C’est un vrai pot de colle, ce ver marin. Vous en avez peut-être déjà vu, de ces bestioles ou plutôt croisé leur habitat étrange. Un tube de sable et de fragments de coquillages dont il ne s’extrait jamais. Et bien évidemment, comme vous êtes curieux, vous vous êtes demandé comment ce bel édifice peut tenir debout et résister aux vagues. Et bien Effets de Terre est en mesure de vous révéler les secrets de ce diable d’animal. Et mieux encore.
Non, je rigole, tout ce qui suit vient d’un communiqué reçu de l’Université d’Utah. Un état qui pour toute mer ne connaît que d’immenses étendues de sel, l’eau a disparu depuis longtemps. Figurez-vous que l’universitaire du coin s’en moque. Ce n’est pas parce que la mer a abandonné son pays il y a fort longtemps qu’il lui en tiendra rigueur.
Je reviens à mes grains de sable. Pour ériger son drôle de tube, le ver fabrique une sacré colle. Vous en connaissez beaucoup des colles bio qui sont capable de fixer sous l’eau, et de résister à l’abrasion, l’eau et tout le toutim? Ou de la colle à fractures qui réparerait les bobos sans contaminer les malades avec je-ne-sais-quoi?
Et bien, ce petit ver est un sacré ingénieur (1). Sa colle est presque aussi efficace que les cyanoacrylates (OK, la superglue si vous préférez). Et elle est bio-compatible. Du moins c’est ce que dit un certain Russell Stewart, qui a publié ses travaux dans la très sérieuse Macromolecular Biosciences. Il voudrait tester sa bio-glue sur des humains d’ici une dizaine d’années.
Ah, j’ai oublié de vous dire. Stewart n’est pas esclavagiste, et il n’a pas envie de se retrouver avec ces fous-furieux de militants du PETA sur le dos, protestant contre ces armées de ver cantonnés en usine à pisser de la colle. Alors notre universitaire a fabriqué avec ses petites mains le précieux adhésif. Rendez-vous dans une décennie pour voir s’il avait raison.
(1) Et très célèbre. Tapez phragmatopoma californica dans Google, sans oublier les guillemets. Déjà 2750 références!
et dire que certains se moquent encore de la Biodiversité