as facile de modéliser le climat. Un papier passionnant publié dans la revue américaine Science ce vendredi, détaille les obstacles qui pèsent sur l’affinage des prévisions climatiques pour le futur. Verdict: il sera bien difficile, pour ne pas dire impossible, d’être plus précis sur l’avenir de la planète.
Le mot qui fâche est la «sensibilité climatique». Autrement dit, si la teneur en carbone double dans l’atmosphère, de combien sera la hausse de température de la fine enveloppe gazeuse qui nous protège?
Ce paramètre est sans aucun doute le plus crucial, dans les grandeurs introduites dans les modèles. Aujourd’hui, les climatologues s’accordent pour dire qu’e la sensibilité se trouve probablement dans une fourchette comprise entre 2°C et 4,5°C, avec seulement une chance sur trois qu’elle soit en dehors. Certains trouble-fêtes la voient beaucoup plus faible, sans apporter de preuve scientifique.
De fait, en dépit des progrès faits dans l’observation de la Terre, des mesures et images faites sur à terre, sur les océans ou depuis l’espace, peu de progrès ont été faits depuis une quarantaine d’années. En 1970, la limite basse de la fourchette était de 1,6°C, contre 2°C dans le dernier rapport des scientifiques de l’ONU. Cette faible évolution ne signifie pas qu’on s’approche de la valeur correcte, préviennent Gerard Roe et Marcia Baker (Université de Washington à Seattle, Etats-Unis), dans Science. Elle exprime la complexité des paramètres qui entrent en jeu dans l’évolution du climat. Les deux chercheurs détruisent au passage le rêve de nombre de leurs collègues qui courent après la valeur haute, la plus porteuse de sens, comme les Monthy Python courraient après le Saint Graal.
C’est avant tout parce que la physique de l’atmosphère est tout sauf linéaire: doubler la quantité de gaz à effet de serre ne multiplie pas la quantité d’énergie stockée en sus dans la même proportion. L’atmosphère intéragit avec la planète, en particulier avec les océans, suivant des processus physico-chimiques qui ne sont pas tous compris. D’autre part, la physique est nourrie d’effets de seuil: plus de CO2 signifie plus chaud, et cette hausse de température provoque elle aussi l’émission de carbone dans l’atmosphère, un océan plus chaud pouvant piéger moins de gaz. De même, quand la banquise disparaît de la région qu’elle recouvrait, celle-ci perd son rôle de climatiseur pour se transformer en radiateur. Du coup, si la hausse de température atteint par exemple 4°C, les conditions seront si différentes qu’il sera impossible de prévoir ce qui se passera après, expliquent Roe et Baker.
Certains verront dans ces travaux, je n’en doute pas une seconde, une nouvelle occasion de dénigrer le colossal travail effectué par la communauté scientifique internationale, et en particulier le rapport du Groupe d’experts de l’ONU sur le climat (GIEC). Mais une fois encore, ils se trompent. La «sensibilité» est élevée, et beaucoup de choses portent à croire que si elle ne se trouve pas dans la fourchette [2°C, 4.5°C], c’est qu’elle est plus élevée encore.
Conclure, comme le font Roe et Baker à la quasi-impossibilité de définir une valeur précise du principal paramètre du climat, c’est dire aux responsables politiques, chefs d’entreprises et citoyens, qu’il ne sert à rien d’attendre des jours meilleurs et des modèles plus précis pour prendre des mesures drastiques. C’est maintenant, tout de suite, que les humains doivent se désintoxiquer de leur soif de consommation.
Je crois que vous vous fourrez le doigt dans l’oeil jusqu’au coude: les humains ne vont pas diminuer leur consommation. Comment allez-vous convaincre les Chinois de decroitre? Vous allez envoyer notre richissime Al Gore precher l’exemple? La chose qu’il faut faire, c’est diminuer d’urgence les emissions de CO2. Et pour cela, mobiliser toutes les techniques pour produire de l’energie qui n’emette pas de CO2. Cela, evidemment combine avec l’amelioration de l’efficacite energetique, une meilleure isolation, des voitures hybrides puis electriques. La il y a plein de possibilites.
Pour moi, les ratiocinations sur la consommation me rappellent les debats entre Voltaire et Rousseau au Siecle de Lumieres sur le superflu ou sur l’etat de nature, ou les previsions catastrophistes du reverend Malthus au XIX eme siecle!
Pour moi il est clair que l’avenir de notre planète passe par la capacité qu’aura l’homme à exploiter au mieux les innovations techniques , toutes les recherches doivent se consacrer à l’amélioration de nos moyens de production, ils doivent etre moins polluant. La science associée à une mobilisation générale reste je pense la solution.
http://www.environnement-world.blogspot.com
Agir ou ne pas agir? Voici une vidéo qui a le mérite de « simplifier » le débat!
La vague Al Gore fait des émules partout aux US…
http://www.youtube.com/watch?v=bDsIFspVzfI&source=cmailer
A méditer!