L’accident nucléaire survenu en avril 1986 en Ukraine, aura eu au moins une conséquence positive. Depuis trente ans, la région qui borde la centrale offre un terrain d’observation sans précédent pour les chercheurs qui tentent de comprendre l’impact de la radioactivité sur l’environnement. Et ce laboratoire «naturel» unique au monde vient de livrer une intrigante conclusion.
Un petit préalable, pour ceux qui n’ont pas été formés au B.-A.-BA de la radioactivité. La demi-vie d’un élément radioactif est le temps au bout duquel la moitié des atomes se sont désintégrés. Par exemple, pour le césium 137, la demi-vie est de trente ans. Au bout de trente ans, donc, il reste la moitié du césium (1). Au bout de soixante ans, le quart (la moitié de la moitié), etc.
Parfois, les scientifiques évoquent une demi-vie écologique, plus courte que la demi-vie nucléaire de l’élément étudié. Plus courte, parce que pendant que ça désintègre en émettant de la radioactivité, les éléments se diffusent dans le sol, s’envolent, etc. Et donc, en un lieu donné, la radioactivité baisse plus rapidement que ce qu’indiquent les lois de la physique.
L’intrigante question posée par un groupe de chercheurs porte justement sur cette demi-vie écologique. Celle du césium. Lors du congrès de l’Union américaine de géophysique (AGU), ils ont expliqué que le césium ne respecte pas la règle acceptée par les spécialistes de la radioactivité. Autour de Tchernobyl, dans la zone d’exclusion où tout habitant est interdit de séjour sine die, le césium s’entête. D’après les mesures et calculs effectués par les chercheurs, tout se passe comme si la disparition du césium se produisait suivant la même loi de décroissance exponentielle, mais avec une demi-vie comprise entre 180 et 320 ans. La première conséquence de ces observations, c’est que la zone d’exclusion restera interdite à toute repopulation bien plus longtemps que prévu. La seconde, c’est qu’il faut poursuivre les études pour comprendre ce qui se passe.
C’est important. Parce que les études en cours autour de Tchernobyl alimenteront les modèles de l’ensemble des spécialistes de l’accidentologie nucléaire. Parce qu’aussi, personne ne peut espérer une autre catastrophe nucléaire pour valider les mesures faites à Tchernobyl depuis trente ans. Parce qu’aucun autre type d’accident industriel peut ainsi exproprier une population pendant des décennies, ou peut-être, si ces travaux sont confirmés, des siècles.
(1) Le césium se désintègre —en émettant des électrons— en baryum 137 qui se désexcite en émettant rapidement (demi-vie de l’ordre de 3 minutes) un rayonnement gamma. C’est ce rayonnement gamma qui présente le principal danger lorsqu’un être vivant est exposé par une source externe de césium 137.
Ces données suggèrent qu’il y a une création continue de césium. Un optimiste y verrait une source d’énergie gratuite inépuisable. Un pessimiste parlerait d’une source de contamination non comptabilisée. Un pragmatique mentionnerait des erreurs de mesures probables. Un grognon ronchonnerait que décidément on trouve n’importe quoi dans les posters. Un prudent attendrait de voir si ça passe le processus de révision par les pairs. On verra quelle est la bonne attitude une fois que ça sera publié… si ça l’est un jour. Une petite recherche des (rares) publications existantes de ces auteurs permet d’en douter.
L’article cité de Wired dit que c’est vrai et vérifié pour le strontium (j’adore ce nom. Dans ma langue maternelle, ce nom signifie littéralement « merdium »). Ce qui semble en effet indiquer une ‘création’ ou un apport de Césium, ce que laisse entendre le titre de la prez pour l’AGU, qui parle de « migration verticale ».
Mais bon, j’ai aussi des sources qui disent que l’explosion de Tchernobyl est due à une création massive de monopoles magnétiques – la même source m’a même donnée une recette facile pour en fabriquer.
L’article cité de Wired dit que c’est FAUX pour le strontium… ce qui est une bonne raison de croire à des erreurs de mesure pour le césium. S’il y a avait une source de contaminant quelque part, il n’y a pas de raison qu’elle apporte moins de strontium que de césium (même demi-vie, et à priori même comportement dans l’environnement).
Quand aux monopoles magnétiques, il y a toute une communauté de physicien qui s’acharnent à essayer d’en trouver ou d’en produire, sans succès jusqu’ici. Mais toi tu penses que tu as une recette facile pour en faire? Hé bien mes félicitations pour ton futur Nobel de physique… ou alors c’est que tu lis des niaiseries. Qu’est-ce qui te semble le plus probable?
Disons que j’ai assisté en direct à une expérience où l’on détruit du titane. Après analyse, on constate présence de cuivre, de hydrogène, … et d’autres éléments formellement absents avant le procédé. La structure de la matière sous microscope électronique est plus que bizarre. La même expérience a été réalisée à côté d’une chambre à bulles, et les traces observées dans la chambre ne correspondent à rien.
Si l’on reprend les publications des Annales de la fondation Louis De Broglie (en français, donc personne qui ne s’y intéresse) et la théorie de Dirac, on trouve une explication théorique cohérente.
Je ne sais pas quoi en penser. Je sais que le CEA a refusé de refaire l’expérience dans leurs murs car ils n’y croient pas, mais je sais aussi que toutes les théories « élémentaires » sont incohérentes et incomplètes, et qu’il n’y a pas de progrès dans ce domaine depuis bientôt un siècle.
Si tu lis Bill Bryson (« a short history of nearly everything », a ma connaissance toujours pas traduit en français), tu apprendras que la plupart des supernova a été découvert par des amateurs, que le pénicilline et les rayons X ont été découverts par hasard, que les lois de la génétique et la table de Mendeleev ont été oublié pendant un demi-siècle etc., enfin que la science reste une aventure humaine, où les humains jouent avec leurs travers naturels.
Et donc tout (enfin quasiment tout) reste possible.
Si l’on reprend les publications des Annales de la fondation Louis De Broglie (sans revue par les pairs, donc personne ne s’y intéresse sauf toi), c’est que ce n’est pas sur arXiv, donc que ces expériences n’ont trouvés aucun chercheur prêt à se ridiculiser en parrainant sa publication. Quand tu dis « Le CEA a refusé » c’est de la même eau. Le CEA c’est des milliers de chercheurs. Si pas un ne juge bon de perdre son temps avec ça, c’est peut-être qu’ils ont une bonne raison n’est-ce pas?.
Je serais toi, je laisserais tomber google scholar, ça demande un minimum de jugement pour éviter le (faible) pourcentage de nawak qu’on y trouve. Tu devrais plutôt chercher sur arXiv en physique, pubmed en médecine, et ISI web of knowledge si tu y a accès.
Pour info, dans quelle langue « stront » signifie « merde » ?
Le Flamand et/ou le Néerlandais.
C’est plutôt marrant, cette histoire de demie-vie du césium qui est plus longue à Tchernobyl que dans le reste du système solaire. C’est du même tonneau que les découvertes des créationistes, qui nous disent que les constantes de désintégration des radioisotopes ont varié au cours du temps ( très bizarres, ces constantes qui varient) et qu’avec leurs constantes à eux, la Terre n’a que 6000 ans, comme l’indique (après exégèse) la Bible.
Quant à une demi-vie écologique supéreiure à la demi-vie physique, on vous l’a pourtant bien dit qu’il y avait une vie après la mort.
BMD, je vous avoue que j’ai trouvé cet article (et votre réponse) encore plus amusant que l’article du poulpe.
« The physical properties of cesium haven’t changed, so scientists think there must be an environmental explanation. It could be that new cesium is blowing over the soil sites from closer to the Chernobyl site. Or perhaps cesium is migrating up through the soil from deeper in the ground. Jannik hopes more research will uncover the truth. »
Vous etes vraiment prets à toutes les desinformations pour protéger votre religion…
Et dire que les religions sont censées appaiser le monde en professant la paix… et chacun défend sa religion. Au fait, c’est quoi votre religion ? (sur ce sujet seulement bien sûr).