Intéressante dépêche diffusée hier par Reuters depuis Moscou. Le pays dont l’adhésion au protocole de Kyoto en novembre 2004 avait permis son entrée en vigueur, a décidé de rester les bras croisés. Pas question de limiter la consommation d’énergie et les rejets de gaz carbonique de son industrie, dans l’après-Kyoto, après 2012. C’est l’officiel russe en charge des obligations liées au protocole qui l’affirme, explique Reuters.«L’énergie ne doit pas être une barrière à notre confort. Notre classe moyenne émergente réclame beaucoup d’énergie et c’est notre travail d’assurer une offre confortable», a expliqué Vsevolod Gavrilov. Selon lui, la Russie ne songe pas une seconde à mettre en place des mécanismes de limitation des rejets de gaz à effets de serre, à l’instar de ce qui existe par exemple dans l’Union européenne.
La Russie n’a eu aucun mal à remplir ses engagements liés au protocole de Kyoto (une baisse de 5,5% des émissions de gaz à effet de serre en 2008 par rapport à 1990). L’effondrement économique des activités industrielle après le basculement dans le capitalisme a suffi à réduire les rejets de gaz carbonique.
Pour l’après 2012, il en va tout autrement. Si les émissions de GES doivent être fortement réduites dans les pays industrialisés, comme le réclament les scientifiques et l’ONU, seule une politique audacieuse et contraignante permettra à la Russie, comme aux autres pays, d’y parvenir. Le message adressé cette semaine par Vsevolod Gavrilov confirme que Moscou ne bougera pas le petit doit. Le haut-fonctionnaire a bien évidemment cité l’inaction américaine pour justifier la politique de son pays…
Bref, les discussions internationales sur l’après-Kyoto sont bien mal parties… L’Europe, qui prétend vouloir agir efficacement, se retrouve de plus en plus isolée, et les voix ne manqueront pas de s’élever pour réclamer un assouplissement des quotas qui pèsent sur ses industries. D’ailleurs, la Grèce vient de se faire éjecter du mécanisme d’échange de carbone de l’ONU pour avoir enfreint les règles mises en place par le protocole de Kyoto, et le Canada pourrait rapidement suivre
L’après-Kyoto risque donc d’être un accélérateur de réchauffement. Et donc un accélérateur de la fracture entre le Nord, qui a les moyens de se protéger, et le Sud qui souffrira le plus des conséquences de notre radiateur planétaire. C’est pas chouette, la vie?
@Chaniel 37, avez-vous regardé le site du Concawe ( http://www.concawe.be) que je vous ai indiqué avant d’écrire ce post??Sans doute que non, car vous ne semblez toujours pas avoir d’idée , mais je me demande si vous en avez envie, des dépenses d’énergie et des émissions de CO2 du puits à la roue ( c’est-à-dire en tenant compte de toutes les dépenses d’énergie et de toutes les émissions de CO2 tout au long des processus de production, de distribution et d’utilisation du carburant) qui sont nécessaires pour parcourir 100 km avec un véhicule standard selon les motorisations et les carburants. Vous auriez pu y constater que l’hydrogène est de ces points de vue très mal placé.
L’hydrogène est de plus de très loin le carburant le plus malcommode à utiliser dans une voiture, car c’est celui qui a la plus faible énergie par unité de volume, environ 2,5 fois moins que le gaz naturel.Il est également de très loin le plus coûteux. S’il est produit comme actuellement à partir de combustibles fossiles, il coûte par unité d’énergie contenue de 2 à 5 fois plus que les combustibles fossiles utilisés! Il est donc bien plus avantageux d’utiliser directement les combustibles fossiles, d’autant plus qu’on en consomme en bilan global beaucoup moins, et qu’on pollue également globalement beaucoup moins l’atmosphère.
Ce prix est encore à multiplier par 2 ou 3 s’il est produit par électrolyse de l’eau en utilisant le mix électrique européen ou américain! A cela il faut ajouter la nécessité de créer un réseau de distribution spécialisé 10 fois plus coûteux que le réseau de distribution de carburants pétroliers.
L’hydrogène-carburant produit à partir de combustibles fossiles ne pourra donc par nature jamais être compétitif avec nos carburants actuels, puisqu’il est produit avec les mêmes matières premières, alors que la transformation de ces matières premières en hydrogène est beaucoup plus coûteuse et consomme beaucoup plus d’énergie que la transformation de ces matières premières en carburants( contrairement à ce que vous affirmez) . D’autre part les émissions de CO2 du puits à la roue sont également bien plus importantes.Il faut donc vraiment être cinglé pour vouloir faire dans ces conditions de l’hydrogène pour l’utiliser dans une voiture, d’autant plus que l’énergie volumique est très faible et la distribution difficile!
L’hydrogène produit par l’électricité ou par la chaleur nucléaire sera peut-être compétitif avec les carburants pétroliers quand le prix de revient de ceux-ci sera multiplié par 4 ou 5 ( dans 15 ans?). Mais cela demande un développement du nucléaire qui ne se produira pas de sitôt! Mais pourquoi faudra-t-il utiliser cet hydrogène comme carburant avec ses énormes inconvénients alors que l’on pourra, soit utiliser directement l’électricité dans des véhicules hybrides rechargeables avec un bien meilleur rendement global ( on économise l’énergie nécessaire à l’électrolyse et à la compression de l’hydrogène), soit utiliser cet hydrogène à produire des carburants de synthèse très commodes d’emploi à partir de biomasse ?
Vous pouvez bien sûr penser que tout cela, c’est des bêtises inspirées par Satan ou les lobbys pétroliers, mais alors, expliquez-nous sur quoi exactement vous basez votre conviction ( vous pouvez aussi nous donner une ou deux références parmi celles qui vous paraissent les plus convaincantes, on les lira à tête reposée).
A propos, on raffine le pétrole avec du pétrole. Cela s’appelle de l’autoconsommation, 6% environ de l’énergie initialement contenue dans le pétrole. La perte totale d’énergie pour la totalité des opérations allant de la recherche du pétrole à la mise d’un carburant pétrolier à votre disposition à la pompe est ce l’ordre de 17% de l’énergie initialement contenue par le pétrole dans son gisement. Vous en récupérez donc 83 %.Si par contre vous voulez faire de l’hydrogène-carburant avec ce pétrole plutôt que des carburants pétroliers, vous n’en récupérez qu’environ 15 %. Les pertes d’énergie sont dans le rapport 17/85, soit de 1 à 5. Il vous faudra comprimer l’hydrogène pour le mettre en bouteille et vous perdrez encore 20 % de l’ énergie contenue dans l’hydrogène.Le rapport devient de 1 à 6. Par contre le rendement global de transformation en énergie mécanique utile de l’énergie de l’hydrogène-carburant via une pile à combustible et un moteur électrique sera le double de celui de l’utilisation des carburants. L’hydrogène ne représentera donc finalement que 3 plus d’énergie perdue du puits à la roue que pour le carburant pétrolier.
Les quantités de CO2 produites du puits à la roue correspondront grosso modo à la combustion du carbone contenu dans le pétrole dans son gisement dans les deux cas, mais rapportée à la quantité d’énergie utile, elles seront donc 3 fois plus fortes.
Ce sont des calculs à la louche, mais rien ne vous interdit de les raffiner.
@BMD
Je pense que vous connaissez particulièrement bien le vieux dicton populaire :
«Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage…»
Apparemment l’hydrogène c’est votre « clébard » du moment…!!!!
Au début du XXème siècle des légions de conservateurs disaient de l’électricité à peu près la même chose que vous sur l’Hydrogène.
Il faut s’y faire !!!
Je ne sais pas sous quelle forme sera utilisé l’H2, mais ce dont je suis sûr c’est que c’est le carburant du futur…
Quant à votre facétie du « Du puits à la roue », désolé mais la langue de Tatcher m’est presque étrangère…!!!
Cela dit avec l’H2 vous pouvez toujours nous composer une ode intitulée : « De l’océan à la roue »… Je n’ai pas déposé l’appellation…!!!!!!!!!
Bonne soirée.
@Chaniel 37, je ne cherche pas à tuer l’hydrogène, je cherche à vous expliquez pourquoi çà ne marche pas. Vous en faites ce que vous voulez! Plutôt que de pratiquer l’anathème, faites nous donc la démonstration technique que cela marche. Ce sera beaucoup plus utile pour ceux qui suivent ce forum.
@BMD
«Plutôt que de pratiquer l’anathème, faites nous donc la démonstration technique que cela marche.»
Loin de moi l’idée d’excommunier qui que ce soit… !!!
Il y a belle lurette que je ne crois plus à ces fariboles !!!
Je suis un simple citoyen et j’apporte mon avis, je n’ai pas à démontrer quoi que ce soit. Surtout sur l’hydrogène qui va générer une foule de technologies.
Êtes-vous un scientifique pour décréter que « l’hydrogène… ça ne marche pas » ???
Mais avec un pétrole à 125 $, c’est une question de bon sens… l’hydrogène… ça va marcher !!!
Quand et comment je n’en sais fichtre rien… mais dans les dix ans qui viennent on en parlera sérieusement.
Bonne soirée !