Il faudra peut-être renoncer aux décapants de peinture. L’Union européenne envisage très sérieusement d’interdire la vente des décapants qui contiennent du dichlorométhane, un gaz pas tendre avec le système nerveux. L’interdiction concernerait à la fois les particuliers et les professionnels. Ces derniers pourraient néanmoins, après avoir reçu une formation aux consignes de sécurité, continuer à s’en procurer et à l’utiliser, à condition de porter un équipement de protection respiratoire. Quand à nous, pauvres bricoleurs du dimanche, il nous faudra ressortir les raclettes, ou apprendre à maîtriser le décapage au chalumeau à effet de serre. La fiche toxicologique en français du dichlorométhane se trouve sur le site de l’INRS. Vous pouvez aussi consulter le dossier qu’il édite sur les solvants.
2008-02-15
Oups, petite erreur sur le lien, vous avez recopié l’appel Javascript, inactif sur ce site. Voici l’url du dossier :
http://www.inrs.fr/htm/frame_constr.html?frame=/INRS-PUB/inrs01.nsf/IntranetObject-accesParReference/Dossier%20Solvants/%24File/Visu.html
Oui, c’est un peu long. 🙂
Merci, c’est corrigé dans l’article.
La nocivité des solvants chlorés, ce n’est pas une nouveauté, elle est connue depuis des dizaines d’années. Que la Commission Européenne s’en préoccupe, c’est bien, mais comme d’habitude dans ce genre d’affaire, avec quel retard sur la connaissance des faits! Après avoir reconnu la nocivité du tétrachlorure et du trichloréthylène (ce dernier étant encore à l’heure actuelle très utilisé en blanchisserie bien souvent sans beaucoup de précautions !) il a bien fallu constater celle du chloroforme, puis du dichlorométhane, qui a de plus l’inconvénient d’être très volatil. Si cela est bien connu dans les laboratoires de chimie organique, ce qui ne veut pas dire d’ailleurs que toutes les précautions y soient prises, loin de là, ni notre système éducatif ,ni notre système médical, ni la presse ne se sont jamais donnés la peine d’informer véritablement sur les riques courus! Mais je voudrais ici attirer l’attention sur le benzène, qui fait l’objet d’une fiche de l’INRS: il est connu depuis un demi-siècle pour entraîner des risques élevés de cancer du sang. C’est un solvant très utilisé, mais c’est aussi un constituant notable de l’essence. Et c’est aussi une molécule qui a la fâcheuse propriété d’avoir une solubilité non négligeable dans l’eau et qui peut donc se retrouver dans les nappes phréatiques. Avez-vous déjà vu dans une station service une quelconque notice à ce sujet, ou des alertes dans la presse? A ma connaissance, seul « Que Choisir « a alerté sur les dangers des pompes à essence installées en milieu confiné!