Cent millions de tonnes de gaz carbonique par an. C’est ce que rejetteraient les incendies de mines de charbon en Chine chaque année, selon New Scientist, qui raconte que le gouvernement de Mongolie intérieure a décidé de s’attaquer au problème.
Chaque année, donc, près de 20 mégatonnes de charbon partent en fumée dans des gisements en surface ou souterrains en Chine où il y aurait plus de 750 gisements en feu. Une source de pollution non négligeable pour les populations: métaux lourds, soufre, benzole, de la radioactivité… Ces incendies —dont l’origine est souvent naturelle, mais qui sont amplifiés par le creusement de galeries qui apportent de l’oxygène— peuvent durer des décennies, voire des siècles. Et personne n’y échappe.
Pékin avait annoncé en 2004 avoir éteint un feu souterrain qui brûlait depuis 1874… En Allemagne, à Dudweiler (Sarre), un gisement se consumerait depuis 1668! En France, un terril à Ronchamp s’est consumé pendant près d’un an, entre 1993 et 1994.
En mars dernier, Arte avait diffusé un documentaire « scientifique » de 52 minutes sur ces feux de mines, qui m’avait échappé. Assez étrangement, je l’ai trouvé hier en version intégrale sur internet. Même si ce n’est pas le doc du siècle, il montre des images spectaculaires tournées en Inde ou en Chine, et démontre l’inefficacité des techniques de lutte de ces incendies.
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