On ne le dit jamais assez, nos amies les bêtes nous rendent de fiers services. Prenez le crapaud par exemple, si on l’avait écouté, on aurait évité bien des morts dans le terrible séisme de l’Aquila, en Italie l’an dernier.
C’est la BBC qui raconte qu’une chercheuse britannique se trouvait à 74 km de l’épicentre, en train d’étudier la population de crapauds au bord d’un lac. Et elle a constaté que la copulation s’est arrêtée cinq jours avant le séisme, pour ne reprendre que quelques jours après la secousse. Mieux, ça coïnciderait avec des perturbations dans l’ionosphère…
Tout ça permet de reconstituer l’enchaînement des événements. Le 1er avril 2009, donc, la faille se réveille de bon matin. «Ah, il faut que je prévienne les crapauds.» Et hop, l’émetteur est allumé, et le signal est envoyé à Madame ionosphère, qui parle couramment le crapaud. Celle-ci a immédiatement décroché son crapaud-phone pour rappeler à ses amis que leurs œufs risquaient d’être battus en neige le 6 avril. Et comme ils ne sont pas idiots, pour éviter de forniquer pour rien, la quasi-totalité des mâles ont quitté la colonie pour une destination inconnue, avant de revenir, le calme revenu.
La morale de l’histoire? Pour être capable de prévenir les séismes, il faut comprendre la langue des crapauds, parce qu’à n’en pas douter, ils ont du en parler avant de prendre la poudre d’escampette. Il faudra que je pose la question à mon fils qui écoute à longueur de journées les formidables aventures de Jo le crapaud. A force, il chante même le batracien dans le texte.
Dans le même esprit, j’avais entendu dans un reportage des mecs vivant encore de manière tribale sur les côtes touchées par le tsunami de 2004 dire que ça ne les avait pas du tout surpris et qu’ils étaient allé se mettre à l’abri bien avant la cata. Ils devaient avoir des crapauds comme animaux de compagnie…
Pas « bien avant ». Ils se sont barrés quand la mer s’est retirée, car ils savaient les implications de son retour.
Un documentaire sur ARTE en décembre 2008 en parlait : « Animaux sentinelles – Alerte au tsunami ». Plusieurs comportements d’animaux étaient regardés (éléphant, baleine, oiseaux, poissons, etc…). Il y a un passage sur les villageois « MOKEN » ou « gitans de la mer ». Mais on ne peut plus accéder à l’émission.
Par contre, dans une autre interview un vieux « MOKEN » dit qu’il avait déjà connu 2 Tsunami et explique comment il a interprété les signes « avant-coureurs ». http://www.maiani.eu/video/moken/moken_fr.asp
Pour bien comprendre le langage des grenouilles, on peut prendre aussi une leçon par Steve Waring :
http://bit.ly/9P9bKY 🙂