e reçois à l’instant un mail triomphant de l’Agence américaine de l’environnement (EPA), celle qui s’obstine à refuser tout encadrement juridique des émissions de gaz à effet de serre.
L’EPA, donc, se félicite d’avoir obtenu la condamnation jeudi d’un certain Dennis Rodriguez à El Paso, Texas, pour avoir violé la législation sur le transport de déchets. Ce patron d’une entreprise de transports de déchets n’a pas fait ce qu’il fallait pour transporter quelques 600 litres de résidus d’un produit de nettoyage du béton. Et surtout, il les a refilé dans une décharge, en maquillant le contenu des fûts, une décharge, donc non habilité à recevoir des hydrocarbures. Bref, ce Dennis Rodriguez est à n’en pas douter un dangereux malfrat. Il a pris cinq mois ferme, assaisonné de cinq mois d’assignation à résidence, gratiné d’un contrôle judiciaire de deux ans, le tout saupoudré de 10 000 dollars d’amende.
Pendant ce temps, les Etats-Unis continuent d’exporter légalement (ils n’ont pas ratifié la Convention de Bâle) dans des pays peu regardants des millions de carcasses d’ordinateurs et des batteries pleines de produits toxiques, et laissent pourrir dans leurs rivières des centaines de navires militaires réformés (la Ghost fleet) qui suintent carburant, PCB et autre amiante. Et l’Amérique s’étonne de découvrir que ses lointains voisins chinois lui retournent leurs produits toxiques dans la peinture des jouets de gosses. Mattel vient d’ailleurs de rappeler près de vingt millions de produits dangereux, venus de Chine. Ça me rappelle quelque chose.