La Norvège ne fait pas dans la dentelle. Le pays, qui verse une grande partie de sa manne pétrolière et gazière dans un « Fonds pétrole » pour les générations futures, a bouté Rio Tinto, un géant de l’industrie minière, hors de son portefeuille. Le Guardian nous apprend ce matin, que les six cent vingt millions d’euros détenus par le fond Norvégien dans le capital de Rio Tinto seront vendus pour mauvaise conduite. Le ministre des finances du pays Scandinave reproche à l’entreprise britannique son comportement en Indonésie. La mine de fer de Grasberg pollue beaucoup, et l’industriel ne semble pas pressé de prendre des mesures.
Parmi les entreprises qui ont été exclues de la manne norvégienne depuis la décision prise en 2005 d’en faire un fond « éthique », on trouve le distributeur américain Wal-Mart (atteintes aux droite de l’homme) ou les industriels Lockheed Martin et BAE (fabrication d’armes). En revanche, en dépit de l’instances de nombreuses ONG et d’une recommandation du Conseil d’éthique de son Fonds pétrole, Oslo se refuse à se séparer de sa participation dans Monsanto. Selon Reuters, le Fond pétrole norvégien se porte à 265 milliards de dollars.