Manifestation inhabituelle, ce samedi à Paris. Des anti-moulins à vent qui demandent l’arrêt de la construction des centrales éoliennes, et la préservation des paysages à tout prix.
Ces dizaines d’associations ont créé un «collectif du 6 octobre». Et affrété des autocars pour venir crier sous les fenêtres du Ministère de Grenelle, piloté par l’écolo-Borloo.
Le discours est plutôt étrange. D’un côté, un mélange d’affirmations douteuses, ou en tous cas non étayées. Ils déplorent par exemple des prises illégales d’intérêt, des pressions sur les Préfets… Est-ce vrai? On attend des exemples, car si c’est le cas, Borloo et ses amis devront faire le ménage.
Sur l’impact réel de l’éolien en France, les coléreux n’ont pas complètement tort: pas plus que le nucléaire, l’éolien pèse peu dans la lutte contre l’effet de serre. C’est d’abord sur la route, et dans les maisons que se joue l’avenir. Et mieux vaut investir massivement dans les économies d’énergie et les transports propres qu’ailleurs, c’est une évidence.
Mais, en dépit de son caractère irrégulier, l’énergie éolienne a une place à tenir dans le mix énergétique français. Chaque kilowatt-heure injecté dans le réseau est consommé, et c’est autant d’appoint économisé. C’est aussi une (modeste) participation à l’indépendance énergétique du Pays, et si on diffuse assez les moulins pour produire localement, une réduction du nombre et de la taille des pylones
Bien sûr qu’il vaudrait mieux cibler d’abord les sites déjà défigurés: des éoliennes à Fos ou sur les parkings aussi déserts que gigantesques du Tunnel sous la Manche ça ne changerait pas les paysages. Quant à l’offshore, dont les adversaires de l’éolien ne veulent pas non plus, il présente quand même de solides avantages: production plus élevée et plus régulière, récifs à poissons induits par les fondations, et pollution visuelle moins importante.
A tout refuser, on prend un risque sur l’avenir: abandonner l’éolien voudra dire à terme plus de nucléaire: une, deux, trois centrales… Peut-être plus. Et vu le réchauffement climatique, les centrales seront toutes érigées au bord de la mer pour éviter d’être arrosées à la main parce que les rivières seront presque à sec en été… C’est déjà le cas pour l’EPR, et d’autres suivront.
C’est souvent le petit bout de la lorgnette qui gouverne les esprits: au moins, les anti-éoliens ne sont pas victimes du «Not In My Backyard», ou veulent nous le faire croire, puisqu’ils réclament l’arrêt total de l’éolien. Mais je ne sais pas pourquoi, je préfère encore des moulins à vent qu’une bonne vieille centrale nucléaire au bord de la plage…
Image. A Grande Synthe, près de Dunkerque. © DDq. 2007
Il y avait eu de vifs échanges sur l’éolien sur le débat de l’Ademe, et effectivement, il apparaît que ce n’est pas un énergie si idyllique que ça.
L’adresse du débat : http://www.ledebatmde.org
Pour un projet éolien de 2 ans et demi il y a deux ans de procédure administratives, qui comportent des études d’impacts sur l’environnement, la consultation des populations, etc. Pour donner un exemple des mesures réalisées : une éolienne va s’arrêter quand le soleil se trouve entre les pales et une maison afin d’éviter que l’habitant se retrouve avec une demi-heure de clignotement dans son salon, en ce moment il y a beaucoup d’efforts qui sont fait pour étudier l’impact de l’éolien sur les chauve-souris…
Quand on voit des usines ou des centrales qui ne se gènent pas pour empoisonner l’atmosphère ou les sols, ou les consultations publiques qu’on organise sur l’epr APRES que la décision est était entériné par le parlement ça fait quand même halluciner toutes ses attaques…
En tout cas j’aimerai bien connaitre quelle est la consommation électrique d’appareil en veille de tous les gens qui ont participé à cette manifestation…
Bonjour
merci de ne plus utiliser la mention « moulins à vent » pour décrire des éoliennes
un moulin à vent est un patrimoine protégé qui produit de la farine,de l’huile et autres…
maintenant en voyant votre photo
je préfere regarder une eolienne que ce poteau ridicule juste à côté
et je dirai aux anti-éoliennes qui ferai mieux de penser à l’avnir de leurs prochains
et d’aller réclamer de l’argent à ces grand usines qui nous polluent chaque jours encore plus
Matthieu