbre «cloud» roule au charbon, ennemi numéro un de la qualité de l’air et du climat.
Greenpeace a donc calculé la part de charbon dans le mix énergétique qui fait fonctionner les centres serveurs des stars de l’internet. La palme revient à Apple, avec 54,5% de son électricité qui provient du charbon. Viennent ensuite Facebook (53,2%), IBM (51,6%), HP (49,4%), Twitter (42,5%). Des dix entreprises étudiées, c’est Yahoo! qui affiche le mix le moins charbonné, avec 18,3%, devant Microsoft (34,1%) et Google (34,7%). Avec une inconnue, et de taille: impossible de calculer l’origine de l’électricité d’Akamai (1).
Le rapport de Greenpeace pointe notamment ce qu’il appelle «le triangle sale des données», une région de Caroline du Nord qui affiche l’une des électricités les plus charbonnées au monde (61%) où sont notamment installés Google, Apple et Facebook, attirées par des aides fiscales et un faible prix de l’électricité consenti par les utilities aux géants de l’internet.
Les chiffres du secteur«IT» (informatique & télécoms) sont tout simplement gigantesques. Selon Greenpeace, le secteur consomme 623 milliards de kilowatt-heures, ce qui le placerait au 5e rang mondial de la consommation d’électricité par «pays», derrière les Etats-Unis, la Chine, la Russie, et le Japon. Selon Greenpeace, l’électricité avalée par le «cloud» et la téléphonie devrait tripler d’ici 2020, pour atteindre la consommation cumulée de la France, l’Allemagne, le Canada et le Brésil…
(1) Vous ne connaissez pas Akamai? C’est une firme qui intervient dans le «cambouis» d’Internet: elle sert d’intermédiaire pour bien des géants du réseau, de manière à accélérer l’accès des internautes à leurs sites. Akamai affirme distribuer entre 15% et 30% du trafic total du Web, avec 84000 serveurs dans 72 pays.
Ce n’est pas grave, ce n’est pas du nucléaire! Car contrairement au nucléaire, c’est bon pour la santé et le climat n’est-ce pas? Plaisanterie mise à part, qu’en est-il en Europe? C’est quand même curieux qu’il n’en soit jamais question dans les études de Green Peas.
BMD… Vous savez comme moi que l’internet c’est des cacahuètes, côté serveurs, en Europe. Maintenant que les choses soient claires… Greenpeace (qui ne sont pas mes copains, vous le savez) tape sur le charbon, et vous râlez… Pour qui roulez-vous?
Pour le fascisme, selon un journaliste.
Internet en Europe, c’est des cacahuètes … Mais avec l’augmentation des flux de données, cela pourrait évoler. De plus, lorsqu’on considère les « box », les ordinateurs et toutes les autres machines connectées, qui ne sont pas toujours arrêtées, qui en veille consomme un petit peu … Beaucoup de petit peu ça fait quand même beaucoup.
Dans le cadre des réflexion demandées par le gouvernement aux acteurs du numérique, il y a le sujet de la réduction de la consommation de tous les outils d’interface (box et autre), car au final cela pourrait faire économiser beaucoup d’énergie !
pour info , Akamai est un fournisseur de Proxy, des serveurs intermédiaires qui stocke les demandes faite aux serveurs, et diminue la bande passante entre les PC et les serveurs finaux et accélère les temps de réponse (fonction de cache)