«Brésil, pot au noir». Ces deux mots-clefs sont probablement parmi les plus utilisés en français dans Google depuis l’annonce tragique de la disparition du vol 447 d’Air France qui devait relier hier Rio de Janeiro à Paris.
En attendant que les statistiques officielles de Google soient disponibles, celles d’Effets de Terre sont formelles. Par le plus grand des hasards, des centaines d’internautes atterrissent dans ces colonnes, plus précisément sur un article que j’avais consacré le 19 mai aux inondations qui ont frappé le nord du Brésil, notamment en raison du rôle joué par la Zone inter-tropicale de convergence, connu par les marins sous le nom de «Pot au noir» (1).
L’ironie de l’histoire, c’est que cet article n’avait pas remporté un franc succès. Il s’est pourtant hissé en quelques heures en tête des papier les plus lus (2) de la quinzaine sur Effets de Terre. Et au rythme où ça va, il sera probablement demain le plus lu depuis en quatre ans d’existence!
J’en profite pour dire que j’ai été particulièrement scotché de la nullité des directs hier après-midi sur l’accident. En particulier sur iTélé. Mais c’est vrai que gérer un tel événement un lundi de Pentecôte, en pleine période de soldes de RTT… N’empêche, ça m’a étrangement rappelé l’hilarante émission satirique de France Inter à l’aube de la guerre du Koweit, où Claude Villers interrogeait ses envoyés spéciaux Jean Sais-rien et Jean Sais-pas-plus.
(1) Avis à mes lecteurs transportés jusqu’ici par Google, on n’écrit pas «poteau noir»!
(2) Aucune illusion, personne ne lit Effets de Terre quand il cherche des informations sur un accident aérien…
Le site d’un de mes clients (une agence qui fait de l’image de synthèse) à reçu hier pas mal visites issues de recherches sur « Airbus Air France », alors que ses contenus n’ont rien à voir avec le crash.
Mais comme lesdits contenus parlent de l’A380 dont c’était le premier vol commercial hier, il a aussi des visites sur ces requêtes.
Evidemment, la majorité de ces visites sont des rebonds.
Je pense que ça montre l’incapacité de Google à gérer l’actu dans ses résultats « normaux » (hors Google News). Il privilégie des documents plus anciens, mais moins pertinents par rapport à l’actualité.