Ce qu’il y a de bien, avec l’Histoire, c’est qu’elle ne cesse de se répéter. Erin Brockovich, vous vous rappelez? Cette clerc et activiste qui avait bataillé contre Pacific Gas and Electricity, coupable d’avoir contaminé —au chrome hexavalent s’il vous plaît— la population de Hinkley, dans le Sud de la Californie. Un village du désert de Mojave, où chacun pompait de l’eau dans une nappe phréatique. Bataille qui avait conduit PG&E à payer 333 millions de dollars pour éviter le procès, et suscité un film avec la belle Julia Roberts muée en activiste pour l’occasion.
Et bien figurez-vous qu’Erin pourrait bien reprendre le flambeau ou faire des émules. Parce que, raconte le Guardian, les cravatés de PG&E ont recommencé à faire la tournée des popotes avec leur carnet de chèques pour convaincre les habitants d’Hinkley de quitter le secteur… Et pour cause. Pour éviter la contamination, ces derniers avaient fait creuser plus profond, dans une seconde nappe phréatique considérée comme «sûre». L’analyse d’un puits en mai dernier y a montré une hausse de 4600% de la teneur en chrome hexavalent entre 2005 et 2010… D’autres études ont montré que la nappe de chrome diffusée dans le sous-sol occupe désormais une surface de 10 kilomètres carrés et s’étend de 30 centimètres par jour, tout en se diluant à la vitesse d’un escargot. Selon les calculs de PG&E, il faudra attendre mille ans pour que l’eau retrouve une concentration inférieure à la limite imposée par les autorités californiennes de l’eau à PG&E.
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