Oeuf contre baril

Célébrons la signature de la Convention Caspienne qui réjouira -outre les amateurs de caviar- les adorateurs de géopolitique. Car voici une convention qui réussit l’exploit de réunir autour de la même table Russie, Iran, Azerbadjian, Kazakhstan et Turkménistan. Le tout dans le noble but de protéger la mer Caspienne des atteintes à la nature.

En dépit de leurs intérêts divergents, les cinq pays se sont réunis pour limiter la pollution et protéger le fragile écosystème de cette mer en proie à la course aux énergies fossiles (gaz et pétrole sont activement recherchés dans la région). Ils disent que c’est ce qu’ils feront, mais feront-ils ce qu’ils disent?

Reste à savoir si les cinq pays en question mettront les moyens suffisants pour aller au bout de leurs objectifs protectionnistes. En 2004, la région produisait 1,4 million de barils par jour… et les réserves du coin rivalisent avec celles du sous-sol américain, selon le PNUE. Nul doute que les limites de la Convention Caspienne seront proportionnelles au prix de l’or noir. L’oeuf d’esturgeon pèse-t-il suffisamment lourd face à un baril de pétrole?

24 commentaires

  1. Espérons que malgré la surpêche, il rèste effectivement quelque chose à protéger…

  2. Je vouslais juste dire que si on laisse faire le marché, la rareté va augmenter les prix et lancer des alternatives (élevage) mais ne préservera pas la ressource qui sera entièrement consommée, disons braconnée.
    De même Kyoto ralentira la consommation de pétrole (vers des énergies alternatives). Mais le tout sera envoyé dans l’atmosphère quand même. Car les quotas sont braconnés.

    si vous n’aimez pas mes idées, j’en ai d’autres. Groucho Marx.

  3. Et pendant ce temps là, les côtes Libanaises broient du noir, le littoral Philippin déguste, l’embouchure du Gange est tellement polluée qu’elle est douce, et le thon rouge risuq de rejoindre le gorille au rang des espèces éteintes. Je me demande combien de catastrophes sont révélées par la presse par rapport au nombre de catastrophes ayant vraiment lieu… j’espère qu’il est plus important que leur taux de résolution.

  4. Saluons malgré tout le courage de Nicolas Hulot.
    … c’est un peu le candidat-rassembleur Arlésienne style Jospin.
    Espérons qu’il ne finisse pas non plus par dire que son programme (au cap ni de gauche ni de droite) n’est pas écologiste.
    Plus il y a de candidats, plus on rit.
    Sarko jubile.

  5. http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-806983,0.html
    quand on parle du loup…
    droite – gauche, là je vois le style de projet.
    pour le reste… royalement ancré dans le vocabulaire vide.
    « L’opposition droite-gauche n’a pas de sens au regard des grands enjeux contemporains ».
    attention à la barbarie douce de l’union nationale.
    J’entre en résistance.

  6. Je sens la gauche caviar revenir…
    Non Laure, je ne me suis pas éloigné de ton sujet!

  7. «Le plus difficile est de s’y mettre», comme aurait dit ma grand-mère. Salut Salade, après les vacances (dans la Vienne?), c’est la rentrée à ce que je vois. désolé du retard. Pas de mot d’excuse. On verra après si j’ai envie d’en parler. Tes idées, j’adore? et mêmes les autres.

    Bon retour à Red Shift, désolé pas eu le temps de tout lire, de vous répondre. Ailleurs. Même pas de carte postale. Du coup, j’ai été devancé sur Indy pour Bové, mais rassurez-vous, je n’y suis pour rien. Les grands pétroliers et les autres super-technos? S’il leur restait un soupçon de quoi? de décence?

    Qu’ils s’étranglent d’une louche de caviar avarié, après une ultime rasade hydrocarburé… Tout ce que je leur souhaite. Et pour nous?

    Sinon bonne rentrée à tous. Bientôt on relance notre blog aussi (mais ne vous en faites pas on ne déserte pas les effes, on est ici – encore)

    A tard plus

    Bisous à tous

  8. Et Salade, le courage de Nicolas Hulot, t’as de la chance que je t’aime bien quand même pour laisser passer ça! Et les Arlésiennes, les Mendès, Delors, Rocard et autres traitres, les perdants d’avance trop couards pour assumer, même pas avouer, leur conservatisme puant, tu sais ce que j’en pense. et Emmannuelle Béard ne change rien à l’affaire, pitié. Quant à la multiplication des candidats, je suis d’accord en revanche… et que le meilleur gagne. De toute façon, ici on vote tous Bové, non?

  9. Et toc! Et oui il ne faut pas tout confondre, Rosalie: méprise grossière, rhéorique un peu basse (si si) et pas très sympa pour notre ami Salade… Isabelle, donc et non Emmanuelle, même si Hulot n’est pas si loin de l’abbé Pierre, une certain similitude dans la contorsion, le même rôle dans le spectacle, d’éteignoirs. Qu’après s’être fourvoyé avec Hossein, sans parler de Jean-Michel Jarre, notre charmante et intelligente commédienne s’entiche maintenant de l’aure ectoplasme volant, m’attristerait juste – et elle doit quand même y croire en plus, cette conne, à son prophète! ne serait-ce le pouvoir d’égarement de cette adorable folle sur l’esprit de Salade. Ah, si je connaissais son adresse!

    Sinon, salut tout le monde. Cela se profile bien la rentrée? Avec ou sans caviar?

    A+

    Pour ceux qui aurait raté un épisode, penseraient que j’exagère, ou pour se rafraichir la mémoire (car sela ne date pas d’hier!), éviter les redites etc. http://effetsdeterre.fr/?p=39
    Salade, reprenez vous que diable! Et votre raison? Que ferions-nous sans elle?

  10. C’est l’émotion d’un air de Rossini bien connu…

  11. moi ce serait plutôt un air de Mozart…

  12. Ben pour mon retour, j’en commets de belles bourdes! Confuse de cette méprise injustifiable, Salade. (Et toi Adrien…)

    Mais certains noms, rien qu’à les entendre, je me sens salie.

    Et Adrien, (et pour les petits curieux), Isabelle, elle habite le même quartier que nous quand elle est à Paris, à deux ou trois rues. La star de Hulot fréquente le même bar du coin que moi, mais je ne l’y ai pas encore aperçue. Il vient de rouvrir et il faudra que je te présente le patron, très gentil. Et si j’apprends des nouvelles intéressantes, je vous tiendrai au courant, enfin si cela vous interresse. C’est ça?

    Adjani (que j’ai croisée quand même, dans d’autres circonstances, un diner au restaurant)? Une bien belle femme? Certes. Un être remarquable même, mais pour l’avenir immédiat de la planète… faudra mieux compter sur quelqu’un d’autre (ce qui ne lui enlève rien).

    Quant à comprendre comment une fille de cette qualité peut perdre son temps avec un tel médiocre agitateur officiel, avec son air désséché, comme aspiré de l’intérieur par sa mesquinerie… Faut dire que vu les antécédents, pour se faire Hossein et Jarre… Alors Mozard ou Rossini, à d’autre votre pipeau, hypocrites (heu quels airs quand même?).

    Impossible de comprendre déjà l’attirance de certaines pour les crétins machos, mais alors les petits curetons étriqués. Hulot n’est pas le pire, OK… J’en connais mêmes qui l’ont essayée de plus prêts. Du tourisme, quelques aventures amusantes, limite rocambolesques (mais limite hein!), genre accidents d’hélicoptère et autres galère de production, mais tout cela ne vole pas bien haut. Je suis plus exigente. Je n’en dis pas plus, par décence et si certaines médisantes ont prétendu que c’était un éjaculateur précoce, c’est juste parce que cela doit se voir sur sa tronche.

    Fini la rubrique people. Retour sur Terre.

    Je suis plus exigente donc. Je crois d’abord aux vertus de l’apprentissage quotidien, l’inattendu dans les rencontres, l’inédit même. Et au vu de ce qui apparaît dans le cadre j’admire de plus en plus les cheminements obscurs, rançon de l’imagination. Une fantaisie salutaire et une vraie intelligence concrète, au minimum, surtout vu ce qui se profile.

    Et des couilles que diable! Mais des vraies, n’est-ce pas Fabien?

    A tard plus

  13. on aimerait juste plus de stabilité dans les logiques. C’est souvent faible chez les politiques.

  14. Et derrière les liens forts qu’entretient le sieur Hulot avec Rhône-Poulenc et TF1, via sa fondation ou sous couvert de divertissement télévisuel, n’y aurait-il pas quand même une logique d’une stabilité à toute épreuve (enfin jusqu’ici), une logique en béton, d’alliage d’imageries grossières et de laboratoires de pointe. Une logique limitée certe, une pauvre logique de stratége égoïste, guerrière, frustre. Quelques contradistions sur lesquelles nouspourrions jouer? Ne nous payons pas de mot. Un salaud est un salaud. L’heure n’est pas à s’embarrasser de scrupules (les caillous dans la chaussure gène la marche et nous sommes pressé), foin de subtilité rhétorique: la droite découvre la crise écologique, s’inqiuète que cela puisse inquièter ses électeurs choyés et choisis, le sort de la planète les inquiètent peut-être eux-mêmes, les politiques au pouvoir, allez-savoir…

    Mais cela leur fait peur de trop se poser de question? Pas de soucis! Voilà Hulot et son grand cirque, sa mission, son programme. Qu’il soit de faire passer la droite par écologie, ou l’écologie par la droite ce faux-cul contribue à nous conduire vers la même destination désastreuse.

    Sauver la planète pour sauver le capitalisme, ou le capitalisme en sauvant la planète? Les délirant sont logiques, d’une logique à eux qui ne s’embarrasse guère de son adéquation avec la réalité, c’est tout. Trop stable justement. En masse, c’est pas mal, quidé par la trouille, c’est encore mieux.

    Quel monde nous préparent-ils donc? Quelques louches de caviar les derniers privilégié, l’abrutissement pour tous, des poubelles qui débordent, et la milice pour les protéger. Faut-il compter sur la misère qui monte… Miser nos espoir sur le réservoir de révolte qu’ils nous concoctent? Se reposer sur les plus pauvres? Au XIXe, on pouvait encore y croire… Sans nier cependant l’énergie contrée, l’inventivité niée et combattue chez les enragés de la débrouille.

    Les riches parviendront-il à se sauvegarder du désastre général vers lequel ils nous entraînent? J’en doute mais peu me chaurait si je ne voulait pas croire encore à l’éveil possible des consciences et je n’ai ni mépris, ni haine de classe.

    Quant à toi, Rosalie, je n’ai rien contre les papotages – comment savoir autrement ce qui est important. Un détail qui semble relèver de l’anecdotique peut recéler plus de vrai connaissance que bien des discours. Mais tu n’as rien de mieux à nous raconter que tes commérages?

    A+

  15. A trop négliger les circonstances pour ne voir que l’absolu, le jugement s’égare dans les détails, aveugle à toute vue d’ensemble. Ils est mal aisé de se libérer de ses habitudes. Je parlerais un jour de bien d’autres choses encore. Avec le temps.

  16. « Sauver la planète pour sauver le capitalisme, ou le capitalisme en sauvant la planète? »

    Oui, il semble bien qu’Adrien ait là pointé du doigt ce qui serait la seule (non-)alternative qui nous resterait. Sans bien entendu que celle-ci soit aussi clairement énoncée. Jamais.

    « Nous pensons d’abord qu’il faut changer le monde. » Décidemment, on n’en sort pas. (Oui oui je sais, cela pourra faire sourire aussi).

  17. Enoncer clairement un problème, dans la société actuelle ? SURTOUT PAS, malheureuse. Vous n’y pensez pas. Ou alors c’est qu’il s’agit d’un faux. Seules les fausses questions sont ouvertement posées.

    « Quand on lui pose une question, l’homme ou la femme politique est obligé(e) d’y répondre. Encore faut-il qu’on lui pose la question. » Je suis d’accord avec Laure. Bien sûr ensuite, on le sait, l’homme ou la femme politique y répond de préférence en faisant diversion, chacun à sa manière. Mais enfin on verra bien quelles questions seront posées durant cette campagne, et surtout COMMENT. Est-ce que « les questions environnementales seront omniprésentes » ? Elles y seront sans y être. Et pourtant nous ne manquerons sans doute pas de Carbone Killers bien de chez nous.

    Allez, pour se détendre, une nouvelle qui tombe à l’instant, tout à fait secondaire celle-ci :

    « Australie: le chasseur de crocodiles Steve Irwin tué par une raie

    SYDNEY – Le chasseur de crocodiles le plus célèbre de la planète, l’Australien Steve Irwin, a succombé à 44 ans à une piqûre de raie pastenague. Son goût du danger avait fait de lui une star dans son pays et à travers le monde. » (ats / 04 septembre 2006 20:57)

    L’animateur d’émissions animalières et propriétaire de zoo a été piqué alors qu’il filmait un spot télé. Il aurait succombé en quelques minutes. Ils en ont pas de la chance, nos amis des antipodes que l’écologie-spectacle horripile ? Bon, Ushuaïa c’était quand même moins dangereux et Nicolas Hulot s’est d’abord fait connaître avec une émission radio consacrée à la moto, « La poignée dans le coin » (voir sur Wiki), alors que Steve Irwin offraient ses services aux riches pour les débarrasser des crocodiles qui s’approchaient trop de leurs résidences. Le parallèle est maigre, je l’avoue. Et, tandis qu’Hulot n’est qu’officier de la Légion d’honneur, pour Irwin on parle déjà de lui faire des funérailles nationales. C’est quand même autre chose.

  18. Diantre! je vois que les coordonnées de ma fille étaient restées en mémoire. Voilà ce que c’est que de s’intéresser aux mêmes choses. Depuis le temps qu’il faut que j’ai mon ordinateur portable… Mais c’est elle qui tient les phynances. Misère!

  19. T’inquiète petit papa, tu l’auras ton portable. En même temps, tu vois, c’est plus écolo d’avoir un seul poste par foyer. Bon, c’est la dernière fois qu’on se livre à ces déballages de famille, promis (enfin je parle pour moi). Ceci dit, je vois pas trop pourquoi toi et d’autres vous vous acharnez sur N. Hulot. Un peu facile quand même. Et puis les cibles ne manquent pas. Ne vaudrait-il pas mieux l’ignorer ?

  20. C’est pas parce que c’est elle, mais je trouve qu’Aliz a raison. J’ai dû laisser traîner à la maison ce texte de Debord où il dit que dans ces questions de « pollution », comme dans d’autres d’ailleurs, il ne s’agit pas de traiter les symptômes mais la maladie même. Or la maladie c’est bien la production industrielle aliénée. C’est dans ‘La planète malade’, un texte de 71 je crois. Pour Hulot je répondrai une autre fois.

  21. J’ai peut-être raison, mais c’est Adrien qui a commencé.

  22. Non, en fait c’est Laure dans ses commentaires et ses réserves à propos du film de propagande sur Al Gore. On ne pourra sauver la planète QU’EN « touchant » à l’économie. Croissance et réchauffement climatique ne peuvent faire bon ménage, contrairement à ce que semble affirmer ce bon monsieur Gore. A voir le 11 octobre en salles, donc. Au mieux ça doit être au niveau du film de Naomi Klein sur les entreprises autogérées en Argentine, déjà bien à côté de la plaque.

    Sinon, pourquoi plaisanter un moment avec Nicolas Hulot ? C’est vrai qu’il n’y a pas que lui, mais enfin il représente assez bien le type de personnage qui sous couvert de combattre les « nuisances » pour l’environnement ne font que les dissimuler. Et pourquoi ça ? mais parce que Nicolas Hulot, ami des maîtres de la société, a bien compris, ou on le lui a expliqué, que si les populations prenaient VRAIMENT l’ampleur du désastre planétaire (en milieux autorisés on ne fait plus que calculer la DATE du crash) il pourrait en résulter un puissant facteur de révolte, supplémentaire, et des exigences bien plus aiguës. Alors Nicolas Hulot rempli sa mission, plutôt bien. Et puis, oui, il vit quand même sur la même planète que nous.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.