Vous ne le savez peut-être pas, mais le principal intérêt de faire ce métier de journaliste, c’est d’apprendre. Et au fil du temps, grâce à vos nombreuses contributions, souvent documentées, j’ai découvert que ce blog est une source d’enrichissement personnel. Je vous arrête tout de suite, je ne parle pas d’argent, bien sûr, puisque ce site ne rapporte rien qu’un peu de notoriété.
Fort de cette découverte, j’ai décidé d’en apprendre plus encore, en vous posant de temps à autre une question qui me titille et dont je n’ai pas trouvé la réponse. D’où la création de cette nouvelle rubrique.
La question du moment est simple, et la réponse sans doute compliquée. La chaleur que nous émettons avec nos radiateurs, voitures, usines et même nos petits corps, peut-elle agir de manière significative sur le climat? Attention, je ne parle pas d’effet de serre, mais bien des kilowatt-heures de chaleur qu’on émet à longueur de temps.
Source: Article de New Scientist qui relate des travaux encore non publiés, qui disent qu’à terme la chaleur d’origine humaine effacera les progrès sur les gaz à effets de serre.
« La chaleur que nous émettons avec nos radiateurs, voitures, usines et même nos petits corps, peut-elle agir de manière significative sur le climat? »
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Bien sûr, quelle question !
La quantité d’énergie utilisée par l’humanité en un an (qu’on fait subit au climat donc) correspond à 1 heure d’ensoleillement. Donc nous influençons de manière significative sur le climat, à hauteur de… 0,01% (il va de soi que seule la partie de phrase avant la virgule est à retenir).
Comme diraient les réchauffistes, c’est de la physique de base et seuls les négationnistes du changement climatique nient ce fait irréfutable.
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« La chaleur que nous émettons avec nos radiateurs, voitures, usines et même nos petits corps, peut-elle agir de manière significative sur le climat? Attention, je ne parle pas d’effet de serre, mais bien des kilowatt-heures de chaleur qu’on émet à longueur de temps. »
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Voyons cela:
1) Production annuelle mondiale d’énergie: 10^14 kWh en 2005. En toute bonne logique il faudrait retrancher une partie de cette énergie qui « sédimente » (par exemple dans les métaux dont la purification est une forme de stockage d’énergie), mais en première approximation ça me semble assez raisonnable de le négliger.
2) Pollution: le CO2 atmosphérique a un temps de résidence de 200 ans, et augmentait de 2,1 ppm/an en 2005. Grosso modo ça correspond à un effet cumulé équivalent à +420 ppm supplémentaire sur un an, donc 700 ppm par rapport au standard usuel.
3) Equivalent énergie de ce forçage:
5.35 ln(700/280) {forçage en W/m^2}
X 4.10^13 {surface terrestre en m^2}
X 365,25 X 24 {nb heure / an}
=17.10^14 kWh par an
1+3 => les émissions de chaleur directes représentent donc environ 5% de l’effet lié au forçage des gaz à effet de serre: négligeable.
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« Source: Article de New Scientist qui relate des travaux encore non publiés, qui disent qu’à terme la chaleur d’origine humaine effacera les progrès sur les gaz à effets de serre. »
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Article… un peu surréaliste àmha. L’idée est de dire que, si on continue une croissance exponentielle au taux actuel (curieusement divisé par deux), alors dans 100 ans le 10^14 sera multiplié par 2.7, puis par 7.3 dans 200 ans, etc. Sur le papier on arrive alors a un effet similaire aux forçages CO2 prédits pour les quelques prochaines dizaines d’années.
S’en suit une discussion qui semble la vrai motivation du papier (mais vous direz que je vois l’antinucléaire partout), dire que 1) si la production énergétique est basée sur des renouvelables type éolien/hydraulique, alors il n’y a pas de problème (on profite du flux solaire, donc ça n’ajoute rien en terme de chauffage), que 2) si elle est basée sur du solaire, alors il y a un petit problème corrigeable (la diminution de l’albedo amène plus de chaleur), et que 3) si elle est basée sur le nucléaire, alors là ça va pas du tout (la désintégration de l’uranium, c’est un flux de chaleur supplémentaire). CQFD le nucléaire est pas durable.
Sauf que…
– avec une quantité d’énergie pareille, même sans émissions de carbone, il est douteux qu’il n’y aucun effet climatique à prendre en compte. Exemple: peut-on encore négliger l’effet des émissions de vapeur d’eau des centrales nucléaires? ou l’effet micro-climatique de centrales solaires généralisées à grande échelle? Ces effets sont possiblement bien supérieurs aux effets directs…
– tant qu’à regarder une croissance exponentielle, les auteurs auraient pu regarder quelques années plus tard: on arrive rapidement à une situation où la quantité de solaire est insuffisant! Je soupçonne que c’est la vrai raison pour laquelle ils ont pris un taux de croissance de 1% plutôt que prolonger le 2% actuel. Petits cachottiers!
– il n’y a pas d’obligation que notre croissance des richesses nécessite éternellement l’augmentation de la consommation énergétique. C’est un trait relativement récent de l’économie, et pas forcément un trait permanent. En fait je miserais volontiers sur l’idée que, dans deux siècles, la richesse sera exprimée en équivalent-calcul… n’était un petit problème pour encaisser le gain 🙂
La question n’était pas anodine, et j’avais bien senti le principe d’antinucléairité qui sous-tend ces travaux. J’admets que vous avez raison sur un point. Malgré toutes les réserves de charbon, d’uranium et de gaz encore inexploitées, on finira bien par se rendre compte qu’on ne peut consommer toujours plus d’énergie sans aller dans une sorte de mur. Mais d’ici là, la chaleur émise prendra toujours plus d’importance. Donc la vérité se situe quelque part entre ce que vous dites et les résultats de ces chercheurs. On reste les bras croisés?
>On reste les bras croisés?
Sur ce sujet, c’est-à-dire un problème dont on est sur qu’il ne se posera pas avant 100 ou 200 ans, si jamais il se pose un jour? Certainement!
S’en occuper, c’est vouloir résoudre en l’an 1800 le bug de l’an 2000… une chose certaine: les conditions ne seront pas les mêmes, et la plupart des données réellement pertinentes sont inconnues… ça me parait un peu dérisoire de penser qu’on a dès aujourd’hui les moyens ne serait-ce que de poser la question correctement.
Dis autrement, mieux vaut se retrousser les manches pour les problèmes d’aujourd’hui plutôt que ceux d’après après demain. C’est pas comme si on manquait de défis actuels!
A moins de résoudre nos problèmes de 2000, sans ajouter un bug pour l’an 2200…
Question de philosophie j’imagine. Pour garder l’équilibre, soit on s’assoit, soit on court. Courir c’est risquer les chutes. C’est aussi se donner une chance de pouvoir faire face aux sursauts d’humeur de dame nature. Avec cinq extinctions de masse à son actif, la belle devrait commencer à être connue. Non?
« Alors je prends de l’avance, en prenant du recul, car prendre du recul c’est prendre de l’élan… »
A la fin du XIX on avait Svante Arrhenius qui a publié sur l’effet de serre et son influence sur les températures et qui pensait que ça prendrait 3000 ans pour doubler le taux de CO2 dans l’atmosphère, finalement on va réussir à le faire en un siècle…
Moi ce qui m’interroge c’est de savoir où on va trouver les quantités d’eau nécessaires pour refroidir toutes ces centrales thermiques…
Mais d’ici là on peut peut-être faire confiance aux méduses dont la prolifération est le résultat des activités humaines pour f.. en l’air la production des centrales thermiques côtières en les empêchant de se refroidir 😉
http://www.independent.com/news/2008/oct/23/jellyfish-shut-down-diablo-canyon-power-plant/
http://news.bbc.co.uk/2/hi/asia-pacific/5197846.stm
http://www.iisc.ernet.in/currsci/sep102000/567.pdf
etc, etc.
@à propos des extinctions de masse, elles sont repérées par une diminution rapide, à l’echelle des temps géologiques s’entend, de la quantité d’organismes fossiles identifiables. Or les organismes laissant des traces identifiables après leur mort ne représentent sans doute en masse pas plus de 1 % de la biomasse, et encore seulement depuis 500 millions d’années. Et ce sont les seuls bien évidemment dont s’occupent les paléontologues. 95 % de la biomasse n’a donc jamais été identifiée. On pourrait se faire une idée des quantités fossilisées de cette biomasse en mesurant systématiquement la teneur en carbone organique des roches, mais il s’agit là d’une mesure qui n’est pas faite par les paléontologues.Dans ces conditions, peut-on réellement affirmer qu’il y a eu des extinctions de masse?
>des extinctions de masse (…) sont repérées par une diminution rapide (…) de la quantité d’organismes fossiles identifiables.
Euh non, c’est pas la quantité qui importe. C’est la diversité des espèces fossiles, animaux mais aussi végétaux, et pas seulement des organismes: le pollen parle par exemple. Comme ces diminutions suivent systématiquement une couche où l’assassin à laissé des empreintes (iridium pour un impact et/ou du volcanisme, proxy indiquant des changements climatiques majeurs, etc.)… oui on peut affirmer sans aucun doute raisonnable qu’il y a eu des extinctions de masse. Ou alors c’est E.T. qui nous a fait une farce en trafiquant le sous-sol 😉
PS: une des raisons pour laquelle la quantité de biomasse n’est pas pertinente, c’est que les procaryotes en forme la majeur partie! Or pour un procaryote, un géocroiseur, y’a rien là.
>Moi ce qui m’interroge c’est de savoir où on va trouver les quantités d’eau nécessaires pour refroidir toutes ces centrales thermiques…
Moi ce qui m’interroge c’est de savoir où on va trouver les grands arbres nécessaires à la marine à voile. Nous sommes en 1800 et la marine est un aspect vital de l’économie. Malheureusement, ça nous a conduit à prélever plus de grand troncs que ce que les forêts produisent. Pas de doute, dans 200 ans on pourra plus faire de bateaux à voile. Il est donc urgent de revenir immédiatement à la rame.
Non? Pourquoi non? C’est la même logique…
L’ennui c’est que les rejets de chaleur des centrales thermiques sont DEJA un problème, vous avez déjà oublié ce qui s’est passé durant la canicule ?
@11 les rejets de chaleur des centrales n’ont jamais été un problème si ce n’est dans les belles fictions racontées par les médias à la moindre canicule ou sécheresse.
La centrale nucléaire de Palo Verde en Arizona (la plus grande centrale des USA) fonctionne parfaitement en plein désert et la canicule, elle la subit… toute l’année. Mieux même, elle se refroidit avec l’eau des égouts de Phoenix. Un vrai modèle de développement « durable ».
« Pollution: le CO2 atmosphérique a un temps de résidence de 200 ans, »
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Lecture,
1) le CO2 n’est PAS un polluant, c’est la base de la vie sur Terre et c’est le gaz le plus écologique qu’on puisse imaginer sauf pour la CAR (confrérie alarmo-réchauffiste).
2) qu’entendez-vous par « temps de résidence » et d’où vient la valeur de 200 ans svp ? Chaque année, les émissions humaines sont de l’ordre de 8 Gtc et la hausse atmosphérique correspondrait à la moitié de ces émissions. Comment une quantité dont la moitié disparaît chaque année peut-elle avoir « un temps de résidence » (quoi que ça puisse vouloir dire) de 200 ans ? Même le GIEC n’en sait strictement rien (je vous défie de trouver une valeur crédible dans son dernier rapport 2007), alors si vous savez de votre côté, il faut vite nous l’expliquer.
2) qu’entendez-vous par “temps de résidence” et d’où vient la valeur de 200 ans svp ?
Bravo, c’est bien de vouloir s’informer 🙂
http://www.manicore.com/documentation/serre/gaz.html
@14, bravo, c’est bien d’avoir tenté. Mais ça ne marche pas avec moi.
– D’un, vous n’avez montré aucun lien sérieux, juste un vague site d’un « expert qui remplit son frigo » (dixit Janco himself) avec le réchauffement climatique.
– De deux, Jancovici n’a pas parlé de « temps de résidence de 200 ans », il a cité une « durée de séjour approximative » de 100 ans du CO2 (admirez la précision toute scientifique du terme) sans AUCUNE justification.
Mais hé, c’est la « science » climatique, il suffit de répéter une affirmation fausse assez souvent pour que ça devienne vraie 😉
C’est un problème suffisamment important aux Etats Unis pour que le congrés américain ait demandé au labo SANDIA de se pencher sur les problèmes posés par le lien entre l’énergie et l’eau…
http://www.sandia.gov/energy-water/docs/121-RptToCongress-EWwEIAcomments-FINAL.pdf
Même si vous utilisez de l’eau des égouts, ça change rien à la quantité d’eau que vous devez utiliser… Leur super centrale n’empêche pas l’Arizona d’être en déficit hydrique (ils pompent plus d’eau qu’ils n’en reçoivent), d’ailleurs il y a eu des projets de centrales là bas qui se sont fait retoqués à cause de leur impact sur la ressource en eau…
> il suffit de répéter une affirmation fausse assez souvent pour que ça devienne vraie
Cela ne marche pas aussi bien que ce que vous espérez 🙂
Une opinion dans Le monde. J’en coupe les bouts les moins intéressants, histoire d’éviter les violations du droit d’auteur et toute inspection qui pourrait en découler.
============== http://www.lemonde.fr/opinions/chronique/2008/12/01/plus-de-croissance-est-en-nous_1125151_3232.html
Plus de croissance est en nous
par Xavier Alexandre
30.11.08
epuis le début de la crise, et même auparavant, des voix s’élèvent qui, avec de plus en plus de force, dénoncent la croissance elle-même, comme si celle-ci était la drogue ultime de l’humanité. Ces voix appellent à une société qui n’aurait pour devoir que de se survivre, repliée frileusement sur des feux rationnés pour cause de réchauffement de l’atmosphère.
Il ne s’agirait que d’accepter les limites de nos ressources, entendez celles de notre planète. Nous consommons en un jour le pétrole accumule en 250 000 ans, le charbon accumule en 60 000 ans, un kilo de boeuf utilise 300 litres d’eau… Arrêtons le gâchis.
(…)
Nous avons toujours fini par nous passer d’une ressource devenant trop rare. Que se serait-il passé si nous devions toujours lubrifier nos voitures avec de l’huile de baleine ? Rappelons-nous que des futurologues victoriens avaient prédit que vers 1930 le niveau des crottins de chevaux à Londres atteindrait le premier étage ? La voiture a mis fin à ce type de pollution…
Les mêmes forces sont à l’œuvre aujourd’hui. Le pétrole devient rare mais de tous cotés, de nouvelles solutions apparaissent. Nos aciers sont peu à peu remplacés par des matériaux composites, à base de carbone, l’une des ressources le plus abondantes sur terre. La production de nourriture ne peut suivre. Nous sommes déjà capables de produire des légumes dans des serres hydroponiques ou même aéroponiques. De la viande a déjà été produite directement a partir de cellules souches.
Notre plus précieuse ressource est notre imagination et celle-ci ne fait que croître avec – justement – l’augmentation de notre population.
(…)
Ces dernières années, nous avons effectivement assisté a une hausse brutale de notre consommation de ressources, ce qui a crée la bulle des commodités que nous avons connues, et en partie, la crise d’aujourd’hui. Mais de cette bulle nous vient aussi un foisonnement de nouvelles idées qui ne peut que la faire exploser.
Nous n’avons perdu qu’une bataille de ressources. Ne perdons pas celle des idées.
@Lecture, l’imagination ne peut rien contre les bilans matière et énergie négatifs. Déjà, dans la liste énoncée par ce monsieur, on est probablement souvent dans ce cas!
Par exemple?
@les cultures hydroponiques, où l’on dépense plus d’énergie pour produire les légumes.qu’ils n’en contiennent. Le carbone, abondant sur terre! pas temps que çà sous une forme renouvelable utilisable pour faire des composites.Et la fabrication des composites demande bien plus d’énergie qu’ils n’en contiennent!
>les cultures hydroponiques, où l’on dépense plus d’énergie pour produire les légumes.qu’ils n’en contiennent.
Ton exemple me laisse perplexe. Toutes les cultures dépensent plus d’énergie que ce que les légumes contiennent… c’est même une loi de la thermodynamique (quoique pas souvent présentée sous cette forme 🙂 ). Est-ce à dire que la culture de légume est impossible? Je comprend probablement pas ton point…
Lecture, je vous laisse la primeur de goûter les mets conçus au laboratoire de ce monsieur; quel monde nous prépare donc de tels gens !!
Et puis tout mettre sous serres parce qu’on aura rendu l’extérieur invivable, quel beau monde que voilà !!
@23
Je vous explique, si on cultive en hypodronie ou sous-serre, c’est pour économiser l’eau, les engrais et réduire au maximum les pesticides. D’ailleurs, aussi bizarre que ça puisse vous paraître, la culture bio en profite et c’est ainsi qu’on importe une grande quantité de légumes bio hypodroniques de Hollande ou d’Israel. Et si on produit plus sur de petites surfaces à haut rendement qui autrement serait parfois impropre à toute culture (cf par ex. dans les zones anciennement désertiques du Sud de l’Espagne converties en mer de serres), ça veut dire qu’il y a plus de place pour la Nature et les petits zoizaux. C’est ainsi qu’en Europe, la surface de forêt est maintenant 2x plus grande qu’au Moyen-Age alors même que le nombre de bouches à nourrir a été multiplié par 5 au moins.
Voyez, c’est déjà nettement plus réalistes comme explications quand on ne suit pas la progande écolo.
@Lecture, effectivement, toute culture demande plus d’énergie qu’on en récupère, et les cultures hydroponiques aussi. Le bilan énergétique est donc négatif et cela constitue une limite, même si elle est lointaine, au développement de cette activité, quelle que soit notre imagination. Cela dit, ces cultures, comme le dit miniTAX, économisent de l’eau, de la surface, des engrais et des pesticides, et donc repoussent peut-être la limite. Mais les cultures sous serre, à ce que je crois savoir, font une très forte consommation de gaz naturel pour le chauffage, au moins dans les pays peu ensoleillés, et demandent de l’énergie pour leur construction.
« Toutes les cultures dépensent plus d’énergie que ce que les légumes contiennent… c’est même une loi de la thermodynamique (quoique pas souvent présentée sous cette forme ). »
Hum… Ca dépend du système étudié… Si on s’intéresse au système Terre (le seul qui importe j’ai envie de dire), ce n’est pas un système fermé donc on a bel et bien diminution d’entropie gràce à ces cultures qui utilisent pour assembler de la matière une énergie qui est extérieure au système qui est l’énergie du soleil…
Donc tant qu’on utilise pas plus d’énergie que ce qui est capté par la plante (ex gaz naturel utilisé pour produire les engrais azotés), on a un rendement énergétique positif. Au détriment des habitants du soleil certes, mais je crois qu’ils en ont encore pour un bon bout de temps là bas…
Sur les cultures sous serres, pour avoir lu les études sur la culture des fleurs, si vous cultivez des fleurs de manière conventionnelle sous serre en Hollande, ça demande plus d’énergie que si vous les faisiez venir en avion du Kénya… Mais si on utilise les serres modernes qui se chauffe avec du solaire thermique et du stockage saisonnier de chaleur, alors le bilan énérgétique est le meilleur en Hollande…
J’ai pas vraiment d’avis là dessus mais dans ce cas qu’on me donne des trucs un peu plus tangible qu’un post d’un gars qui est capable de croire que les activités humaines n’ont aucune influence sur l’atmosphère…
Avertissement, donner des trucs tangibles à un gars qui croit qu’on peut/doit « protéger le climat » et « lutter contre le changement climatique » (et sans doute bientôt « lutter contre les saisons »), c’est comme nourrir le cochon avec du caviar. 😉
Romu, content de te voir 🙂
…même si pour le coup tu m’obliges à donner raison à miniTAX. J’ajouterais une chose: se préoccuper du goût des aliments produit par telle ou telle méthode, ça montre qu’on a pas vraiment, et vraiment pas, faim.
« le bilan énergétique est donc négatif et cela constitue une limite, même si elle est lointaine, au développement de cette activité, quelle que soit notre imagination. »
Certainement, et donc c’est un argument imparable au fait que le nombre d’humain sur la planète est fini, et donc ne peut suivre une exponentielle indéfiniment. Sauf que… force est de constater que la bombe P, qui était la grande crainte depuis mon enfance, s’est désamorcée toute seule. En fait actuellement le problème serait plutôt l’inverse: comment garder un renouvellement démographique si tous les humains accèdent à notre niveau de vie? Incroyable renversement de situation, non?
Je note aussi que c’est un argument contre toute activité utilisant une quantité de matière ou d’énergie fixe ou minimale. Ce n’est pas un argument contre la création exponentielle de richesse! J’en ferais bien un pâté, mais à lire wikipedia sur la décroissance (section critique), je n’ai à rien à dire d’original.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Décroissance_(économie)
Extraits choisis:
« Certains opposants à la décroissance l’assimilent à une forme de néo-malthusianisme économique, ou à une résurgence de formes antérieures du malthusianisme sous-tendant que la croissance est conditionnée par l’exploitation des ressources, les thèses « anti-malthusiennes » prônant au contraire que l’exploitation des ressources dépend du développement économique. »
« Un des présupposés essentiels de la décroissance et que le monde manquera de matières premières et qu’il faut donc en limiter l’usage. Cette façon de poser le problème est fortement critiquée, par exemple par le Prix Nobel d’économie Robert Solow. Selon lui, se demander quelle quantité de tel ou tel produit nous pouvons nous permettre d’utiliser est « une façon étroite et préjudiciable de poser la question ». Ce qui est important, c’est le capital humain, la capacité des hommes à inventer de nouvelles solutions. »
« La théorie de la croissance endogène considère que les facteurs humains, la connaissance et l’innovation technologique prennnent le relai d’une croissance basée sur des facteurs matériels. À la marge, un courant de pensée estime que le xxie siècle sera celui de la noosphère, où la principale ressource sera l’information et la culture. »
« Le concept économique de la décroissance est fondé sur l’hypothèse que produire toujours plus implique de consommer de plus en plus d’énergie ou de matières premières, tout en diminuant la main-d’œuvre pour la remplacer par des machines. Cette analyse est toutefois contestée par certains, qui estiment que la technique et le progrès technologique permettent de produire plus avec moins, y compris dans le domaine des services. C’est que l’on appelle la destruction créatrice, c’est-à-dire le processus de disparition de secteurs d’activité conjointement à la création de nouvelles activités économiques. »
« En 2006, le journaliste économiste Pierre-Antoine Delhommais considère dans un article du Monde intitulé « L’obscure lubie des objecteurs de croissance » qu’« il faut prendre la doctrine de la décroissance pour ce qu’elle est […] une lubie de gosses de riches »
Moi qui m’inquiétait pour le thon rouge, en fait il va juste se détruire créativement comme son copain le dauphin de Chine… pour créer quoi au fait ?
Et sinon la sauvegarde de l’environnement n’est pas un problème de riche, c’est un devoir de riche…
« la sauvegarde de l’environnement n’est pas un problème de riche, c’est un devoir de riche… »
En partie d’accord. Par contre, je ne suis pas d’accord avec la volonté hégémonique d’assimiler « décroissance » et « sauvegarde de l’environnement ». En fait, je ne crois pas que la décroissance sauvera le thon rouge.