Etranges méthodes. Le Japon semble avoir trouvé une arme efficace pour lutter contre les activistes de la protection des baleines et autres dauphins. Alors que s’organise une nouvelle confrontation avec ses navires-usines dans l’océan Antarctique, Tokyo a semble-t-il obtenu que la flotte de ses ennemis soit bannie de toutes eaux.
C’est ainsi que le Farley Mowat, l’un des deux navires de la Sea Shepherd Conservation Society (les bergers de la mer), n’a plus ni pavillon ni port d’attache.
Les autorités de Belize l’ont gommé de leurs registres. Un bateau
sans port, c’est un sans-domicile fixe, un paria des mers. Pire, un
pirate. Et selon la Sea Shepherd, la Grande-Bretagne s’apprêterait à
faire de même avec le Robert Hunter. Bref, l’organisation
canadienne se retrouve avec ses deux emblèmes au ban de la communauté
internationale, sur demande japonaise.
Evidemment, la bande de
Paul Watson, président-fondateur de la Sea Shepherd, est connue pour
leurs méthodes peu orthodoxes pour empêcher l’abattage de baleines,
cachalots et dauphins. N’hésitant pas à lancer ses navires à
l’abordage. Elle avait même lancé ces dernières semaines une opération
délation, offrant plusieurs dizaines de milliers d’euros à toute
personne permettant de localiser précisément la flotte baleinière
japonaise. Watson et ses amis poussent le détail à l’extrême: ses deux
navires arborent un drapeau qui n’est pas sans rappeler les pavillons
noirs des romans d’aventure. Mais est-ce une raison pour leur retirer
l’autorisation de naviguer?
Les autorités maritimes sont
d’habitude moins regardantes quand il s’agit d’attribuer papiers et
pavillon à de véritables poubelles flottantes. Le registre
international des navires montre combien un navire qui fait du bruit
est condamné à errer: depuis 2000, le Farley Mowat a
successivement battu pavillon de Belize, des îles Caïmans, du Canada,
du Belize encore… Il est certes ancien (lancé en 1958) mais bien
entretenu. Il n’a pas été une fois «séquestré» à l’issue d’un contrôle
portuaire depuis au moins trois ans.
Euh…Monsieur Delbecq, vous semblez ignorer que le Farley Mowat est equipe d’une lame renforcee sur son flanc. Cette meme lame a servi a endommager la coque d’un navire de ravitaillement japonais, le Oriental Blue Bird, lors de la campagne de chasse scientifique japonaise de l’ete austral dernier. En outre, les activistes de Sea Shepherd ont cherche a plusieurs reprises d’endommager l’helice du navire baleinier japonais Nisshin-maru. Ces actes, associes au fait que Paul Watson a annonce qu’il etait pret a tout pour arreter les baleiniers japonais, me semblent une bonne raison pour retirer son pavillon a un bateau.
Je precise egalement que l’ONG Sea Shepherd s’est vue son statut d’observateur a la Commission baleiniere internationale apres avoir fait couler deux baleiniers islandais dans le port de Reykjavik en 1986.
Est-il necessaire d’ajouter que Greenpeace garde publiquement ses distances de l’ONG de Paul Watson du fait des actions violentes de cette derniere.
Autre precision, le Japon ne dispose que d’un seul « navire-usine », le Nisshin-maru.
Bravo pour le courage de ces pirates et leurs coups d’épés dans la mer…