On le savait, mais cela a le mérite d’être imprimé dans le journal britannique le plus virulent contre le groupes d’experts de l’ONU sur le climat. L’Amazongate a fait pschitt, de l’aveu même du Sunday Times. Le 31 janvier dernier, le journal britannique avait publié un papier plutôt violent contre le GIEC, expliquant que le rapport sur le climat de 2007 de l’organisme onusien s’appuyait —pour dire que 40% de l’Amazonie risque de souffrir du réchauffement climatique— sur des arguments infondés d’activistes écologistes (un rapport du WWF citant des travaux scientifiques), et non sur de la vrai littérature scientifique. Il vient de se rétracter publiquement dans son édition de dimanche. Sobrement titré « Le Sunday Times et le GIEC: correction« , l’article reconnaît que l’affirmation du GIEC sur l’Amazonie repose bien sur des preuves scientifiques soumises au processus de relecture par des pairs, autrement dit de la bonne science. Au passage, le Sunday Times présente ses excuses à un chercheur britannique (Simon Lewis), pour avoir déformé ses propos dans son papier du 31 janvier dernier. L’article laissait entendre que Lewis contestait les travaux sur la sensibilité de l’Amazonie au climat, alors que ce dernier avait juste critiqué l’utilisation par le GIEC d’un rapport du WWF sans mentionner de manière plus explicite et les travaux scientifiques incontestables sur lesquels s’appuyaient ce rapport. Après le dépôt en mars d’une plainte par Lewis devant la Commission britannique de contestation de la presse, il aura fallu trois mois pour que le Sunday Times en vienne à reconnaître son erreur.
2010-06-21
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