La climatologie, une science pleine d’écueils

Je ne vais pas vous le traduire, je n’en ai ni le temps, ni le droit. Mais la longue interview du physicien britannique Lenny Smith par Fred Pierce dans New Scientist mérite qu’on s’y arrête. Le chercheur est un spécialiste de la modélisation et des phénomènes de chaos. Et il n’est pas tendre avec les modèles climatiques.

J’en vois qui se frottent déjà les mains, à l’instar de notre miniTAX national. Mais attention, Smith ne conteste pas la réalité du réchauffement climatique lié aux activités humaines. Il rappelle que les modèles nous aident à comprendre le climat et son évolution, « sans pouvoir prédire les détails ». Il conteste par exemple les tentatives de décrire le temps qu’il fera dans quelques décennies, comme l’envisage le programme britannique d’impact sur le climat.

Lenny Smith demande plus de modération dans la communication autour des résultats de modèles. “Toutes les discussions sur leurs limites sont nécessaires, même si elles peuvent être détournées par ceux qui cherchent à rendre les choses confuses”, explique le britannique, visant les sceptiques du climat. Smith explique que globalement, il faut croire les conclusions du rapport des experts de l’ONU pour le climat.

Smith voit trois écueils pour la climatologie: l’existence de négationnistes, les « naysayers », motivés par des raison politiques ou financières. La seconde menace sont les jeunôts de la prévision des systèmes physiques, «comme ceux qui ne font pas la différence entre prévoir la prochaine pleine lune (…) et le prochain effondrement des marchés boursier». Car ils «sont exploités» par les sceptiques du réchauffement. Pour SMith, le plus grave risque pour les chercheurs est de survendre leurs résultats. «Cela pourrait mettre [la climatologie] par-terre et faire perdre un temps précieux.»

2 commentaires

  1. c’est bien ça le pire , “sans pouvoir prédire les détails”, alors justement réagissons

  2. « Smith explique que globalement, il faut croire les conclusions du rapport des experts de l’ONU pour le climat. »
    ————-
    Wep, bien vu mister Dupont. Les conclusions du GIEC, c’est comme le communisme ou les lavements quoi: globalement, c’est juste, c’est localement que ça se gâte.

    En tout cas merci Denis d’avoir cité ce chercheur qui m’a donné là une brillante leçon de double langage.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.