eaucoup de stratèges rêvent déjà à une société de l’hydrogène, oubliant que le seul moyen efficace de le produire oblige à «craquer» des hydrocarbures, et donc en émettant du gaz carbonique. Jusqu’à présent, le moteur à hydrogène (pile à combustible) est donc seulement un moyen de réduire les émissions de polluants dans les villes, sans participer à la chasse au carbone. Mais la donne changerait de manière évidente si on dénichait un moyen de craquer de l’eau à partir d’une source d’énergie renouvelable…
En Allemagne, une équipe a fait un joli progrès qui mérite d’être souligné: des chercheurs de l’Institut de chimie bio-inorganique de Mülheim, ont conçu un catalyseur capable de casser des molécules d’eau sous l’effet du soleil: un composé de silicium et de titane qui, éclairé, rompt la molécule d’eau et piège séparément hydrogène et oxygène. Une sorte de photosynthèse sans chlorophylle…
Pour le moment, le procédé affiche un très faible rendement, avec moins de 2% de la lumière solaire utilisée. De plus, si l’hydrogène peut être récupéré en refroidissant le catalyseur, l’oxygène ne peut être ôté qu’en le chauffant à 100°C. Ensuite seulement, il peut être réutilisé pour craquer de l’eau à nouveau. Pas très pratique donc. Ce qui n’empêche pas les chercheurs d’y croire. Ils ont d’ores et déjà créé une startup pour améliorer et commercialiser le dispositif.
Bonjour Denis,
J’ai découvert ton site depuis peu…Il est vraiment très très bien…En
particulier pour les gens comme moi qui ne comprennent pas toujours les
enjeux de la protection de l’environnement par manque de culture
scientifique. Merci, on se sent moins bête après t’avoir lu.
Par ailleurs, je suis partante pour un dèj’ à l’occasion !
Anne (ex-doc de l’ex-service environnement à Libé)