Le gouvernement japonais a tranché. Il réexaminera la question de la zone d’évacuation autour de Kukushima dans six à neuf mois, selon le ministre de l’Industrie, cité par Kyodo. A condition que la seconde phase du plan proposé dimanche par Tepco soit achevée.
L’industriel a en effet rendu public un calendrier d’intervention sur les réacteurs de la centrale. Tepco espère parvenir à reprendre totalement le contrôle de la circulation d’ici 6 à 9 mois, tout en réduisant fortement les rejets radioactifs d’ici trois mois. Si tout se passe comme l’espère Tepco, un refroidissement stable des réacteurs 1 à 3 pourrait avoir été installé, grâce à un nouveau circuit, refroidi à l’eau de mer. Un dispositif, pour lequel Tepco a déjà commandé des échangeurs de chaleur, qui devra aussi être protégé d’un éventuel séisme/tsunami, à la demande du gouvernement japonais.
Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, 28 employés de la centrale de Fukushima Daiichi ont reçu une dose supérieure à 100 millisievert. Face à l’ampleur de l’accident, le gouvernement avait relevé la norme d’exposition pour les personnes chargées d’intervenir sur un accident nucléaire. Lundi, Tepco a publié des observations effectuées dans les bâtiments par des robots dotés d’instruments de mesure. Dans les installations du réacteur 1, l’exposition biologique est comprise entre 10 et 49 mSv par heure. Dans l’unité numéro 3, elle est de 28 à 57 mSv/h. Des niveaux qui posent des contraintes de durées d’intervention pour les personnels appelés à intervenir. Samedi, la radioactivité continuait à grimper dans le Pacifique, derrière des barrières qui ont été installées dans la mer, pour tenter de contenir la contamination du milieu marin.
Samedi, on a appris que les experts désignés par l’Agence de sûreté nucléaire japonaise pour étudier la situation de Fukushima ne se sont jamais rendus dans la Préfecture. Ils avaient bien été désignés, mais «aucun n’est allé à Fukushima», a expliqué une source gouvernementale à Kyodo…