Il fallait s’en douter. Le constructeur automobile Porsche est très en colère contre le maire de Londres. Ken Livingstone a en effet annoncé un durcissement du péage imposé pour rouler dans le centre de la capitale britannique, qui vise les véhicules très émetteurs de gaz carbonique.
Comme je vous l’avais expliqué, les grosses cylindrées mises en service avant 2001, ou les récentes émettant plus de 225 grammes de gaz carbonique au kilomètre devront payer 33 euros par jour pour pénétrer dans le centre. Pire, sans doute aux yeux de Porsche, les voitures des résidents du centre-ville devront aussi sortir le portefeuille: l’addition pourrait approcher les douze mille euros par an pour les propriétaires de voitures lourdes ou puissantes…
Porsche n’affiche aujourd’hui que deux modèles qui descendent sous la limite de 225 grammes et bénéficient donc d’un tarif plus avantageux et de réductions pour les riverains. Selon la presse britannique, le constructeur se prépare à saisir la justice pour tenter d’interdire le diktat de Ken le rouge. Tout comme des constructeurs venus de toute la planète avaient tenté d’empêcher Schwartzenegger de légiférer en Californie sur les émissions de gaz carbonique des voitures. Quand on est constructeur, on a beau inventer des labels « Eco » et faire de la pub pour les bonus malus, l’essentiel est de vendre des voitures, si possible lourdes et chères, avec des marges confortables, comme le 4×4 que lancera Renault dans quelques mois.
Très bel article
Ce qui est étonnant, c’est de constater à quel point les « libéraux » et les adeptes de la flexibilité (entreprises, droite politique, Medef) ont du mal à s’adapter au changement et révolutionner leur propre façon de voir (et leur gamme de produits).
Ils sont pour le changement, mais à condition que ce soit les autres qui acceptent de changer, pas eux-même bien entendu…
Belle bande de tricheurs, menteurs et hypocrites !
Excellent, et tres drôle histoire si ce n’était exemplaire de la manière dont les sociétés de la très écologique Allemagne sont concernées par les limitations d’émissions de CO2 de leurs véhicules. A cet égard, un autre exemple nous a été donné récemment par la lutte du ministre social démocrate allemand contre des directives européennes en projet exigeant des fabricants d’autos qu’ils commercialisent des véhicules émettant moins de 130g/Km de CO2.
Ce monsieur s’est répandu en déclarations indignées comme quoi l’on défavorisait l’industrie automobile allemande (les marques Renault et Peugeot ont déjà de bien meilleures performances que Porshe, évidemment, et que BMW et Volkswagen). Mais le plus amusant est que ce monsieur, de nom Sigmar Gabriel, est en même temps un grand pourfendeur de l’énergie nucléaire, en particulier français, et qu’il est monté le premier au créneau, suite aux déclarations jugées provocatrices sur ce sujet de notre vibrion!!!
Ca me rappelle Schroeder, qui a fait voter la sortie du nucléaire, et qui s’est retrouvé pantoufler dans la société qui importera le gaz russe destiné à produire l’électricité manquante…
Grattez l’écolo et vous aurez le philistin, pour paraphraser quelqu’un!