Je hais les moteurs de recherche

Comment serait la vie sans Google? Aujourd’hui, le moteur se développe notamment parce que les gens ont la flemme de marquer des signets sur les sites qu’ils visitent fréquemment. Par exemple, en tapant “Effets de terre” dans Google au lieu de cliquer dans leur propre annuaire de liens. La faute aux navigateurs qui incorporent un champ de texte qui permet d’interroger Google sans passer par la page d’accueil. Mais ce n’est pas bien grave.

Ce qui m’énerve beaucoup plus, c’est la pauvreté du fonctionnement des moteurs. Je connais bien cette technologie pour avoir beaucoup travaillé là dessus quand j’écrivais pour Science et Vie Micro, puis pour Le Monde interactif. J’avais notamment longuement discuté de technologies d’indexation et de classement avec Louis Monier, qui avait lancé Altavista (SVM, juin 96), et son acolyte François Bourdoncle, aujourd’hui président-fondateur de l’excellent moteur Exalead. De même qu’avec les créateurs de Google quand ils se sont lancés (Le Monde interactif, 13/1/99).

Ce long préambule pour marquer un coup de gueule. Car, une dizaine d’années ont passé et, à consulter les requêtes sur Google et d’autres moteurs de recherche qui mènent directement à Effets de Terre (1), je trouve des trucs vraiment agaçants comme « mamie salop 40 ans », « mamie salop 70 ans photo » ou « femme encule animaux » (sic). De fait, souvent, les internautes en mal d’émoi passent par un « meta-moteur« , Lemmefind, indiqué par Google, qui renvoie sur mon site. Et je ne suis pas la seule victime puisque les voyeurs de mamies septuagénaires arrivent aussi sur le blog de Jean-Michel Aphatie.

Heureusement que la lecture de ces « logs » qui pistent les visites d’Effets de terre me fait parfois rigoler. J’ai ainsi eu plusieurs internautes qui cherchaient sur Google des renseignements en vue de s’offrir un chauffage de patio. Vous savez ces trucs à gaz qui irradient les terrasses de restaurants et sont désormais en vente libre dans certains hypers. Mais ils n’ont pas été déçus en tombant sur le billet que j’avais consacré à ces radiateurs de climat…

Lire le “Droit de suite” sur cet article

(1) Pour information, les internautes qui viennent sur Effets de terre se répartissent à parts égales entre l’accès direct au site, l’accès via un moteur de recherches, et les sites qui conseillent la lecture de ce blog.