Une journée de discussion sur les problèmes alimentaires de la planète, ça ouvre l’appétit, non? En tous cas, les leaders du G8 ne se sont pas privés au diner lundi soir. Pas moins de dix-neuf plats ont été servis, raconte le Guardian ce matin. Bien évidemment, c’est au Japon, pays hôte du sommet, qu’en revient la faute. Avouez qu’une photo montrant Dobelyou, notre lider maximo verde ou Gordon Brown faisant bombance d’un bol de riz, ça aurait eu une autre gueule. Nous, les puissants de ce monde, allons agir contre la faim, et nous le prouvons en faisant abstinence de grande bouffe… Une occasion de ratée.
Je ne sais pas ce qu’ont mangé et bu les altermondialistes qui se réunissaient pour un “sommet des pauvres”, à Katibougou, au Mali. Mais probablement pas de caviar (d’où venait-il, d’ailleurs?), de thon rouge (de pêche illégale en Méditerranée?), ni de Chateau-Grillet 2005, un bon petit pinard qui se vend à 68 euros la bouteille.
Les alter ne réclament qu’une chose, que les grands de ce monde tiennent leurs promesses. Comme celle qu’ils avaient faite en 2005 de porter l’aide à l’Afrique à cinquante milliards de dollars en 2010, rappelait samedi Losson dans Libé. Comme d’habitude, le G8 a décidé de tenir sa promesse en faisant une nouvelle promesse… Côté budget, d’ailleurs, le contraste est éloquent 121 000 euros d’un côté, 320 millions de l’autre… Ça fait combien de boîtes de traitement antisida, la différence?
Je ne suis pas d’accord avec ce post, et meme plutot en colere par la methode qui quitte le domaine de l’intelligence pour le domaine du populisme. Comme toute bonne diatribe populiste, on presente des faits en oubliant leur explication (19 plats en Asie, c’est pas tres singulier, multiplication des plats mais en tres petite portion, allez faire un banquet en Chine), on s’offusque de faits qui n’appelleraient pas de commentaire dans un autre contexte (68 euros une bouteille pour des presidents, bravo, ce n’est pas cher) et on finit par melanger avec un scandale mondial (les medicaments anti-sida).
Serieusement, quelqu’un peut me dire le veritable lien entre les repas du G8 et le sida en Afrique? Serieusement? Et que personne ne me sorte le mot-valise « monde globalise », s’il vous plait.
Tout cela donne une soupe a l’aspect peu reluisant, ou on a rajoute des epices pour masquer un mauvais gout, difficile a digerer et qui ne nourrit pas en terme d’infos.
Populiste? On ne me l’avais jamais dit, mais libre à vous de ne pas être d’accord avec ces écrits bien sûr. Ce texte n’a d’autre but que de mettre face à face des chiffres qui montrent combien ces sommets de pays riches sont hypocrites. Et inutiles, en tous cas pour le développement des régions pauvres ou l’on crève en silence. Cette réunion du club des égoïsmes ne sert qu’a entretenir le mythe d’une croissance sans cesse renforcée. Pour le reste, c’est surtout une accumulation de fastes et de promesses jamais tenues. Alors qu’il faudrait si peu pour que l’accès à une eau propre et à un minimum d’hygiène soit plus aisé.
Encore une fois, je ne suis pas d’accord avec la forme de votre article même je ne suis pas loin de partager le fond. Comme les deux aspects ont de l’importance lorsqu’on relaye une information, votre méthode d’expression me gène, car elle mélange tout alors qu’on aurait justement besoin d’infos précises sur les promesses et l’efficacité du G8. D’illustration, le repas est devenu sujet principal de l’article, alors que les chefs d’État étaient, pour le coup, loin de manger du caviar à pleines poignées en compagnie de prostituées tout en se moquant des enfants africains mourant de faim!!!
Je reste persuadé que les comparaisons du style « ils boivent une bouteille à 65 euros alors qu’on meurt du Sida en Afrique » n’amènent pas de débat passionnant, puisque les deux faits ne sont pas comparable, ou alors plus personne du monde dit développé ne peut apprécier une bouteille de vin, hanté qu’il est par les fantômes africains.
Qui a parlé de prostituées? Certainement pas moi. Je n’ai pas comparé le prix d’une bouteille de vin aux antirétroviraux. Mais voulu dire qu’on dépense des fortunes pour des palabres inutiles pendant que l’Afrique subsaharienne crève. Mais peut-être ne savez-vous pas lire au second degré?
Je trouve très intéressante cette discussion sur le ton des articles. Je m’informe (provincial) sur le web et je lis avec gourmandise « Le Monde » auquel je suis abonné. Souvent en déplacement, j’achète alors Libé, car je ne vais pas avoir deux fois « le monde », et que j’estime devoir soutenir Libé.
Mais je n’aime pas le style de Libé, et parfois je le retrouve ici. Je n’aime pas le style allusif, les insinuations et les parallèles approximatifs…Je n’aime il est vrai pas du tout cette gauche qui ne croit plus au progres scientifique et technique, qui puise sa pensée phlosophique chez un nazillon Souabe (Heidegger) et son nihilisme dans Nietsche révisité par Deleuze.
Si on veut sortir du honteux discours de Dakar, il faut considérer les Africains comme des adultes et ne pas, au nom de la défense du charme de l’Afrique, les prévenir contre le progrès technique et scientifique. La Chine décolle parce qu’elle sait mettre la modernité à son service!