Tandis que la saison des cyclones Atlantique démarre très calmement, on découvre avec stupeur que 15 000 victimes de Katrina vivent toujours dans des caravanes. Et quelques dizaines d’autres, touchées par les pluies diluviennes en Iowa, ont reçu ces abris à roulette tout récemment.
Mais les plus dingue, c’est que la FEMA, l’agence qui gère les urgences fédérales aux Etats-Unis, a constaté que le modèle de caravane utilisé est un véritable générateur de formol (formaldéhyde). La substance, classé comme cancérigène pour l’homme depuis décembre 2006 provoque aussi des problèmes respiratoires et des nausées. Dès 2006, une organisation écologiste, le Sierra club, avait déjà trouvé des concentrations très élevées de formol dans les caravanes de la Fema, équivalente à ce que subit un embaumeur.
En 2007, la Fema avait confié des analyses au Centre de contrôle et de prévention (CDC) et expliquait que les émanations de formol par les panneaux de bois aggloméré étaient compensées par l’efficacité de la ventilation. Plusieurs centaines de plaintes avaient été pourtant été enregistrées. Ensuite, l’Agence a décidé d’appliquer les mêmes normes sur le formol que dans l’industrie de la construction… Mais apparemment, les réfugiés climatiques qui vivent depuis presque trois ans dans des caravanes sont encore exposés.
(1) Le Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC) a réévalué le classement « probablement cancérogène pour l’homme » qui datait de 1995. Le formol provoque le cancer du rhinopharynx et pourrait être un facteur de risque de leucémie, de cancer des fosses nasales et des sinus de la face. Pour les curieux, la monographie du formol par le Circ.