Sur la question du thon, la planète ressemble fort à la Gaule d’Asterix. Mercredi soir à minuit, personne n’avait rejoint la Principauté de Monaco dans son combat pour l’inscription du thon rouge à l’Annexe I de la Convention international sur le commerce des espèces menacées (CITES). Allez savoir pourquoi, d’ailleurs, il y avait une telle date butoir. Le fonctionnement des organismes de l’ONU est parfois bien mystérieux.
Donc, dans un monde de pays avides de thon, il n’y aurait donc qu’un minuscule paradis fiscal pour prendre la défense de l’espèce? Le lider maximo verde avait fait savoir que la France pèserait de tout son poids, «au nom des avis scientifiques rendus». Ça, c’était en juillet. Mais il faut croire que la population de thon a brutalement rebondi au cours de l’été —ou que les spécialistes du thon sont des girouettes— puisque fin août, Paris a fait savoir qu’elle se contenterait de réclamer un moratoire de deux ans, au vu d’un nouvel avis scientifique (que personne n’a vu d’ailleurs). Plus précisément, en octobre, la France s’attend à la fixation pour 2010 de taux autorisés de captures (TAC) très faibles, voire de zéro, lors de la Commission internationale pour la conservation du thon en Atlantique (ICCAT), qui se tient au Brésil dans quelques semaines. Alors en novembre, Paris annoncera-t-il qu’il espère que l’ICCAT fixera des taux de capture presque très faibles pour 2099? En attendant, il convient d’enquêter sérieusement pour comprendre ce goût immodéré de Monaco pour la préservation du thon rouge. Parce que cette insistance est vraiment louche… Si ça tombe, c’est tout simplement que les banquiers de la principauté ont planqué leur magot dans l’estomac de ces prédateurs des mers. Y-a-t-il un investigateur dans la salle?
Demandons à Tricastel de fabriquer du thon, de toutes les couleurs …