Il fallait y penser. Le gouverneur de l’Utah a trouvé la parade contre l’effet de serre: il faut imposer la semaine de quatre jours. Forcément, une journée de travail en moins, c’est 20% de déplacement évités, 20% d’économie sur la clim et le chauffage…
Et le gouverneur Huntsman, un Républicain, n’y va pas avec le dos de la cuiller. Il a décidé de l’imposer à tous les employés de l’Etat. A partir du 4 août, leur vendredi sera off. A l’exception des personnels de justice, l’administration pénitentiaire, et les services « critiques ». Bref, 80% des 17 000 personnes qui travaillent pour l’Utah sont priés d’oublier le cinquième jour… Au cours actuel du gallon d’essence, les commuters seront ravis de voir leurs dépenses de transport baisser! Pour les citoyens, les services seront ouverts plus tard du lundi au jeudi. Le vendredi, ce sera le règne de l’internet!
Selon USA Today, la semaine de quatre jours est très à la mode dans les collectivités locales américaines. Une ville de plus de vingt-cinq mille habitants sur six le propose déjà à ceux de leurs salariés qui le désirent.
En France, ce sera le cas dans toutes les écoles, dès la rentrée. Plus de classe le samedi, ni le mercredi matin. Plusieurs centaines d’entreprises auraient déjà adopté le 4J. On pourrait peut-être renforcer ça, en ciblant sur les métiers qui contribuent le plus aux émissions de gaz à effet de serre. Allez, hop, les pilotes de lignes intérieures, genre Paris-Lyon, en week-end le jeudi soir. Les routiers, au repos. On arrête aussi les usines chimiques, les aciéries! Et pour la peine, interdit de rouler en voiture le vendredi. Désormais, le vendredi sera un jour de fête pour le climat! Seul les trains et les vélos auront le droit de rouler!
Voilà une bonne nouvelle, mais comment se fait-il que cette mesure n’ait pas encore été envisagée en Europe? Sommes-nous si conservateurs? C’est ce qu’il semble. Perso, je suis pour généraliser cette mesure afin que l’homme apprenne à vivre pour satisfaire ses besoins et non pas son avidité. Cette mesure va dans le bon sens, et cela permet en outre à une certaine douceur de vivre de revenir dans nos sociétés (tordues par le stress). En rendant du temps et de l’espace aux hommes, nous serions plus pauvres matériellement et moins consommateur, mais nous serions aussi plus libres, plus créatifs, plus débrouillards et plus responsables. Il faut bien sûr tenir compte du capital de départ des uns et des autres, certains sont endettés jusqu’au cou alors que d’autres se tuent au travail et n’ont pas le temps de dépenser leur argent, certains ont des terres à perte de vue et d’autres vivent dans un une pièce. Imaginons que l’état prête des mini parcelles aux citoyens qui désir faire des potagers. Imaginons de valoriser l’activité plutôt que le travail. Et si nous redevenions bricoleurs comme nos grands-parents ? Attention, nous devrions aussi réapprendre à ne RIEN faire, ce qui, quand on y réfléchit, est très dur (à faire) et va à contre courant des idées reçues … mais cela rend plus sage.
Les 35 heures était un début certainement améliorable. Elles ont été piétinées par l’UMP
Un problème des 35 heures est de ne pas les avoir fait payer 35.
Le plus gros probleme, je crois, est de ne pas avoir redistribué davantage à cette occasion
Ce dirigerai t’on vers la décroissance? Ce mot vous fait peut être peur, je vous conseil de regarder ces vidéos :
Simplicité volontaire et décroissance
Pic de pétrole et décroissance