La pollution ça a du bon, alors pourquoi s’en priver. Aux Etats-Unis, les cieux sont sympas avec les travailleurs. En été, les pluies tendent en effet à se concentrer en semaine, laissant un beau temps sec pour ceux qui peuvent se reposer le week-end. C’est une étude parue dans le très sérieux Journal of Geological Research qui le montre, à partir d’enregistrements météorologiques sur plusieurs décennies sur le sud-est du pays de Dobelyou.
En semaine, l’activité industrielle et les trajets automobile des commuters crachent des quantités astronomiques de poussières qui s’élèvent dans l’atmosphère. En altitude, ces particules accentuent la formation des gouttes d’eau et des cristaux de glace, et provoquent des précipitations accrues, et une intensification des tempêtes. Le pic se produit le mardi jeudi sur le sud-est des Etats-Unis, où il pleut en moyenne 1,8 fois plus que le samedi, jour de la semaine où il pleut le moins dans cette région. Ces travaux confirment l’existence d’un lien entre les niveaux de pollution et le régime de précipitations qui, selon les chercheurs, est devenu suffisamment important pour être mesurable depuis les années quatre-vingt.
Bref, pour profiter au mieux de nos week-end et s’offrir des carnavals ensoleillés comme hier à Paris (photo), polluons gaiement les jours ouvrables. Arrêtons de combattre les pluies acides aussi: vous le savez peut-être les particules soufrées crachées par les centrales à charbon ont la faculté de réfléchir une partie du rayonnement solaire vers l’espace. Les réduire c’est accélérer le réchauffement climatique. C’est tout réfléchi, je repense mon boycott des terrasses chauffées. Le gaz et l’électricité ne polluent pas assez, eux je les boycotte. Donc si d’aventure mon restaurant préféré pouvait s’offrir des petits poêles à charbon pour chauffer les fumeurs et les petits oiseaux, je lui ferai de la pub gratuite sur ce site!
Image © Denis Delbecq