On n’achève plus les chevaux

Sur les fils d’information, on attrape parfois la nausée. Ainsi quand on découvre des conséquences inédites de l’insupportable hausse des matières premières alimentaires. Ajoutez-y la stupidité des extrémistes de la défense des droits des animaux, et on arrive à une situation dingue. Aux Etats-Unis, les abattoirs à chevaux ont fermé leurs portes l’an dernier, rapporte Reuters, après une décision de justice obtenue sous la pression de groupes de défense de la Humane Society.

On n’abat plus les chevaux, mais que fait-on des animaux vieux, malades, grièvement blessés ou infirmes? Les propriétaires qui en ont les moyens les expédient désormais au Canada ou au Mexique, où ils finissent en steaks exportés en Europe et en Asie. Et les autres… abandonnent leurs animaux dans la nature, comme c’est la mode avec les chiens et les belle-mères au moment des départs en vacances.

La hausse spectaculaire de prix des céréales renchérit l’ensemble des productions alimentaires. Le foin flambe aux Etats-Unis, avec une hausse de 20% l’an dernier. Il en coûte 220 dollars la tonne dans certaines parties de l’Idaho, 300 dollars par endroit en Californie. Alors, faute de ronds, les propriétaires rendent les chevaux à la nature, dans le plus pur mythe des hordes de mustang qui galopent dans les westerns de John Ford. Mais voilà, les bestioles finissent bien évidemment par crever de faim. Quand à celles qui sont exportées, elles se tapent un long voyage pénible, et parfois mortel, que certains activistes veulent aussi interdire. C’est sûr que la dignité due à ces magnifiques animaux devient doute relative… quand on compare ces souffrances avec un abattage pratiqué dans les règles de l’art.

Si l’exportation des chevaux vers l’abattoir est interdite, l’Ouest américain devra faire face à un “tsunami équin” selon le responsable de la protection des animaux du département d’Agriculture du Colorado… Vive la défense des droits animaux…

Image © Monkeyatlarge (licence Creative Commons)

2 commentaires

  1. C’est pourtant pas si compliquer quand on veut trouver des solutions au lieu de critiquer, je crois qu’il serais judicieux de ré-ouvrir les ancienne abattoirs et les transformer en un lieu d’euthanaise sans douleur. Les vétérinaires ou des gens former pour heutanasier les animaux pourrais y trouver leur compte et les propriétaire de chevaux pourrais s’y rendre pour acompagner eux-même leur cheval et ainsi leur offfir une mort sans souffrance accompagner de leur maitre.

    Ensuite, au choix, le client peut faire incinérer son cheval et rapporter ces cendres ou laisser son cadavre pour en faire de la nourriture pour chien comme c’est souvent le cas, ou mieux encore, ouvrir un cimetière d’animaux , il y en a dans plusieurs pays.

    Cela créer de l’emploi et comme cela , tout le monde est heureux !

    Sissi

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