Il y a deux nouvelles dans le dernier bulletin publié par le Centre américain de données sur la glace (NSDIC). Une bonne et une mauvaise. Je commence par les réjouissances: la banquise arctique a recommencé à se former autour du 16 septembre. Progressivement, les eaux libres, qui réchauffent un peu plus la planète en absorbant le rayonnement solaire, vont progressivement se recouvrir de glace de mer, qui, elle, joue le rôle de climatiseur terrestre. Et ce jusqu’à l’été prochain, sauf si un accident de parcours venait encore renverser la tendance d’ici le mois d’octobre. La banquise est comme un cœur qui bat, elle enfle ou se contracte au rythme des saisons et de la météo locale.
Maintenant, passons au côté obscur de la glace polaire: le minimum atteint cette année est un nouveau record: les satellites ont mesuré 4,13 millions de kilomètres carrés de banquise, contre 5,3 millions en 2005… La moyenne à long terme constatée entre 1979 et 2000 s’élève à 6,74 millions de kilomètres carrés. Elle prend en compte les superficies où on observe au moins 15% de glace.
Comme tout phénomène ponctuel, ce nouveau record n’est pas directement lié au réchauffement de la planète. Une situation météo particulière a accéléré la fonte naturelle des glaces en été. Mais le constat de maigreur s’inscrit dans une tendance à long terme qui provoque une réduction progressive de la banquise en été, au fur et à mesure que la température terrestre s’élève.
Image. Evolution de la banquise en 2005, 2007 et moyenne à long terme. © NSDIC