Bon, on ne s’emballe pas! Ce n’est pas parce qu’il pleut beaucoup qu’on pourra en tirer beaucoup d’énergie. Mais avouez qu’il fallait essayer: après tout, chaque goutte de pluie qui tombe porte son chouïa d’énergie mécanique. Il n’y a qu’à voir les trous que les pluies d’orage creusent dans les sols pour s’en rendre compte. Alors au CEA, trois chercheurs ont travaillé sur le moyen de récupérer l’énergie des gouttes, à l’aide de dispositifs piezoélectriques. Des machins qui, quand ils vibrent, produisent du courant. Ils ont testé, modélisé, retesté, et ça marche. Chaque goutte de pluie peut générer au pire deux microjoules d’énergie.
Je sais c’est fort peu. Puisque le joule ne représente que 1/3600 Wh. Il faut donc 1800 milliards de ces petites gouttes pour générer un pauvre petit kilowatt-heure. Mais les gouttes plus grosses portent 500 fois plus d’énergie… Bref, nos inventeurs ont calculé que chaque mètre carré de territoire, en France, pourrait produire un watt-heure de courant par an avec la pluie…
Vous l’avez compris, il ne s’agit pas d’une nouvelle source d’énergie à mettre au catalogue des armes anti-réchauffement climatique. Mais de tels dispositifs, comme ceux qui récupèrent les vibrations liées à la marche, sont parfaitement aptes à alimenter de petits instruments de mesure, en complément d’un micro panneau solaire: quand il pleut, il n’y a pas de soleil, et inversement. Mais bon, avec ce sont les gouttes qui font les ruisseaux, et avec les ruisseaux…
• Petit catalogue des bonnes idées pour la planète.
Rho merci Denis, j’adore, ça c’est vraiment une bonne idée !
Dans un pays comme la France, on pourrait imaginer :
– Des récupérateurs d’eau de pluie avec parois nanties de ce système d’accumulation de la force des gouttelettes. Dans le Nord du pays et en Bretagne
– Des panneaux solaires thermiques et photovoltaïques dans le sud de la France.
– Des récupérateurs d’énergies de mouvement dans le métro et dans les boites de nuits ou partout où les pas déchainent le bitume.
– Des toitures végétales pour isoler, créer des puits de carbone à petite échelle et « beautifuler » l’environnement.
Le problème ce n’est pas les solutions c’est l’économie ! L’application grandeur nature de toutes ces technologies. Profitons du crack boursier et du baril à 100$ pour changer nos mentalités … 🙂
Euh, chère Nathalie, à 1 Wh par mètre carré et par an, ne comptez pas sur la pluie pour vous éclairer.!
Il y a d’autre système que ce gadget
DDq, avez-vous pensé à récupérer l’énergie des bulles de Champagne quand vous débouchez une bouteille?Guy Nègre y a t-il pensé pour mouvoir son char?çà aurait vraiment de l’allure. Un point d’information à ce sujet, à vérifier toutefois: il semblerait que le projet initial de MDI se soit transformé en un projet de voiture hybride essence/air comprimé, la réserve d’air comprimé jouant le rôle de récupérateur d’énergie que joue la batterie dans une voiture hybride essence/électricité.C’est peut-être jouable pour des voitures très légères, mais ce n’est pas plus une voiture à air comprimé que la Prius n’est une voiture électrique.