C’est un anniversaire qu’il ne faut pas laisser passer. Même si les motivations de l’empire soviétique de l’époque étaient tout sauf pacifiques: comme le rappelle Google par un logo modifié, le 4 octobre 1957, le premier satellite était lancé. Et ce Spoutnik a inauguré une fantastique aventure.
Non, je ne vous parlerai pas de la conquête spatiale et de ses formidables épopées. Ce n’est pas le propos de ce blog. C’est de la Terre qu’il s’agit. Ce vulgaire bloc de métal sphérique de quatre-vingt kilos fabriqué en deux mois pour battre sur le fil les américains n’était capable que de lancer ses fameux «bips». Mais déjà, l’Académie soviétique des sciences planchait sur un laboratoire capable d’étudier l’atmosphère. Et c’est un peu plus tard, en avril 1960, que le premier satellite météo, Tiros 1, a décollé des Etats-Unis. Il n’a vécu que 78 jours, mais eu le temps d’envoyer des milliers d’images de l’atmosphère.
Que de connaissances acquises depuis en braquant engins, imageurs, détecteurs, et autres capteurs, vers le plancher des vaches! Sans compter les cellules solaires, inventées aux Etats-Unis dès 1946 mais qui ne voleront la première fois qu’en 1968, à bord de Spoutnik 3. Les cellules solaires ont depuis fait de grands pas. Insuffisamment pour être généralisées comme moyen de production d’électricité en masse, mais les chercheurs et industriels ne désarment pas: les rendements grimpent, les prix chutent, il reste à trouver le moyen de réduire la consommation de silicium. Purifié pour être utilisé dans les cellules ou pour fabriquer des puces électroniques, il vaut de l’or…
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Peut être qu’un jour, comme l’avait rêvé Asimov, on aura des satellites qui récupèreront l’énergie solaire pour l’envoyer concentrée à la surface de la terre?