n bien pour un mal. Après avoir été honni et banni de la plupart des pays, le célèbre dichlorodiphenyltrichloréthane (DDT) est en passe d’être réhabilité. Cet insecticide, qui a le privilège d’appartenir à la liste des «douze salopards», est aujourd’hui recommandé par l’OMS pour lutter contre le paludisme dans les pays africains. C’est en effet la seule molécule vraiment efficace contre les moustiques résistants.
Ce retour en grâce, circonscrit aux régions où le palu fait de gros ravages, est confirmé par une étude comparative de plusieurs molécules antimoustiques, publiée mercredi dans la revue scientifique PLoS One. Les chercheurs ont aspergé des huttes en Thaïlande avec du DDT, et étudié le comportement des moustiques: Seuls 41% des insectes présents pénètrent dans la zone aspergée, et une partie d’entre eux meurent rapidement. Sur 24 heures, le risque de piqûre est réduit de 73%. Les autres molécules testées affichent une réduction de risque inférieure, à l’exception de la dieldrine qui affiche 92% d’efficacité, mais suscite rapidement une résistance chez le moustique.
Bref, on n’a pas encore trouvé mieux que le DDT quand les moustiques sont coriaces. Et mieux vaut donc renforcer son usage dans les régions très touchées par le palu ou la dengue: ce sont des millions de vies humaines qui pourraient être sauvées. Tant pis pour les oiseaux…