Il y a un drôle de truc qui fait couler de l’encre dans le Landerneau des internautes amateurs de voitures de luxes. Dartz, un fabricant russe de bagnoles aussi lourdes que chères (comptez plus d’un million et demi d’euros et quatre tonnes…) avait paraît-il décidé de recouvrir les sièges de son modèle haut de gamme de peau de pénis de baleine. De la peau de zob, donc. Paraît-il aussi que de nombreuses ONG internationales ont protesté, appuyées —paraît-il— par l’inévitable plastique de Pamela Anderson, égérie de People for ethical treatment of animals (PETA). Au point, paraît-il encore, que le patron de Dartz se serait fendu d’un communiqué pour annoncer qu’il renonçait à ses funestes projets et se mettra en quête d’un autre revêtement d’exception. La firme aurait-elle tenté —et réussi— un coup de bluff pour se faire connaître?
Intrigué, j’ai donc fouillé l’internet au delà de la blogosphère pour tenter d’en savoir plus. Et je suis rentré presque bredouille: pas de communiqué agité chez Greenpeace, au WWF ni même chez Peta. Pas plus de communiqué de Dartz, du moins dans la partie visible de son site. Presque bredouille, parce que j’ai tout de même déniché un papier dans le Moscow News Weekly du 26 octobre dernier qui racontait l’histoire, citant un responsable de Dartz et un autre du WWF-Russie. Ce dernier visiblement ne croyait pas trop à l’affaire, soulignant que la chasse aux grosses baleines est interdite et que la peau de pénis d’espèces plus petites «suffirait à peine à recouvrir un téléphone mobile».
Le dénommé Yankelovich, le père de la Dartz, n’est pas de cet avis expliquant , selon le Moscow News Weekly, que ce cuir un peu particulier est commercialisé par Yarwood Leather, un fournisseur de selleries en cuirs de luxe so british. On imagine que ce très distingué industriel de Leeds aura apprécié d’être ainsi montré du doigt…
Montré de quel doigt?