A force, on va finir par le savoir: les piscines à combustible nucléaire usé, c’est fragile. Les Japonais l’apprennent une nouvelle fois à leur dépens, dans la centrale d’Onagawa cette fois. Le séisme survenu jeudi (magnitude 7,1) semble avoir endommagé les piscines de refroidissement de deux réacteurs de cette centrale qui est arrêtée depuis la violente secousse du 11 mars. De petites fuites d’eau radioactive se sont produites en huit endroit du site. Des quantités particulièrement faibles (apparemment quelques litres à chaque fois), mais qui montrent que la centrale d’Onagawa n’est pas en état de redémarrer. Elle avait, jeudi, basculé sur les générateurs d’électricité de secours, mais le système de refroidissement des piscines a temporairement cessé de fonctionner. La radioactivité a légèrement grimpé dans certains bâtiments, mais pas à l’extérieur, selon l’opérateur Tohoku Electric. Le 11 mars, des fuites des piscines sans gravité avaient aussi été repérées.
Plusieurs autres sites nucléaires japonais ont été secoués jeudi. L’unique centrale d’Higashidori est passée sur ses générateurs de secours, ainsi qu’une installation de traitement de combustibles nucléaires à Rokkasho.
En revanche, le séisme n’a pas influé, de manière visible en tous cas, sur l’état de la centrale accidentée de Fukushima Daiichi. L’eau continue de monter doucement dans les sous-sols du bâtiment réacteur numéro 2, confirmant que la fuite colmatée mercredi dans un puisard provenait bien de là. La radioactivité à l’extérieur des bâtiments n’a pas varié après le séisme de jeudi, la plus violente réplique du terrible tremblement de terre du 11 mars, qui a tué ou fait disparaître 28 000 personnes. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), la radioactivité continue de baisser dans la Préfecture de Fukushima, ainsi que dans l’eau de mer.
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